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 [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.

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Flop
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MessageSujet: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeLun 14 Jan 2013 - 11:08

Le mois à parcourir les routes m'avait fait le plus grand bien, si on omettait les épreuves que m'avait fait subir Melowen. L'avantage, c'est qu'elle avait fini par abandonner l'idée de me faire la conversation, et comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous retournions au château d'Hilwen. J'y retrouvais Tristane et Siobhan pour un petit déjeuner plus copieux que ceux que j'avais pu prendre ces derniers jours. Nous nous attablions avec Melowen, tandis qu'Hilwen nous présentait une certaine Triskell, une magentiste qui devait nous aider dans notre quête contre Asalim. Elle nous montra aussi un homme aux allures de gandin nommé William, un « parolier », pour peu que cela signifie quelque chose. Hilwen fut rapidement demandée par un dénommé Ron Arkys et nous nous retrouvâmes seuls. Les conversations commencèrent timidement, et je quittais la table pendant une longue litanie de William.

Juste le temps pour moi de prendre un bain et de natter mes cheveux, et nous étions à nouveau convoquées devant Hilwen. Avec l'absence du prêtre et de Larrios notre groupe se retrouvait grandement diminué, c'est certainement pour cela qu'on nous refilait une magentiste. A côté d'Hilwen se trouvait Ron Arkys, un grand gaillard d'une trentaine d'années, boiteux mais imposant. Il nous raconta avoir été chassé du domaine de son père, atteint d'une maladie étrange, plusieurs années auparavant. Il venait de recevoir un mot de sa mère lui annonçant que son père était mort, et qu'il devait rentrer toucher son héritage. Néanmoins, quelques événements étranges étaient arrivés depuis, et il avait pensé qu'Hilwen pourrait l'accompagner. Il était en effet victime de quelques tentatives d'assassinat et demandait une protection. Il soupçonnait son frère, Joël Arkys.
La protection, justement, ça allait être nous. Hilwen voulait s'y déplacer en personne et nous prenait en tant qu'escorte, avec quatre gardes, et quelques serviteurs. Hilwen nous rappela que nous devrons être présentable lorsque nous arriverons, et cela ne me réjouissait pas vraiment. J'avais quitté les robes bien des années auparavant, et j'avais espoir que cela continue ainsi.

C'est à ce moment là qu'arriva un William enchaîné, suivi de deux gardes. Il avait été surpris à espionner une conversation à propos de médaillons de sirène. Une histoire qui me rappelait vaguement ce que mes compagnons m'avaient raconté un peu auparavant. Il fallait vraiment être un idiot pour pouvoir croire que cet homme était un espion. C'était juste un homme qui savait parler. Le seul intérêt qu'il présentait à mes yeux étaient les bouteilles de liqueur qu'il trimbalait, et j'espérais sincèrement qu'il ne se mettrait pas à chanter puisque Hilwen décida qu'il nous accompagnerait aussi. Elle préférait l'avoir sous la main vu les informations qu'il avait entendues. Mauvais endroit, mauvais moment, un peu comme moi dans l'auberge de Troacoan.

Nous partions donc le lendemain, avec des serviteurs triés sur le volet. Je me plaçais en tête avec Hilwen, et laissais les autres se répartir comme ils le voulaient. Je ne pouvais m'empêcher de me dire que soit Hilwen avait une confiance aveugle en nos capacités, soit elle pensait que les tentatives d'assassinat sur Ron n'étaient que des fantasmes, soit encore elle n'avait aucun chevalier digne de ce nom à emmener pour sa protection.

Le voyage se fit long, et sans encombre le premier jour. Tristane sembla voir un animal dans les fourrés, et ce fut le point d'alerte le plus haut de la journée. Le deuxième jour, William se grima en Ron Arkys, et je dois dire que tant qu'il ne parlait pas, l'illusion était parfaite. De toute façon, tant qu'il ne parlait pas, tout était parfait. Il était du genre à embobiner n'importe qui en le noyant de paroles. Ça devait être ça, un parolier.

Le troisième jour, les soupçons de Tristane se confirmèrent, et ce ne fut plus un animal mais bien un homme qu'elle vit dans les fourrés. Elle alerta tout de suite Hilwen qui arrêta le convoi. Nous étions ainsi la cible parfaite pour l'embuscade qui suivit. Une rafale de flèches nous tomba dessus. Le temps pour nous de voir d'où elle venait, et cinq idiots nous chargeaient. William se cacha directement sous la caravane, et nous passions tous au combat.
Il ne fut pas difficile de les mettre en déroute. C'étaient des mercenaires mal équipés et en sous-nombre. Sur les cinq nous en tuions quatre, et le dernier partit en courant. Nous le rattrapâmes rapidement avec Siobhan et William qui avait étrangement tenu à venir. Je ramenais le fuyard à Hilwen, et nous commençâmes à l'interroger.

Le mercenaire n'était pas vraiment bavard, comme par hasard, et je commençais à me demander pourquoi personne ne voulait bien me prendre au sérieux. A croire que tout le monde voulait agacer la femme avec l'épée. A force de l'entendre me rire au nez, et de ne même pas flancher en voyant Hilwen, je le prévins que j'allais appliquer mes menaces. Il refusa à nouveau de parler, et je plantais mon épée dans son pied.
Hilwen ne dit rien, mais je sentais parfaitement qu'elle désapprouvait ce que je venais de faire. Surtout que malgré la douleur, l'homme ne voulait toujours pas dire un mot. Impressionnée pendant une seconde, je laissais William tenter un mouvement plus psychologique. Je retirais l'épée du pied, et le suivais alors qu'il l'emmenait un peu à l'écart en sifflotant, une pelle à la main. J'observais avec attention cette tactique, et cette méthode pas tellement douce. Vu la situation, le mercenaire finit par craquer à l'idée d'être enterré vivant.

Il restait encore une dizaine de mercenaires, dans un camp un peu plus haut. Ils étaient dirigés par un chevalier renégat un certain Logbar, et allaient nous attaquer dans une vingtaine de kilomètres, près d'un pont. Ils avaient été embauchés par un homme qui venait visiblement de la ville, habillé de façon Tarish. Mais surtout, il avait une cicatrice pas loin de la mâchoire, ce qui était là un point commun avec le frère de Ron, Joël.

Il fallait à présent savoir si nous allions débusquer les mercenaires ou bien les contourner avec un raccourci que connaissait Siobhan.


Dernière édition par Flop le Sam 19 Jan 2013 - 13:15, édité 2 fois
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Nakiloe
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeMer 16 Jan 2013 - 16:36

Dans les marges du journal tenu par Abbie, Siobhan griffonna quelques notes au fur et à mesure de sa lecture :

Triskell a l'air gentille, moins d'explosions que son cousin

"parolier" ça doit vouloir dire "beau parleur" vu le temps qu'il passe à s'écouter parler!

J'espère qu'on ne va pas nous demander de faire la conversation, en plus d'être empêtrées dans des robes...

Rusé, le coup du déguisement. Le parleur est peut-être utile finalement.

Elle referma le journal et se dit qu'elle devrait un jour décrire comment ils avaient débarqué dans cette histoire, ça éviterait de devoir toujours tout réexpliquer...
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeMer 16 Jan 2013 - 16:40

(ah joli j'aime bien ^^)
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Flop
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeDim 27 Jan 2013 - 14:36

Si je n'avais rien contre un nouveau combat, je devais reconnaître que ça n'était pas la solution la plus intelligente. Après tout, nombre d'entre nous n'était déjà plus en état de combattre, et l'inefficacité des gardes me laissait pantoise. Décidément, Hilwen n'était pas partie avec le gratin de son château.

William proposa tout de même de tendre une embuscade aux mercenaires restant en les attirant dans un piège, mais plus nous en débattions, plus l'idée de cette attaque me semblait mauvaise. J'en discutais un instant avec Hilwen, en spécifiant qu'avec des serviteurs avec nous, et étant en mission diplomatique notre priorité était de ramener Ron Arkys au plus vite en son domaine. Les renégats passaient après. Elle soupesa cette idée, et nous repartions sur l'heure, après que Ron eut stabilisé la blessure de notre prisonnier.

Alors que nous arrivions devant le chemin de traverse qui nous permettrait de contourner le camp des mercenaires, le bruit de chevaux au galop nous alerta. La main sur la garde de nos épées, nous accueillions huit chevaliers de la maison Fairchild. L'un d'entre eux, le capitaine Katernh se présenta à nous, et après les civilités d'usage nous dit qu'il cherchait une bande de mercenaires menés par un chevalier renégat du nom de Logbar. Siobhan lui indiqua où il se trouvait, et Katernh nous apprit que nous trouverions sur la route une auberge, « le ragondin », où nous pourrions trouver du repos. Il nous parla aussi un peu du château des Arkys, et nous signala qu'aucun serviteur n'y restait très longtemps. Après cela, les civilités d'usage prirent à nouveau le dessus pour les au-revoir.

Quelques minutes plus tard, et après une vérification en règle des roues des chariots par Triskell, nous empruntions le raccourci indiqué par notre varigale.

L'emprunter se fit long, ennuyeux, interminable, et nous rendit immanquablement boueux, courbaturés, et fatigués. William et un garde avaient été assignés à la tâche d'effacer nos trace à l'arrière du convoi, et furent tout aussi ravis que nous lorsque nous arrivions à nouveau sur la route principale, et deux heures plus tard à l'auberge du ragondin. Nous laissions notre prisonnier dans une dépendance de l'auberge prévue à cet effet, et postions les gardes devant.

L'endroit était truffé de braconniers, d'après les conversations que l'on pouvait entendre. William, qui avait dormi deux heures dans un chariot, se trouvait en pleine forme pour faire parler ces hommes. Et comme on est toujours plus bavard avec une bière en main, j'en pris une et m'installait à une table juste derrière en écoutant ce qui se racontait. Ron me rejoignit un instant plus tard.

L'origine Tarish de William se voyait au premier coup d'œil, et fit beaucoup parler les braconniers qui ne portaient visiblement pas ce peuple dans leur cœur. J'attendais paisiblement que l'un d'entre eux lui donne le premier coup, mais à ma déception ce ne fut pas le cas. Au contraire, lorsqu'il leur demanda s'ils n'avaient pas vu passer dans le coin un homme avec une cicatrice dans le cou et vêtu comme un Tarish, il s'avéra qu'effectivement, un homme de cette description était passé une semaine plus tôt accompagné d'une petite suite. Il avait d'ailleurs négocié le prix de sa chambre avec l'aubergiste. D'après ce qu'ils savaient, Joël se rendait au domaine Arkys pour toucher son héritage, et pensait toucher le gros lot. Un détail intriguant racontait qu'il lui manquait le doigt qui portait normalement sa chevalière.

Ron s'enquit de sa sœur Adelane auprès de l'aubergiste. Il lui répondit qu'elle était passée à peine quelques jours plus tôt. Il ne pouvait pas la confondre, étant donné qu'elle était aveugle, et avait avec elle une belle suite avec quelques gardes. Nous apprenions plus tard que Joël était la cause du handicap d'Adelane. Une histoire de poney...

Chacun pris ses dispositions pour la nuit. Fort heureusement, l'auberge n'était que peu fréquentée en cette période de l'année, et toutes les chambres étaient libres. William installa une clochette à la fenêtre de celle de Ron Arkys, et ce fut certainement un éclair de génie, car bien évidemment, la nuit ne se passa pas sans encombre. Vers les trois heures du matin, la clochette nous réveilla. Un peu plus loin de la chambre de Ron que les autres, j'arrivais alors qu'Hilwen enfonçait la porte pour entrer. Nous pouvions voir un homme en armure de cuir maintenir un Ron Arkys inconscient, une dague sous la gorge. En bas, nous entendions un peu d'agitation.

Hilwen décida de me laisser régler le problème à l'étage, changea de chambre, enfila sa cotte de maille, et sauta par la fenêtre la plus proche. Je me retrouvais donc en chemise de nuit, mon épée à la main, face à un homme qui pouvait poignarder Ron à tout instant. Je décidais de ne pas lui en donner le temps, et fonçait vers lui. Je lui assénais un coup, et il lâchait son otage, mais lorsqu'il me frappa à son tour, mon manque d'armure se fit sentir. Il fut vaincu par un tour que joua Tristane avec ses plantes, allant jusqu'à l'enserrer jusqu'à ce que son sang m'éclabousse. Ainsi trempée, j'enfilais ma protection de cuir avant de sauter par la fenêtre à mon tour. Il restait trois assaillants. Hilwen s'occupait d'un homme en armure avec un casque en forme de tête de faucon, ainsi que d'un autre homme. William se mêlait lui aussi à la bataille et s'était trouvé un adversaire en armure de cuir. Il maniait une épée courte avec plus d'aisance que ce que j'aurais pu penser, et frappa d'un beau coup son adversaire qui le lui rendit bien. Avant que l'adversaire n'achève notre parolier, je le frappais, et il tomba au sol aux pieds de William. Hilwen en fit de même avec ses agresseurs, aidée par les flèches de Siobhan et de Triskell. Le calme revint sur l'auberge.

Avant tout, je fouillais les cadavres pendant que le parolier râlait. Sur celui qui avait attaqué William, je trouvais une fiole d'une drôle de couleur verdâtre. Sur celui de l'homme en armure, c'était une bourse contenant un annulaire et un sceau. L'observation des corps m'indiqua que l'un des assaillants avait été tué net par une dague de William, et qu'un des gardes avait été le premier tué dans cette histoire. Je gardais mon butin, le signalait à Hilwen et allais secouer l'aubergiste pour qu'il m'amène un baquet d'eau chaude. J'avais le sang de deux personnes sur moi, sans compter le mien, et mon apparence aurait pu faire peur même à mon cheval.

Lorsque je redescendis, l'ambiance était toujours fumante. Tristane qui s'était occupée de Ron m'examina, déclara que ma plaie n'était pas très profonde, et me fit un bandage de fortune. Après cela, j'allais me coucher puisque Hilwen ne nous accordait que cinq heures de sommeil avant de repartir.

C'est en plein petit-déjeuner que Ron vint me demander la fiole que j'avais trouvée. Il en avait visiblement besoin afin de pouvoir faire un contre-poison pour guérir William qui n'avait rien trouvé de mieux que de se faire empoisonner pendant le combat. Mal lunée je lui donnais ce qu'il voulait en lui signifiant que j'avais moi aussi besoin de soins. Ceux prodigués par Tristane n'avaient pas fait effet et ma blessure me lançait. Il prit une heure pour me remettre en état. Ostensiblement, la blessure n'était pas si « peu profonde » que cela. J'en regrettais presque Melowen...

William, en plein délire à cause de la fièvre, fut emmené dans un chariot. Entre-temps, le capitaine Katernh était venu nous apporter la tête de Logbar, tout en nous déclarant qu'il y en avait d'autres à nos trousses, dont un avec un casque en tête de faucon. Sans blague...

Il ne fallut que quelques heures de plus avant d'arriver au domaine Arkys. Ron s'étonnait de ne reconnaître aucun serviteur, même pas Theoven, l'ancien intendant qu'il avait connu lorsqu'il était petit. De mon côté je m'étonnais surtout du côté très avancé techniquement de ce château. Il n'avait rien à voir avec celui d'Hilwen, plutôt réfractaire aux propositions du magentiste du coin (le cousin de Triskell). Ce fut donc un intendant nommé Rimple qui nous accueillit. Après un petit échange de civilités, nos blessés furent pris en charge, et il se passerait plusieurs heures avant que je ne vois de nouveau Tristane, Triskell, Ron, et William.

Siobhan, Hilwen et moi entrions donc dans le hall où nous croisions le fameux Joël un verre à la main. Une main qui avait tous ses doigts. Qu'en était-il de l'autre ? Je ne savais pas si nous devions lui sauter à la gorge tout de suite ou attendre un peu, et visiblement Hilwen restait polie. Nous entamions alors une petite discussion en lui sous-entendant que nous savions très bien qu'il était à l'origine des dernières attaques. Après tous ces jours de voyage, je me sentais irritable mais néanmoins taquine, et m'amusais à lancer nombre de sous-entendus sur l'absence d'un de ses doigts. Il compris parfaitement les allusions et s'irrita rapidement. Je ricanais tranquillement tandis que nous rentrions tous dans la salle de réception.

La reine Selwyn était une femme d'une cinquantaine d'années, à l'allure sévère, notamment à cause de ses cheveux coiffés en arrière. Aucun ne dépassait. Elle portait aussi une longue robe noire et une paire de gants de la même couleur. Seule la peau de son visage était visible, tout le reste était dissimulé. Outre les civilités, Hilwen mentionna nos difficultés à arriver jusqu'ici. Selwyn sembla inquiète en ne voyant pas son fils, mais nous la rassurions : il soignait nos blessés. Joël s'indignait de nos sous-entendus, mais cela n'étonnait visiblement pas Selwyn. Lorsque Joël remua pendant ses protestations, je pu voir un morceau de tatouage sur son avant-bras et me souvenais de ce qu'avaient dit les braconniers à propos d'un tatouage symbolisant des dettes à rembourser. L'homme sortit, et sa mère demanda aux gardes de faire en sorte que le cheval de Joël ne sorte pas du château.

J'observais attentivement cette femme. Le fait qu'elle recouvrait toute sa peau ainsi me laissait à penser qu'elle dissimulait quelque chose, et j'aperçus une boursouflure au niveau de son cou, à moitié masquée par son col. Avait-elle la même maladie que son mari ?

Une autre chose me surprit, lorsque Adelane demanda à sa mère si Theoven allait venir, elle lui répondit qu'il avait quitté le domaine, et qu'il ne reviendrait plus. Cela étonnait Adelane, étant donné que le vieil homme était attaché au domaine depuis toujours, et une fois que la reine fut sortie, elle vint me voir pour me demander un service. Elle voulait qu'on l'emmène le lendemain sur les terres de Theoven afin qu'elle le voie (enfin, façon je parler je suppose). Theoven lui avait envoyé une lettre un mois après la mort de son père pour lui dire de ne pas venir réclamer son héritage. J'acceptais, et je suivais Rimple qui nous emmenait à nos chambres. Il fallut que je proteste un peu, puisqu'il comptait me faire dormir avec mes compagnons de route. J'étais une noble et une invitée dans son château, enfin ! Quelle erreur diplomatique...

Nous y retrouvions Triskell, qui nous annonça que Tristane était restée au labo pour voir Ron à l’œuvre. Elle avait appris que certaines zones du château étaient interdites à tout le monde sauf à la reine et à l'intendant : les laboratoires, l'aile est, et les souterrains. Seuls eux avaient la clé. Je lui exposais ce que Adelane nous avait raconté, et comme Siobahn le proposait, nous ne devions pas être nombreux à accompagner Adelane pour n'alerter personne. Deux, peut-être, mais pas plus.

Les civilités devaient continuer. Hilwen débarqua dans la chambre pour distribuer des vêtements plus adaptés à notre condition d'invités, et lorsqu'elle me tendit un pantalon et une chemise, je lui réclamais une robe, à l'étonnement de tous, sentant que ma féminité avait été mise en doute. Je passais les heures suivantes à me réhabituer à me déplacer ainsi. Le repas promettait d'être animé.


Dernière édition par Flop le Mar 19 Fév 2013 - 20:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeDim 27 Jan 2013 - 16:48

(toujours aussi sympathique à lire Smile. J'aime bien la manière dont les évènements ont été relatés )
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeDim 3 Fév 2013 - 22:14

Après avoir été habillée par Gwydre, la servante qui m'avait été assignée, j'allais voir Hilwen pour lui raconter brièvement ce que je comptais faire le lendemain avec Adelane, et elle me demanda d'emmener Tristane avec moi. J'allais donc la prévenir, et en profitais au passage pour lui décrire l'étrange boursouflure sur le cou de la reine. D'après la demorthèn, cela pouvait être une trace de morsure. Pendant le dîner, elle se rendrait compte que c'était une trace de morsure humaine.

Le dîner, d'ailleurs, fut aussi animé que je l'espérais. Au début, pas de trace de Joël sinon une assiette vide. Ron avait préféré passer le repas à veiller William, et je comprenais pourquoi, car outre les mets servis peu ragoûtants, l'ambiance était glaciale. Nous comprenions rapidement que la reine portait un intérêt démesuré à sa peau, et ses repas s'en ressentaient. Poissons, abats... Tout était bon pour l'entretien de sa peau. Il fallait avouer que du haut de ses cinquante années passées, elle était très peu ridée.
Joël, débraillé, son tatouage bien visible, fit son apparition sous l’œil neutre de sa mère. Le tatouage sur son avant-bras, représentait un genre de motif floral avec trois points. Plus tard, la varigale nous apprendrait que cela était le symbole des traîtres. Le nombre de points représentait le nombre de piliers Tarishs qu'il aurait brisés, trois étant le maximum. D'après certaines rumeurs, si les dettes n'étaient pas payées, le tatouage infligeait une punition.

Punition ou pas, une des servantes fit preuve de maladresse et renversa de l'eau sur Joël qui la gifla violemment. Hilwen, à ses côtés, prit la défense de la pauvre femme qui partit en courant dans les cuisines. Cependant, Joël n'avait pas l'air bien du tout. Tristane l'examina et une forte fièvre ne faisait aucun doute. Malgré les soins qui avaient été prodigués par Rimple, la plaie de sa main avait dû être mal nettoyée à un moment. Elle l'emmena donc pour qu'il se repose dans sa chambre. Pendant ce temps, Siobhan, l'air de rien, examinait l'eau au sol. Se rendant compte que nous la regardions tous étrangement, la varigale s'excusa en bafouillant et sortit à la suite de Tristane.

Il fallait être aveugle pour ne pas voir que Selwyn ne s'inquiétait pas vraiment du sort de Joël, encore une fois. Mais à peine me fis-je cette réflexion que de grands bruits résonnèrent dans la demeure : de lourds volets de fers s'abattaient sur les fenêtre de tout le château. On nous expliqua que c'était une mesure de sécurité, et bien que nous trouvions tout cela un peu démesuré, après la nuit que nous avions passée dans l'auberge nous n'avions rien contre une sécurité en plus. Visiblement, les volets s'ouvraient et se fermaient à des heures précises.

Le repas se termina dans une ambiance moins vivante, avec un petit passage de Rimple, jusqu'à ce que la reine décide de sortir. Je fis de même avec une pinte de Tom-Tom en me dirigeant vers la chambre d'Adelane. Elle m'indiqua vouloir partir le lendemain pour neuf heures, et je demandais que sa servante Alys l'accompagne, car c'était la seule qui pouvait conduire une charrette. Je voyais mal Adelane ou Tristane sur un cheval. Alys était de plus les yeux d'Adelane depuis quatre ans, et je n'avais aucune envie de remplir ce rôle. J'essayais de savoir si elle pensait retrouver le vieil intendant, et comme moi, Adelane n'avait que peu d'espoir.
Sur ces paroles, j'allais à nouveau prévenir Tristane. Joël, allongé sur son lit, était en proie à la fièvre lorsque je rentrais dans la pièce. Je l'entendis dire qu'on allait lui envoyer un certain Zarn, mais n'y prêtais pas vraiment d'importance.

Il y avait bien du monde dans cette chambre, puisque Triskell était là au même moment. Elle avait discuté un peu avec des serviteurs, et nous recommanda de faire attention à Rimple. A priori, de nombreux serviteurs auraient disparus après avoir travaillé pour lui dans le laboratoire le plus moderne.

En allant me coucher ce soir là, je n'avais bien évidemment aucune idée de ce qu'allaient faire mes compagnons. J'apprendrai quelques heures plus tard que Triskell, Siobhan et Tristane avaient décidé de jouer les touristes et d'aller visiter une zone du château qui nous était interdite : le laboratoire souterrain. Ces trois sottes ont réussi à se retrouver dans la semi-obscurité face à une créature indescriptible, visiblement en grande partie humaine, mais pas que. Et au lieu d'allumer la lumière et d'y faire face, elles ont fui. Siobhan, très choquée de cette apparition, est venue marteler à ma porte au milieu de la nuit pour avoir un peu d'alcool. Puisque c'était la seule chose qui pouvait me permettre de terminer ma nuit tranquillement je lui versais un verre de Tom-Tom, et la renvoyais dans sa chambre. Il était clair pour moi qu'elle avait fait un cauchemar, et je n'avais même pas envie de savoir ce qu'elle avait pu voir.

Depuis que nous étions partis du château d'Hilwen, il était quasiment impossible de passer une nuit tranquille. Celle-ci ne faisait pas défaut, et je râlais une seconde fois lorsque quelqu'un d'autre fit irruption dans ma chambre. Voyant une Hilwen armée et en tenue de combat je me levais péniblement et enfilait ma cotte de mailles pendant qu'elle m'expliquait qu'un serviteur terrifié hurlait dans tout le château que Joël s'était transformé en créature hideuse. Je ramassais mon épée et la suivais alors qu'elle réveillait Siobhan et Triskell.

Devant la porte de la chambre de Joël s'étaient rassemblés Tristane, Selwyn, Rimple, et quelques gardes. La porte ouverte laissait voir un trou béant à l'emplacement de la fenêtre. Je ne savais pas en quoi Joël s'était transformé, mais il était déjà parti. La rapide description que nous fit la demorthèn de la créature qu'était devenu le prince endetté me parut peu plausible, mais l'ouverture improvisée dans le mur me laissait un doute. Rimple refusait catégoriquement de nous dire ce qu'il y avait dans le « remontant » qu'il avait donné à Joël, et cela m'agaçait un peu. Surtout que Selwyn continuait à garder le même regard impassible à propos du sort de son fils, et s'indignait beaucoup plus des accusations sous cape que nous portions à Rimple. Tristane m'implorait de le menacer de mon épée, mais je refusais.

Hilwen laissa là la famille Arkys et nous emmena chercher William et Ron. Tristane refusa de partir et elle fut consignée dans ses quartiers. Elle était soudainement revêche, et devait être passablement choquée d'avoir vu la transformation de Joël.
Nous trouvions William sur le pas de la porte du laboratoire, et Ron à l'intérieur, paniqué. Notre parolier nous expliqua avoir vu un homme blessé se faire emmener par une étrange créature. Il avait bien essayé de la suivre, mais n'avait rien pu voir. Puisque Tristane avait réussi à blesser Joël avant qu'il ne disparaisse, Siobhan pista les traces de sang noir à travers la forêt. A la lumière de nos lanternes, je me demandais bien comment nous pourrions avoir l'avantage dans l'épaisse obscurité prodiguée par les lourds feuillages des arbres.

La piste nous conduisit jusqu'à une petite clairière éclairée par la lune pleine qui trônait dans le ciel cette nuit-là. Et au centre, une créature difforme mastiquait des morceaux d'un corps humain. Il manquait à la bête un doigts à une main, signe qu'il s'agissait bien de Joël. Sous l'horreur de la scène, Triskellet Siobhan n’attendirent pas les consignes d'Hilwen et lancèrent les premières flèches, William lança aussi sa dague. J'attaquais donc à mon tour, faisant couler le sang noir de cette monstruosité, suivie par le parolier. Hilwen nous demanda de ne pas nous retourner, et activa quelque chose sur son bouclier. Une lueur vive s'en échappa, éblouissant la créature une minute. Mais ce ne fut pas suffisant pour l'empêcher d'agir puisque l'instant suivant je recevais un coup considérable qui me projeta à quelques mètres, entamant sévèrement ma cotte de mailles qui venait très certainement de me sauver la vie. William et Hilwen achevèrent la bête.

Couverts du sang de cette créature, nous nous dirigions vers le château. J'avais envie de retrouver un bain chaud et de ne plus bouger. J'ordonnais à Gwydre de me préparer un baquet d'eau chaude tandis qu'Abigaïl me prodiguait des soins. J'assistais néanmoins à une scène qui me fit plaisir : Hilwen sortait enfin de ses gongs et empoignait Selwyn au col en lui disant qu'elles parleraient demain. Elle plaça des gardes devant les souterrains et déclara qu'elle prenait les choses en main pour protéger ce château. Elle resta debout tard dans la nuit, à discuter avec les garde d'Adelane en qui elle avait confiance.

L'antipathie que nous montrait la famille Arkys à présent ne m'étonnait pas, et après le petit-déjeuner et les menaces sous cape que fit Rimple à Tristane, j'allais chercher une nouvelle cotte de mailles dans les réserves d'Hilwen. Je préparais notre petite expédition pour les terres de Theoven puisque à présent j'allais être accompagnée de toute la petite compagnie. A notre retour, les serviteurs seraient renvoyés au château d'Hilwen pour qu'ils soient en sécurité.

Hilwen demanda à Rimple d'ouvrir la porte du laboratoire après le récit qu'avaient fait les aventurières de la nuit dernière. Aucune trace d'une quelconque créature, bien évidemment. Triskell nota quelques traces au sol, comme si quelque chose avait coulissé, mais n'en fit pas part devant Rimple. Visiblement, de jour, le laboratoire n'avait aucun intérêt.


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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeLun 4 Fév 2013 - 11:42

(tout est ok ^^. Il manque simplement le fait que William a aussi fait un tir réflexe en lançant sa dague sur jojo le mutant)
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeLun 4 Fév 2013 - 11:48

(et que Rimple a pas intéret à rester tout seul avec nous, vu les regards menaçants avec lesquels on le regarde Laughing )
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeLun 4 Fév 2013 - 15:57

(Corrigé, pour le passage Willy & Jojo. Il me semblait pourtant qu'il n'avait finalement pas lancé sa dague, mais je te fais confiance !
Pour notre ami Rimple, vous faites ce que vous voulez avec lui dans le labo, moi je n'y suis plus ! Razz )
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Hellene
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeLun 4 Fév 2013 - 16:35

j'approouve le résumé du chevallier bougon aspirant à froufrou avec quand meme quelques réserves sur le passage décrivant notre descente "pas à pas" mais tout de meme fort courageuse.
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeMar 12 Fév 2013 - 17:04

Chronologie de la famille Arkys (garantie sans spoiler). Les faits importants seront notés.

J'en profite pour rappeller quelque chose que nous n'avons pas abordé, l'année à laquelle évolue vos personnages : ils évoluent en l'an 908.

868 : Union de Erwan Arkys (19 ans) et De Selwyn Loth (17 ans).

870 : Naissance de Ron Arkys.

874 : le père de Ron Arkys, Calebh, rachète un ancien château-prison et l'offre à son fils et à sa belle-fille. Les réaménagements vont durer 5 ans.

877 : Naissance de Adelane Arkys. Theoven Osgarth, meilleur ami et compagnon d'aventure d'Erwan, est engagé comme intendant à l'âge de 29 ans.

De 879 à 881 : Erwan est souvent en voyage pour des conférences de médecine, des interventions sur les grands de ce monde. Theoven vient souvent avec lui. vers la fin des années 881, Erwan a une brève liaison avec une jeune femme noble. Joel naîtra de cette union. Theoven est au courant mais ne dira jamais rien à Selwyn.

884 : Joel Arkys est reconnu comme membre de la famille. Les circonstances qui ont "forcés" cette reconnaissance sont inconnues.

888 : Mort de Calebh Arkys, père de Erwan Arkys, à l'âge de 59 ans.

889 : Joel Arkys blesse volontairement Adelane, la rendant aveugle.

895 : Ron est officiellement devenu médecin.

De 897 à 899 : Erwan commence à tomber malade. Il souffre des mêmes symptômes que son père. Il ordonne la construction d'un laboratoire de recherche moderne pour trouver un remède à son mal.

900 : La santé d'Erwan s'aggrave brutalement et son apparence physique se dégrade rapidement. Son état mental s'effrite et il attaque Selwyn, la mordant jusqu'au sang.

Par la suite, on ordonne aux enfants Arkys de partir du château et de ne jamais y remettre les pieds.

Selwyn reste avec son mari. Elle fait venir un magientiste du nom de Rimple.

Selwyn pense qu'il faut continuer la modernisation du château et qu'il lui faut un nouvel intendant. Rimple le sera et elle pourra renvoyer Theoven (une rancoeur lié à l'écart de son mari 9 ans plus tôt?).

Le château sera transformé en profondeur. Les travaux vont durer 4 ans pour le château en lui-même et 4 ans de plus pour les sous-terrains.

901 : Theoven et sa famille qui travaillaient pour les Arkys depuis la naissance d'Adelane sont renvoyés.

902 : Mariage de Adelane Arkys (25 ans) avec (dès que j'aurais retrouvé le nom de mon chevalier ) à Séol. Sa mère n'a pas assisté au mariage.

De 901 à 906 : D'étranges rumeurs courent sur le château Arkys. La châtelaine et son mari vivent enfermés, dans l'obscurité. Les serviteurs changent très souvent.

907 : Theoven voit pour la dernière fois son vieil ami, Erwan Arkys.

Novembre 907 : Erwan Arkys meurt à l'âge de 58 ans. son corps et incinéré. Theoven y assiste.

Avant de partir du château, il surprendra une conversation entre Selwyn et Rimple qui semble annoncer de mauvaises choses pour les enfants légitimes des Arkys.

908 : La famille doit se réunir pour le partage de l'héritage.
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeMer 20 Fév 2013 - 14:20

Ce qui se passa ensuite dans le laboratoire, je n'y assistais pas, car j'étais déjà remontée préparer notre expédition. D'après ce que me racontèrent mes compagnons, William avait demandé à Rimple de s'injecter le même produit que celui qu'il avait donné à Joël, ce qu'il fit sans ciller. Le parolier fouilla la poubelle du laboratoire pour vérifier que les flacons étaient bien les mêmes. Jusqu'ici, rien à signaler, les cartouches correspondaient parfaitement. Mais étant donné que le mélange était préparé à l'avance, nous pouvions soupçonner que quelqu'un d'autre avait empoisonné le mélange pendant que Rimple était ailleurs.
Triskell parla du passage secret, et l'intendant répliqua qu'il n'était un secret pour personne que le roi Erwan Arkys possédait une cachette où il entreposait son alcool. Il leur ouvrit donc, et pour autant qu'on pouvait en dire, les bouteilles recouvertes de poussières en étaient un bon témoignage. Ils inspectèrent quelques instants les lieux, et Tristane et Triskell découvrirent une matière un peu graisseuse contre un mur sous un meuble, mais n'en dirent mot jusqu'à ce qu'elles soient sorties à l'écart de Rimple, qui s'impatientait : la reine voulait le voir.

En remontant, Hilwen me prit à part pour me nommer à la tête de l'expédition. Vraiment, heureusement qu'elle le précisait... Pour ma part, j'étais plutôt occupée à chercher Gwydre pour lui demander de laisser traîner ses oreilles pendant notre absence. Si elle avait des talents, il était temps pour elle qu'elle me le prouve.

Quelques instants plus tard, nous étions partis. Vu les événements de la nuit, la petite compagnie était au complet, avec en plus un des gardes d'Hilwen. Le voyage ne fut ni long ni très animé, si l'on exceptait les discours poétiques que William essayait de faire à Alys, la dame de compagnie de Adelane. Alys était bien peu réceptive, ce que je pouvais comprendre. Je me demandais pourquoi cette femme avait une telle dévotion pour Adelane, car à son âge, elle aurait déjà dû être mariée.

Le hameau de Theoven laissait à penser que le roi avait une profonde affection pour cet homme pour faire pareil cadeau à son intendant. Dans tous les cas, le hameau était toujours en activité d'après ce que l'on pouvait voir. Deux hommes en gardaient la porte. Enfin, des hommes... Tout ce que nous voyions était des individus dans des tenus étranges avec des masques respirateurs couvrant tout le visage, et tenant d'étranges arbalètes. Des coutumes étranges, ou bien de la magience... Triskell pensait à des armures magentistes utilisées pour des dangers biologiques.

J'échangeais quelques phrases avec les gardes qui ne voulaient pas dire grand chose, mais l'un des deux, Meven, nous accompagna jusque chez Theoven. Nous en profitions en chemin pour lui demander de quoi le protégeait cette armure. A priori une étrange maladie touchait le village et les environs, rendant les malades fiévreux pendant une semaine avant de les transformer. Il nous désigna une maison barricadée, abandonnée, en nous disant que le mari de Mirna était tombé malade et qu'ils l'avaient « traité », en nous montrant son arme. J'étais assez inquiète de ce décor, comptant une quinzaine d'hommes armés, et plusieurs tentes de soigneurs dressés sur la place du village. Les Tarishs avaient visiblement envahi les lieux, je me demandais bien pourquoi.

Finalement, il finit par s'arrêter devant la grande maison du centre, celle de Theoven, où nous devions le rencontrer, ainsi que Tad Felen, le chef des Tarishs du coin.
C'était un homme grand, aux cheveux noirs nattés, portant des boucles à ses oreilles, et une arbalète « améliorée » portant l'inscription « VK ». VK n'était rien d'autre que l'acronyme de Von Krausen, une maison militaire réputée pour la qualité de ses armes. J'avais appris un peu plus tôt que Rimple avait servi à cet endroit avant de venir chez les Arkys. A côté de Tad, nous trouvions un homme plus âgé à la barbe blanche et au visage ridé : Theoven.

Passé les retrouvailles entre le vieillard et Adelane, nous pouvions enfin discuter. Leur problème dans le hameau semblait être le même que celui du château, excepté que chez nous la transformation avait été plus rapide, probablement dû au remontant magentiste qu'avait donné Rimple à Joël. Ils avaient eu plusieurs cas de maladie depuis trois semaines et avaient aussi pensé à la thèse de l'infection d'une plaie, jusqu'à la transformation. Les affectés semblaient avoir peur de la lumière, c'est ainsi qu'ils avaient réussi à vaincre le mari de la fameuse Mirna. Jusqu'ici, ils n'avaient trouvé qu'un seul point commun avec toutes les victimes : elles étaient toutes, ou avaient toutes dans leur famille, des braconniers. La thèse de la viande se confirma lorsqu'on nous annonça que Mirna était végétarienne. Visiblement, les gibiers étaient les premiers affectés, et Joël avait pu en manger lors de son arrêt à l'auberge du ragondin. C'était la seule piste que nous avions.

Je me concentrais à nouveau sur Theoven et lui demandais pourquoi il avait envoyé cette lettre à Adelane, étant donné que les premiers cas de fièvre s'étaient déclenchés seulement depuis peu. Il nous raconta avoir surpris une conversation entre Selwyn et Rimple il y a cinq ou six mois, disant qu'ils avaient besoin d'un des enfants au sang pur du château. Nous apprenions donc que Joël était un enfant illégitime, ce qui expliquait les réactions détachées de Selwyn.
D'après Theoven, Rimple était arrivé un peu après que le roi ait commencé à être malade. Il subissait visiblement des petites transformations. Selwyn aurait elle aussi beaucoup changé à partir de ce moment là, mais plutôt mentalement, devenant l’antipathique reine drapée de noir que nous connaissions. Theoven nous raconta aussi qu'elle s'était faite mordre par le roi pendant qu'il était malade. Erwan faisait énormément de recherches sur sa maladie, considérant qu'il avait « le mauvais sang ». N'était-il pas probable que ses propres expériences l'aient rendu ainsi ? Car ni Ron, ni Adelane ne présentaient ces symptômes.

Nous allions donc voir cette fameuse Mirna pendant que William préférait traîner près de la porte, soit disant pour surveiller. Cela m'arrangeait.
Mirna nous raconta que d'après son défunt mari, même les animaux étaient craintifs avec l’afflux de magience des dernières années. Elle nous parla aussi de pollution suite aux travaux réalisés dans le château depuis l'arrivée de Rimple, d'un liquide noir qui avait remplacé un point d'eau où les animaux avaient l'habitude de boire. Son mari lui en avait parlé, mais d'après elle personne ne l'avait pris au sérieux.

De retour chez Theoven, il nous expliqua qu'il avait envoyé du monde pour vérifier cela, mais que rien n'avait été signalé. Nous émettions l'hypothèse que ça n'était quelque chose visible uniquement de nuit, étant donné que le mari ne braconnait qu'à cette période là. De plus, depuis les histoire d'Azalim, je commençais à me méfier de ce genre de détails.
Mais plus intéressant encore, au fil de la discussion, il nous apprit qu'Erwan ne buvait aucun alcool, et que la pièce que nous avait montré Rimple n'existait pas du temps où Theoven travaillait au château. Cet endroit n'était qu'un gouffre à l'époque.
Et certaines rumeurs prétendaient qu'il existait une extension du laboratoire dans les souterrains. Ce serait accessible par une vieille sortie près des berges de la rivière, pas très loin de notre mare noire.

Je décidais donc que nous devions rentrer au château pour prévenir Hilwen, et mettre Ron à l'abri, avant d'aller voir cette histoire de mare noire. Le mieux pour Adelane était de rester ici pour le moment.
Nous trouvions Rimple en haut de l'escalier en face de Selwyn. Il lui disait qu'il ne savait pas pourquoi elle avait fait « ça », mais que le traitement continuerait comme il devait continuer. Les deux se disputèrent jusqu'à ce que Rimple s'aperçoive de notre présence, et qu'il s'en aille. Pour ma part, j'allais voir Hilwen, laissant Siobhan et William s'occuper de Rimple, Triskell allant se préparer pour l'expédition de nuit, et Tristane, comme à son habitude, retournait dormir. Je fis donc mon rapport et me préparais à aller voir Gwydre pour savoir ce qu'elle avait vu jusqu'à ce que je croise un serviteur affolé dans les couloirs. Je ne comprenais rien à ce qu'il me racontait, mais me dirigeais vers le lieu du problème.
Je découvrais William en train d'essayer de faire parler un homme à l'agonie. De ce que j'ai pu en comprendre, cet homme s'était fait passer pour un serviteur jusqu'à ce que William, en train d'interroger Rimple, s'en soit aperçu. Siobhan avait poursuivit Rimple alors qu'il s'enfuyait, et l'avait arrêté en lui balançant un vase sur le crâne. William avait engagé le combat avec le faux serviteur, et le résultat était là.

Une fouille du faux serviteur révéla une rosace où étaient inscrites les initiales « VK ». Je commençais à en avoir sacrément marre de cette maison Von Krausen, mais un capharnaüm capta mon attention. Je remarquais que William était parti je-ne-savais-où, et m'occupais donc de l'origine du bruit. Ça criait, et courait dans tous les sens. Je croisais un groupe de serviteurs qui m'informèrent que le château était attaqué, et leur ordonnais de partir se cacher pendant qu'on s'en chargeait.
Prenant la direction du hall, je jetais un coup d'oeil avant d'entrer dans la salle, et pu apercevoir Triskell maintenue prisonnière par un homme armé d'une drôle d'arbalète, ou quelque chose du genre. Et puisqu'il fallait bien faire quelque chose pendant que j'avais l'effet de surprise, je chargeais.

Je touchais l'homme et le désarmais, donnant l'opportunité à Triskell de se libérer, mais avant que nous ne puissions faire quoi que ce soit, un étrange bruit au-dessus de nos têtes nous alerta : l'énorme lustre qui trônait dans le hall allait céder. Nous nous écartions toutes deux juste à temps alors que la voix de William retentissait en proférant des jurons, et que le lustre s'abattait sur notre ennemi. Je n’eus pas le temps d'aller dire à notre parolier le fond de ma pensée pour cette action débile, car Hilwen et un garde d'Adelane déboulaient à leur tour dans le hall, et quelques secondes plus tard ce fut au tour de Siobhan qui m'indiqua que le château était pris d'assaut par des hommes qui avaient pour ordre de « tuer les serviteurs et capturer les conspirateurs ». Hors de question de laisser les serviteurs mourir, nous nous dirigions vers leurs quartiers.

Derrière la porte, nous entendions clairement que des gens s'affairaient. A priori, les hommes alignaient les serviteurs pour les exécuter. J'ouvris la porte avec fracas afin de détourner leur attention, et fonçais. Je n'avais jamais vu pareilles armes, et elles avaient tendance à faire mal malgré ma cotte de mailles, mais ça ne m'empêcha pas d'en tuer un d'un seul coup alors qu'Hilwen s'élançait à ma suite. Il n'y en avait que deux, le combat ne fut pas long, et nous libérions les serviteurs. J'y trouvais Gwydre et la prêtresse Abigaïl. Cette dernière me soigna et nous montra l'entrée du passage qu'avaient empruntés ces hommes. Le silence était retombé sur le château, mais William et Tristane manquaient toujours à l'appel. Nous laissions donc le garde avec les serviteurs tandis que nous cherchions nos autres compagnons.

Siobhan nous expliqua qu'après avoir arrêté Rimple, elle avait presque fini par le faire parler, mais qu'avec le début de l'attaque, il s'était contenté de lui donner une clé et de s'enfuir sans lui donner d'explications. Tristane et William arrivèrent. Visiblement ils avaient eu eux aussi quelques soucis. William était allé réveiller Tristane qui avait le sommeil bien lourd et s'était retrouvée prise au piège dans sa chambre.
Alors que nous faisions sortir les serviteurs avec pour instruction d'aller au hameau de Theoven, Tristane se souvint qu'elle avait laissé ses pierres dans sa chambre. Je pensais en toute honnêteté que l'assaut était terminé, et comptais bien retourner à l'intérieur pour voir Selwyn dès que les serviteurs seraient partis. Bien mal m'en pris. J'entendis un raffut pas possible provenant du hall. En passant la tête pour jeter un coup d'oeil, je vis Tristane courir à toute hâte, son sac sur l'épaule, et derrière elle environ six hommes armés qui lui tiraient dessus. Selwyn, bien évidemment, donnait les ordres. Nous avons pris nos montures, et sommes tous partis au triple galop, Tristane sous le bras, direction chez Theoven.

Arrivés là-bas, j'en profitais pour demander à Gwydre ce qu'elle avait entendu pendant notre absence. Elle me raconta que Ron était parti travailler sur « le mal qui a frappé son père », dans son laboratoire secret avant l'attaque. Depuis, personne ne l'avait vu. Elle avait aussi entendu Rimple et Selwyn se disputer à propos d'un projet nommé « Renaissance ». Rimple racontait que Joël n'était pas prévu dans le test, et qu'il n'aurait pas dû mourir. Selwyn, quant à elle, n'avait aucun regret quant au sort qui avait touché celui qu'elle qualifiait de bâtard. Il était clair pour moi que c'était Selwyn qui avait empoisonné la fiole de Joël.

Je conseillais à Tad de préparer une embuscade sur la route. Selwyn savait parfaitement où nous allions nous cacher, et vu leurs armes, ils n'avaient aucune chance s'ils étaient attaqués. La meilleure tactique était de les surprendre. Pendant ce temps, nous irions voir cette histoire de mare noire, et de souterrains.


Dernière édition par Flop le Jeu 21 Fév 2013 - 15:42, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeMer 20 Fév 2013 - 17:59

C'est Triskell qui vous dit ce qu'est l'équipement des Tarish lors de votre premier rencontre. Sinon ça m'a l'air bon. Je relirais à nouveau plus tard ^^
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeMer 20 Fév 2013 - 18:59

Corrigé, chef la loutre ! Et merci pour la chronologie, au fait, ça remet bien les évènements en place !
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeMer 20 Fév 2013 - 19:25

de rien ^^
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeJeu 21 Fév 2013 - 11:46

il ne me semble pas avoir fouillé la poubelle mais avoir laissé ça au soin de William, enfin de mémoire... sinon parfait!
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeJeu 21 Fév 2013 - 15:42

Corrigé !
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeSam 2 Mar 2013 - 12:40

Avant de partir, le petit groupe chercha à faire du commerce avec les Tarishs du coin. Je ne sais pas ce que racontait William, dans sa langue natale, mais il avait l'air plutôt vexé. De son côté, Siobhan troqua son faucon contre un chien loup qu'elle nomma Chaussette à cause des tâches blanches qu'il avait aux pattes. J'évitais tout commentaire.
Quelques échanges plus tard, nous pouvions repartir voir ces histoires de mare. Malgré toute mon insistance, ces Tarishs prétendaient n'avoir aucun explosifs. C'est dommage, nous aurions réglé la situation bien plus rapidement que ce qui s'est déroulé par la suite. Néanmoins, une certaine fatigue et légère fièvre me prit, et en voyant Siobhan, Triskell, et surtout Hilwen, je compris que je n'étais pas la seule. Hilwen décida, vu son état, de nous accompagner.

Avec le peu de solutions créatives à disposition, nous nous rendions donc à la fameuse mare, laissant les chevaux dans une clairière des alentours. La mare était véritablement noire, visqueuse, et l'eau semblait épaisse. Siobhan et Tristane s'approchèrent pour récolter des échantillons et elles nous appelèrent quelques instants plus tôt. Elles avaient trouvé des corps sur la berge. Ils étaient en morceaux, et leurs blessures ressemblaient à celles infligées par Joël lorsqu'il était modifié. Ca n'avait rien d'humain. Dans une des sacoches à côté, Siobhan trouva ce que Triskell nous décrivit comme des grenades gelantes magientistes. Ca n'était pas des explosifs, mais c'était toujours mieux que rien. Une lettre indiquait que ces gens avaient eu pour mission de geler la mare et de rentrer faire un rapport. Pas de signature.
Et nous n'eûmes même pas le temps de nous pencher plus sur la question : de la mare sortait une de ces créatures ni-homme ni-animale, balançant ses énormes pattes-mains sur la berge. Siobhan et Triskell s'allièrent pour lancer la grenade sur la créature. La grenade tomba dans l'épaisse eau noire aux pieds de la créature, et une seconde plus tard elle fit effet, gelant et le monstre, et la mare. William, certainement trop heureux d'être en vie, balança un cailloux sur la créature gelée. La glace se brisa, et le bouclier qu'Hilwen mit entre nous et la multitude de morceaux nous valu d'être encore en état de poursuivre. Notre parolier, lui, non protégé, s'était infligé lui-même des blessures.

Malgré la nuit, il ne fallut pas longtemps pour trouver l'énorme arche qui marquait l'entrée du souterrain. A ses côtés, une machine magientiste aussi haute que la porte pompait l'eau de la mare. Je poussais la porte d'un coup de pied pour voir si elle était verrouillée, mais ce n'était pas le cas. Au contraire, elle revint doucement, nous laissant découvrir un cadavre qui tomba sur le ventre. Son dos était massacré, marqué des mêmes blessures que les corps sur la berge. Nous pouvions donc supposer que la créature était toujours à l'intérieur.
Triskell nous prévint : la lumière rouge qui éclairait le couloir devant nous, c'était l'alerte rouge, signe d'une alerte biologique. Certains mécanismes refuseraient de fonctionner tant qu'elle était là. Et alors que nous avancions dans le couloir, pas à pas, la lumière devint blanche.

Un peu plus loin, des corps jonchaient le sol. A première vue, on pouvait croire qu'ils s'étaient entre-tués devant le poste de garde. Sur le mur, un explicatifs des niveaux nous indiquait que nous étions au niveau 0 avec le poste de garde, la cantine et l'armurerie. Le niveau -1 comprenait les stocks, et au niveau -2, le gros lot, un laboratoire et le patient zéro. Il était aussi indiqué un élévateur pour y accéder.
Tristane trouva une note sur laquelle on voyait le nom « d'expérience 215 », et qui indiquait que l'élévateur pouvait être bloqué en cas d'alerte biologique, mais pouvait être débloqué par un supérieur. Dans un des registres, elle nota le nom de « Lisbeth » qui ressortait souvent.

Les corps étaient tièdes. Quoiqu'il se soit passé, ça ne datait pas d'il y a plusieurs jours. Je regrettais presque de ne pas être venue un jour plus tôt... surtout qu'Hilwen m'indiqua que le corps sur lequel j'essayais de trouver le moyen de débloquer ce fichu élévateur comportait une chose étrange sur la nuque, une sorte de tentacule ou je ne sais quoi. Je détournais le regard et continuais à fouiller. Mais rien, aucun supérieur ici. J'allais donc voir un peu plus loin, l'épée en main, tandis que mes compagnons lisaient sur le mur l'avertissement écrit en lettres de sang « Tranchez leur membre ». Fallait vraiment être timbré pour écrire cela avec son sang. Ou même avec celui de quelqu'un d'autre...

Pendant ma petite exploration, j'entendis un drôle de râle à ma gauche, d'où déboula une créature mi-humaine, mi...tentaculaire. Je coupais cet étrange tentacule qui lui sortait de la nuque pendant que les autres me rejoignaient. D'autres créatures arrivaient, et nous sentions que nous allions être submergés. Unanimement, nous nous sommes repliés dans un couloir adjacent, en direction de l'armurerie et de l'élévateur. L'élévateur, bien évidemment, était bloqué. Nous prenions la direction de l'armurerie, en espérant trouver dans les parages l'officier que nous cherchions. Ou du moins son corps.

La porte de l'armurerie était ouverte, et le chien-loup de la varigale émit un gémissement inquiet. Il faisait étrangement froid à l'intérieur. Tristane refusa de rentrer dans la pièce, obligeant Hilwen à rester à ses côtés pour veiller à sa sécurité. Et c'est avec un certain étonnement que nous trouvions un homme dans cette pièce. Notre petit officier se terrait avec plusieurs jours de nourriture, et avait trafiqué la ventilation pour qu'il fasse froid. Soit disant, le froid éloignait « la créature ». Cette fameuse créature était l'expérience 215, et avait parasité les gens d'ici en passant par les conduits. Comme quoi, la magience n'avait pas que du bon, ces gens ne savaient vraisemblablement pas ce qu'ils faisaient en créant cette chose. Si l'officier était un pleutre, il nous renseigna plutôt bien. Cette fameuse Lisbeth était la petite fille d'un des membres de la famille Von Krausen. Selwyn était à la tête de toutes les décisions, mais Rimple avait mené les opérations ici. Et bien évidemment, le patient zéro était Erwan.
Pour finir, je lui demandais de relancer l'élévateur. Il nous traita de fous, nous donna la clé, et nous expliqua comment faire. Nous le laissions donc à son sort, au grand regret de William qui aurait préféré l'égorger dans son dos. Ce parolier me plaisait de moins en moins. Je n'étais peut-être pas la plus portée sur la morale, mais il y avait quand même des limites.

De retour à l'élévateur, Triskell s'occupa de le remettre en route, mais bien évidemment, les choses ne pouvaient pas être aussi simples. Les magientistes n'avaient jamais prévu l'éventualité que leurs machines puissent ne plus marcher et n'avaient pas façonné d'escaliers dans les parages. J'aurais largement préféré descendre une volée infiniment longue de marches plutôt que d'être enfermée là-dedans. La créature 215 profita de nous avoir tous rassemblés dans un espace restreint et déboula par une trappe du plafond. Je ne pourrais même pas la décrire, mais elle avait quelques tentacules que nous nous empressions de couper. La créature paraissait régénérer par moment, rallongeant la durée de ce combat, mais nous finissions par l'avoir. L'élévateur, lui, s'était arrêté en plein milieu ne voulait plus redémarrer. Il avait eu une drôle de secousse avant d'utiliser ses freins d'urgence. Nous étions bloqués au niveau du stockage.

Au vu de la poussière qui s'accumulait dans les parages et dans les registres, rares étaient ceux qui s'aventuraient à ce niveau. Néanmoins, je commençais à être de plus en plus mal. C'était la même chose pour mes compagnons, hormis Triskell. Celle qui paraissait être la plus affectée était Hilwen qui avait perdu de la couleur depuis notre entrée dans les souterrains. Il nous fallu plusieurs minutes avant de nous sentir en état de continuer.

Un plan de la zone nous décrivait ce que nous voulions trouver. Triskell repéra facilement l'endroit où étaient stockées les fioles dont elle avait besoin pour faire redémarrer l'élévateur. Elle avait soulevé une petite trappe dans l'ascenseur pour voir ce qui clochait. Les petites fioles violettes étaient cassées. J'emmenais Siobhan avec moi vérifier ce qui était symbolisé par une échelle sur le plan : un autre élévateur qui descendait au niveau -2. Il lui manquait lui aussi des petites fioles d'après ce que je pouvais comprendre. Nous rejoignions le groupe qui avait avancé de son côté alors que nous sentions la structure trembler un instant.

Triskell nous amena dans un genre de vestiaire, et trouva ce qu'elle cherchait dans une des caisses avant d'entreprendre de fouiller un peu la zone. Siobhan trouva un arc « amélioré » empaqueté avec un mot disant « A mon petit-fils », et signé d'un « L.C ». Nous trouvions aussi un plastron magientiste relié à des charges que William s'appropria. Triskell trouva à son tour son bonheur dans un coffre : un gantelet d'énergie.

La terre tremblait toujours, et cela nous déstabilisait, mais nous n'avions rien d'autre à faire que descendre. Après tout, vu les créatures qui nous attendaient au-dessus, nous n'avions pas d'autre choix que de continuer.
De retour à l'élévateur avec les fioles violettes, nous vîmes des flammes s'échapper de l'ouverture. En sortit une femme ressemblant étrangement à Selwyn en plus jeune. Si on exceptait les énormes mains avec des pics. Le combat était lancé.
Nous comprenions rapidement que ce combat n'était pas en notre faveur malgré notre supériorité numérique. Comme il était clair depuis le début de cette histoire, ma théorie comme quoi ces créatures modifiées devaient m'apprendre à voler se confirma alors que je m'écrasais un peu plus loin après avoir asséné un bon coup à cette Selwyn qui régénérait rapidement. Même Hilwen fini par subir le même état, même plus. Triskell visa juste avec une flèche empoisonnée qui atterri dans l'oeil de Selwyn, la faisant reculer dans les flammes, puis dans l'ouverture de l'élévateur qui ne semblait plus être là. Nous pouvions, à présent que le calme était plus où moins revenu, nous apercevoir de l'état d'Hilwen : une large balafre traversait son visage. Tristane lui fit les premiers soins, avec peu d'espoir de lui faire retrouver l'usage de son œil.

Une fois qu'elle eut son bandage sur l’œil, nous allions donc prendre le second élévateur, puisque c'était là la seule manière de descendre. Le niveau -2 avait subi visiblement quelques événements. La seule porte par laquelle nous pouvions passer était barricadée par des planches pourries. Après de longues minutes à tergiverser sur le fait de l'ouvrir ou non, de jeter un œil par une ouverture ou non, et autres questions de lâcheté ou non, nous donnions quelques coups dans ladite porte avec Hilwen. L'ouverture se fit rapidement, et nous pouvions voir qu'un éboulement avait eu lieu ici. Nous pataugions dans un fond d'eau, et c'était plutôt désagréable. D'après quelques panneaux, la zone éboulée correspondait à celle du patient zéro, à gauche. Hilwen entendit quelques grattements étrange et préférait que nous ne prenions pas cette voie. A droite, nous pouvions accéder au laboratoire, et si nous en avions vraiment envie, un peu plus loin se trouvait le hall principal. Ça tombait bien, nous étions ici pour un remède ! Je rappelle qu'Hilwen était plutôt affaiblie, et que malgré mes efforts pour résister à cette saloperie, je fatiguais rapidement. Surtout que mes derniers tests de vols n'avaient pas été de tout repos.

Malheureusement, puisque nous étions destinés à aller de surprise en surprise, le conteneur 24 censé enfermer le remède dont nous avions besoin, était bel et bien vide. De rage, Hilwen frappa le mur, laissant là la trace de notre passage. Nous étions donc prêts à repartir bredouille, lorsque un cri résonna dans le hall un peu plus loin. C'était la voix de notre bien-aimé Rimple, précédée d'un coup de feu.

L'eau nous arrivait encore à mi-mollet dans le hall, et une drôle de scène se présentait à nous. Rimple avec un large bandage sur le torse, et une femme sophistiquée aux cheveux bruns tenant une mallette se tenaient là, en compagnie de deux mercenaires aux armures noires et dorées, avec un casque intégral. Des amis de chez Von Krausen. J'avais du mal à voir qui était avec qui, mais j'étais certaine que l'homme à terre qui colorait l'eau en rouge n'était pas avec Von Krausen.

L'ambiance était plutôt tendue tandis que nous essayions de comprendre ce qu'il se passait. Mais une chose était certaine : la femme, Lisbeth, détenait dans sa mallette les remèdes dont nous avions besoin. Et la diversion arrivait à poings nommés. Selwyn revenait sous une nouvelle mutation. Lisbeth avait vraisemblablement un très bon instinct de survie puisqu'elle prit directement la direction de la sortie dont elle avait parlé un peu plus tôt, et je lui fonçais dessus. Hors de question de la laisser partir avec les remèdes. Le chien-loup vint agripper son bras une fois que je l’eus plaquée au sol. Je ne sais pas si c'était une très bonne combattante, en tous cas elle était plus occupée à ne pas se noyer qu'à protéger la mallette, et je pus l'attraper sans soucis. Pendant ce temps, Selwyn avait arraché une des poutres de la salle pour la projeter sur les deux hommes. Tout ce petit monde s'écrasa sur l'élévateur qui menait à la sortie. Je n'étais pas bâtisseuse, mais il me semblait que la poutre qui avait été enlevée allait plutôt manquer à la structure. Je sortais donc la tête de Lisbeth hors de l'eau pour quelques secondes, le temps de lui demander où il y avait une autre sortie, mais elle n'en avait aucune idée. Je la plongeais donc un peu plus dans l'eau avant de chercher une autre solution. Selwyn était toujours de la partie, avec visiblement quelques grenades gelantes qui s'étaient écrasées à ses pieds, mais fini par être vaincue à nouveau. Nous lui coupions la tête, en se disant qu'au moins ainsi nous ne risquions plus rien.

Rimple nous expliqua que Ron s'était enfermé avec Erwan après que sa mère l'ait forcé à lui injecter le fameux sérum « Renaissance ».

Suivis par Rimple et Lisbeth, nous trouvions effectivement l'héritier Arkys assis aux côtés d'une immense masse de chairs, une capsule noire à la main. Je ne sais pas si c'était le dernier combat qui nous avait achevé, mais Hilwen, Siobhan et moi nous effondrions à cet instant là, incapables de tenir le coup plus longtemps. On nous fit des injections du remède et Rimple s'en fit une aussi. La structure commençait à s'affaiblir, mais Ron tenait à tuer son père avant de partir, ce que nous le laissions faire.

Rimple nous menait vers une sortie, mais en chemin il nous expliqua qu'il devait stabiliser des machines si nous ne voulions pas que ça explose avant que nous ne puissions sortir. Nous n'avions pas trop le choix, et Tristane en profita pour soigner un peu ceux qui en avaient besoin. Une conversation s'engageait avec Lisbeth, et nous apprenions qu'elle était la fille de Frederic Von Krausen.

Et puisque le sérum Renaissance entraînait des mutations, il n'était pas surprenant de voir Selwyn revenir à nouveau. Sa tête repoussa sous nos yeux horrifiés tandis qu'elle essayait d'attraper Lisbeth. Étant donné que je la tenais déjà par le bras, il ne me fut pas difficile de l'attirer vers moi pour qu'elle soit hors de danger. Si ça n'avait tenu qu'à moi, elle n'aurait pas passé le hall, mais Hilwen voulait la garder en vie en tant que témoin de ces horreurs. Et certainement pour que Von Krausen puisse répondre de ses actes. Ce dernier argument m'était plutôt convaincant, car plus le temps passait, plus les Von Krausen faisaient de moi une ennemie qui allait leur donner du fil à retordre. Mais ce qui nous frappa tous à ce moment là, ce fut le mouvement que fit William pour pousser clairement Lisbeth vers une Selwyn qui faisait à présent plus de deux mètres de haut.

Rimple et Triskell qui étaient partis réparer les machines devraient se dépêcher pour cette fois. Le combat était à nouveau en notre défaveur. Selwyn régénérait, et aucune grenade gelante n'était assez puissante pour l'arrêter. Le bouclier d'Hilwen était la seule chose qui la retenait un minimum, mais c'était là la dernière charge qu'elle utilisait. Certainement ennuyée par notre ténacité depuis ces nombreux combats, la reine fit un bond vers Triskell qui venait de sortir d'une machine. Elle remonta dessus aussi sec, se mettant plus ou moins hors de portée de Selwyn, et lui tira une flèche empoisonnée. Le combat prit une autre tournure lorsque Rimple nous hurla que le système de refroidissement était à nouveau en marche. Je chargeais, poussant Selwyn sous un des tuyaux, et criait à Rimple de tout activer au maximum pendant que je reculais. Selwyn gela sur place, à notre grand soulagement. Il était impossible que sa capacité de régénération puisse faire quelque chose pour elle dans cette situation.

Il était temps pour nous de partir. Nous prenions à nouveau l'élévateur, et l'explosion eut lieu alors que nous remontions. Heureusement, nous accédions à la sortie dans une ancienne dépendance du château sans problème.
Enfin, sans problème... C'était sans compter les huit soldats de Von Krausen qui nous attendaient à la sortie. Dès qu'ils eurent Lisbeth dans leur ligne de tir, ils ne se privèrent pas pour la tuer, et firent de même avec Rimple. Nous rongions tous notre frein, sachant pertinemment que nous n'étions pas de taille face à eux, et leur donnions les papiers que nous avions pu récupérer sur ce qui s'était déroulé ici. Ils semblèrent hésiter un instant, et nous annonçaient qu'ils allaient faire exploser le château avant de partir. Autant dire que nous devions quitter les lieux tout de suite « avant qu'ils ne changent d'avis ».

Il était temps de retourner au hameau de Theoven. En chemin, j'annonçais à Hilwen qu'il faudrait faire quelque chose pour ces Von Krausen, et que je comptais bien retrouver chaque membre de la famille pour les avoir un par un avant de faire exploser leur château. Cela lui parut un plan parfaitement raisonnable.
Arrivés sur les lieux, des traces de lutte ne faisaient aucun doute. Visiblement ils avaient suivi mes conseils et avaient tendu une embuscade un peu plus loin sur la route, ce qui leur avait permis de survivre à l'attaque plutôt que de l'attendre. Nous croisions Alys, en tenue de combattante, qui nous expliqua que les Von Krausen avaient attaqué non seulement avec leurs armes sophistiquées, mais en plus avec d'étranges créatures.
Les soins que reçut notre châtelaine au hameau confirmèrent que son œil blessé était perdu. Elle proposa à Ron de rester avec elle dans son domaine, ce qu'il accepta de bon cœur.

Ce périple me laissait plutôt défiante. Je ne sais pas vraiment s'il y a quelque chose à en retirer, si ce n'est que les magientistes jouent avec des choses qu'ils ne comprennent pas. En tous cas, je sais à présent ce qu'il me reste à faire, car on ne peut pas tremper dans ce genre d'affaires et s'en sortir blanc comme neige. Si Von Krausen peut déployer d'aussi gros effectifs pour faire taire ce phénomène, je suis prête à parier qu'il doit y avoir d'autres histoires de ce genre. Ça ne m'intéresse pas de les mettre à la lumière, non. Ce qui m'intéresse, c'est de faire tomber cette maison, et de leur faire comprendre ce que c'est, la justice. A coups d'épées s'il le faut.
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeLun 18 Mar 2013 - 19:57

ça m'a l'air ok, je ferais une deuxième relecture derrière ^^
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair.   [Les Ombres d'Esteren] L'héritage de chair. Icon_minitimeLun 18 Mar 2013 - 19:58

Hellene, es-tu là ce jeudi pour la partie d'esteren ?

Caradoc, je sais que tu m'as dit ok pour jeudi, mais tu pourrais venir glisser un mot doux pour confirmer ^^ ?

Merci
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