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 [Les Ombres d'Esteren] Troacoan.

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Flop
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MessageSujet: [Les Ombres d'Esteren] Troacoan.   [Les Ombres d'Esteren] Troacoan. Icon_minitimeLun 10 Déc 2012 - 17:32

La fête en l'honneur du vieux Ronan et de ses quatre-vingt années était un événement majeur sur l'île, et les obligations familiales m'avaient forcée à m'y rendre. Bloquée quelques jours à cause de la tempête dans le village de Troacoan, je me forçais à tenir le coup. Certains habitants racontaient que cette tempête n'était pas naturelle, mais franchement, pour moi ça n'était que de la flotte.

Quelques rumeurs couraient dans la ville actuellement, et j'avais du mal à ne pas y prêter attention tant les gens d'ici aimaient les ragots. J'essayais de m'y fermer, mais la nouvelle comme quoi un groupe d'étrangers faisaient de surprenantes recherches était forcément venue à mes oreilles. Ces imbéciles avaient laissé s'échapper quelques informations à propos d'une étrange marque sur le corps d'un homme retrouvé noyé, et avaient même parlé d'un homme mort, ou pas vraiment. A vrai dire, j'avais arrêté d'écouter. Dans tous les cas, la gamine qui était chez le vieux Ronan à ce moment là s'était empressée de colporter ces histoires, et cela avait remué le village qui avait été convoqué dans la salle communale pour entendre quelques explications.

J'en étais donc à ma troisième bière, seule dans l'auberge, à échanger parfois quelques mots avec l'aubergiste, quand trois « gamins » vinrent perturber ma calme méditation. D'après ce qu'ils pouvaient me raconter, ils étaient envoyés par Naline, la chef de village, et requéraient mon aide dans leur travail d'investigation à propos d'un dénommé Azalim. Un homme mort depuis déjà longtemps. Même le premier idiot venu pouvait comprendre qu'ils étaient les fameux étrangers dont tout le monde parlait. Je leur offris donc mon plus beau regard torve pendant qu'ils m'expliquaient leur quête. Naturellement, je les envoyais voir ailleurs, plus par plaisir de les voir s'efforcer à me convaincre que pour autre chose. Après tout, j'étais bloquée ici, et n'avais rien à faire sinon boire. Je finissais par accepter.

Une bière à leurs frais plus tard , nous nous retrouvâmes dans la salle communale alors qu'un discours venait d'être énoncé, probablement par Abigaïl, la prêtresse du coin. Les esprits échauffés semblaient s'être calmés, et les gens discutaient tous dans leur coin. Mes compagnons cherchaient des renseignements à propos d'une grotte et d'un squelette, et trouvèrent quelques informations auprès de ma cousine, Arwen, dont l'attitude me paraissait plus pitoyable d'année en année. Entourée de sa petite cour masculine qui cherchait à se faire butiner par la reine des abeilles, elle nous parla de sa petite performance lorsque, accomplissant une épreuve des gamins du coin, elle voulu enlever un morceau de la côte dudit squelette. Visiblement, mes camarades semblèrent intéressés par ce récit. Elle nous confia qu'une voix de femme lui parla à cet instant. Le squelette aurait en plus tourné la tête vers elle, et du sang était apparu là où elle avait enlevé la côte ainsi que sur ses doigts. Pour moi, ça n'était qu'un délire passager dû à l'adrénaline du moment. Enfin, ce que j'en dis...
Quelques instants plus tard, Abigaïl arrivait, un homme à ses côtés, pas plus âgé que les étrangers qui m'accompagnaient. Plusieurs échanges me permirent de comprendre qu'il faisait partie du petit groupe que j'accompagnais, et plusieurs heures plus tard je comprendrai qu'il était épris d'Abigaïl, pour qui je n'avais que peu d'estime tant sa gentillesse n'avait d'égal que sa candeur. Mais il s'était chargé du discours d'après ce qu'elle en dit, et je devais reconnaître qu'il avait fait du bon travail.

Nous le laissâmes négocier avec Arwen une virée en barque pour la grotte lorsque la tempête se serait calmée, et nous prenions la direction de la cabane de Galvin, un demorthen misogyne que tout le monde préférait éviter. Mes compagnons avaient besoin de lui poser des questions, mais cette rencontre ne m'enchantait visiblement pas vraiment. Le piège sur sa porte, que l'une des demorthen du groupe, Tristane, manqua de se prendre, marqua mon envie de retourner à la taverne. Elle en profita pour parler à une plante dans la maison, concept plutôt improbable à mes yeux, pour obtenir quelques informations sur la nature de demorthen de Galvin puisqu'il était absent. Mais manifestement tenaces et ignorants du concept de propriété privée, deux de mes camarades décidèrent de jeter un œil à l'intérieur.
Leur visite me sembla durer une éternité, et prise d'impatience, je leur demandais ce qu'ils faisaient. A entendre le cri qui s'ensuivit, ils s'occupaient d'être discrets devant un feondas endormi. Il n'en fallu pas plus pour réveiller mon attention, et accourir à l'intérieur. La bête ressemblait à un genre de loup géant avec d'énormes crocs qu'elle me planta directement dans l'épaule. En réponse, je lui assénais un coup puissant, et le second démorthen du groupe s'occupa d'achever la bête avec une épée enflammée. La cave de la cabane recelait de quelques squelettes d'autres créatures du genre, certainement des expériences ratées. Tristane, quant à elle, trouva une lettre adressée à Galvin, signée de la main d'un certain Norn, qu'ils avaient déjà rencontré auparavant. Il y expliquait avoir trouvé la graine que Galvin cherchait, et qu'il lui enverrait le tout sous couvert de la nuit. Pour finir, il lui souhaitait un bon élevage.

Dehors, la panique régnait à nouveau. Le frère d'Abigaïl était debout, immobile sous la pluie battante, toujours muet mais ses vêtements marqués d'un rouge sang qui se diluait. Nous apprîmes que l'Annonciateur avait laissé un nouveau mot, à propos d'une femme enceinte cette fois. Visiblement elle n'allait pas accoucher de son mari, mais d'un autre homme, un dénommé Larry, et l'Annonciateur voulait la punir en la faisant « accoucher » plus tôt que prévu. Je n'ai pas vraiment compris ce qui s'était passé, mais le frère d'Abigaïl venait de tuer Galvin puisque le démorthen voulait s'en prendre à sa sœur qui était là pour prodiguer des soins. Mais le pire avait été évité. Sur la route qui menait à la salle communale, je dû calmer un petit mouvement de foule, et pour cela mettre au tapis le fameux Larry qui promit de me faire la peau un peu plus tard. Trop habituée à ce genre de menaces en l'air, j'ai laissé courir, et ai demandé à Naline une discussion en privée, puisqu'elle s'interrogeait sur l'état ensanglanté de mon épaule. Nous retrouvâmes le prêtre dans la salle, qui confia à un de nos compagnons son attirance pour Abigaïl. Rien que l'idée d'entendre une telle discussion m’ennuyait, et je m'éloignais.

Je pu donc expliquer à Naline ce qui s'était déroulé un peu plus tôt, et mes compagnons partirent dans un mélange d'idées qui me dépassa très rapidement. Ils parlaient de Galvin, son étrange loup, et le morceau de tissu appartenant à une robe d'Abigail, trouvé dans sa poche. Ils faisaient aussi mention de Norn, mais surtout cherchaient à savoir ce qu'il s'était passé lorsque Azalim avait réussi à fermer la grotte où se trouvait le squelette. Car c'était cela, leur objectif premier. J'appris que des années auparavant, une pénurie de poissons avait touché ce village de pêcheurs, et Azalim avait reçu la visite d'un demorthen qui lui avait raconté comment les faire revenir, avant de repartir. Après qu'Azalin ait fait quoi qu'il ait pu faire, les poissons étaient revenus. Tristane avait eu une vision sur laquelle ils se basaient : Azalim dans la grotte, avec une lumière qui absorbait les ténèbres et un espèce de grand reptile serpentant dans la partie immergée de la grotte.
Naline avait de son côté aussi fait un petit travail de recherche. A priori, le vieux Ronan avait été témoin de cette scène dans sa jeunesse avant de s'enfuir la peur au ventre. Et un genre de secte à propos d'un serpent avait été connue dans le coin. Le noyé que mes compagnons avaient vu un peu plus tôt portait une marque ayant la forme d'un serpent.

Il fut aussi mention de la femme d'Azalim, car le corps de sa sœur jumelle avait été retrouvé, mais pas le sien, et on soupçonnait que c'était celui-là devant la grotte.

Je me tenais donc tranquille dans un coin en buvant ma bière et en échangeant quelques mots avec Naline. Elle me demanda de recadrer les gardes, qui eux aussi s'animaient un peu trop au vu des derniers événements, ce que je fis une fois que nous sortîmes de la pièce. Une bière plus tard, nous allions tous nous coucher, nous donnant rendez-vous à minuit pour aller voir une maison en ruine. Une histoire de fantôme, je crois...

Bien évidemment, les lieux étaient vides. Le prêtre commença à prier pour un miracle, et Tristane se remit à parler avec ses pierres. Levant les yeux au ciel, je fis quelques pas dans les ruines, pour m'empêcher de m'ennuyer un peu plus. L'autre demorthen me fit signe que quelqu'un approchait. Sans attendre, nous fîmes le tour du bâtiment avec la varigale.
Larry, et trois de ses amis, venaient à notre rencontre. Sur un ton de fanatique, il m'indiqua que l'Annonciateur lui avait promis une récompense s'il nous tuait. Décidément, je trouvais que mes compagnons s'attiraient bien des ennuis... Il me menaça à nouveau, agrémentant ses propos d'insultes, et je le prévins de ce qui allait lui arriver.
Il ne fallut pas longtemps pour les mettre en déroute. La varigale avait tiré quelques flèches, le demorthen quelques sorts je crois, et je tenais la vie d'un Larry bien amoché au bout de ma lame alors qu'il lâchait son épée et se rendait. Ses amis s'étaient enfuis. Il ne savait rien d'important au final, et je l'achevais.
On n'insulte pas un chevalier, même lorsque ce n'est qu'un aspirant.


Dernière édition par Flop le Jeu 10 Jan 2013 - 16:42, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] Troacoan.   [Les Ombres d'Esteren] Troacoan. Icon_minitimeLun 10 Déc 2012 - 18:11

Beau résumé, qui reprend bien nos explications pourries sur la situation Laughing
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] Troacoan.   [Les Ombres d'Esteren] Troacoan. Icon_minitimeLun 10 Déc 2012 - 18:39

Merci ! Velours a corrigé ce qui faisait défaut à ma mémoire, ou que je n'avais pas compris ^^
En espérant que ça nous aide à démêler ce sac de noeuds ...
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] Troacoan.   [Les Ombres d'Esteren] Troacoan. Icon_minitimeMar 11 Déc 2012 - 15:45

Comme on dit: gg!
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] Troacoan.   [Les Ombres d'Esteren] Troacoan. Icon_minitimeLun 17 Déc 2012 - 18:27

Passé ce petit contretemps, Tristane sortit de sa torpeur. La pluie avait beau s'abattre sur l'île, nous la trouvâmes plus trempée que ce qu'elle aurait dû être, et refusa de nous expliquer ce qu'elle avait vu tant qu'elle n'était pas au chaud. Le prêtre, quant à lui, ne nous adressa pas vraiment la parole, prétextant être trop fatigué.

De retour au village, un garde nous apprit qu'un message destiné à Abigaïl avait été intercepté dans une boîte de biscuits. Il y était prédit que nous serions victorieux sur Larry. Sur ce point là, je trouvais que l'Annonciateur ne s'était pas vraiment mouillé. Je laissais mes compagnons aller voir Abigaïl dans la salle communale tandis que j'accompagnais le prêtre à l'auberge. S'il désirait aller se coucher sans même nous expliquer ce qu'il avait pu voir, je souhaitais de mon côté enfiler ma cotte de mailles. Avec ce petit groupe, je commençais à comprendre qu'il fallait que je me prépare toujours au pire. Inexplicablement, ils attiraient les ennuis.

Dans la salle communale, les esprits commençaient à s'échauffer. Puisque je n'accompagnais plus le groupe, les habitants pensaient que l'Annonciateur avait eu tort. Mon arrivée sur les lieux quelques instants plus tard amorça une sorte d'engouement à l'égard du Corbeau, et je ne compris qu'un peu tard que cela faisait partie de son plan. Il se donnait ainsi bien plus de pouvoir qu'il n'en avait.
Encore une fois, Abigaïl était le centre de l'attention. Postée sur la scène, entourée de gardes, elle s'adressait à la foule en tremblant, ce qui ne lui ressemblait guère. Je pouvais dire ce que je voulais sur cette femme, mais au moins elle savait comment parler à ce tas de radis pour les calmer. Sauf qu'à cet instant, c'était une lettre de l'Annonciateur qu'elle lisait, et il donnait son identité : il était Azalim.

Sentant que les esprits s'échauffaient, je dû jouer des coudes pour passer à travers la foule et monter à mon tour sur l'estrade. Sur mon ordre, Abigaïl me donna cette lettre que je lu pour moi-même tout d'abord. Ce que j'y appris m'intéressa particulièrement. On pouvait y lire l'histoire d'Abigaïl, ou plutôt celle de sa sœur à priori violée par son maître Magentis avant qu'elle ne se suicide. Abigaïl, furieuse, réussit à piéger le Magentis par de fausses accusations puisque personne ne voulait lui donner justice. Elle avait donc pêché. Et elle fut envoyée ici pour se repentir.
Mais plus important encore, le Corbeau annonçait qu'Azalim viendrait le lendemain reprendre ce qui lui appartenait, et quiconque tenterait de sortir du village devrait s'attendre à un grand mal. Il conseillait que l'on rentre tous chez nous passer du temps avec nos êtres chers.

J'omis donc certains passages de la lettre lorsque je parla à la foule, annonçant juste que la personne qui écrivait ces lettres cherchait à nous retourner les uns contre les autres, mais que visiblement quelque chose était prévu pour le lendemain. J'interdisais à quiconque de sortir, soutenue par les gardes puis par Abigaïl.

Néanmoins, un détail ne m'avait pas échappé : l'odeur de poisson pourri que dégageait le papier. J'avais quelques vagues souvenirs des lieux de l'île, disons tranquilles, que m'avait fait visiter Arwen, et je ne voyais qu'un seul endroit où il pouvait y avoir une telle odeur tenace : la vieille sécherie, en contrebas du village. Je gardais la lettre avec moi, avec un petit sourire entendu à l'attention de la prêtresse.

Une fois la foule dispersée, je retrouvais mes compagnons devant l'âtre où se réchauffait Tristane. Histoire d'avoir un peu de tranquillité nous repartîmes à l'auberge et mettions nos informations en commun. Tristane pu nous expliquer ce qu'elle avait vu en parlant à ses cailloux. Elle leur avait posé trois questions :
Qu'est-ce qu'a sacrifié Azalim pour fermer la grotte ?
Elle eu une vision d'Azalim qui donnait son cœur, ou quelque chose de brillant, au serpent qui n'avait pas l'air entièrement satisfait. Azalim se serait effondré, car il lui aurait « tout donné », avant de se rendre compte qu'il devait sacrifier Catelyn, sa femme.
Qui est le demorthen qui est venu voir Azalim ?
Tristane aurait entendu une discussion entre eux deux. L'homme s'appellerait Dagan et n'aurait pas cru à ces histoires de serpents, mais recommandait à Azalim de faire quelque chose contre tous ces sacrifices païens qui étaient faits dans le village. Les protestations d'Azalim, comme quoi le serpent ne sortait peut-être que la nuit n'eurent aucun effet sur l'avis de Dagan
Qui a mis le corps du noyé dans l'eau ?
Cette vision était à priori floue, mais Tristane aurait pu voir Kennegan pendant sa noyade, forcé à rester sous l'eau par des mains gantées de fer. Kennegan avait un collier en forme de serpent qui lui aurait été enlevé à ce moment là. Et le seul à avoir ce genre de gants dans le village à part moi, était Matiel, le frère d'Abigaïl.

L'heure tardive ne nous aidant pas à nous concentrer, nous décidâmes d'aller nous coucher.
Le lendemain matin, à huit heures, nous retrouvions le prêtre qui sortait enfin de son sommeil. Il nous raconta que le squelette de Catelyn lui aurait montré comment elle était morte. Les gens de la secte du serpent l'aurait sacrifiée car elle était la chose la plus précieuse aux yeux du chef du village, son père. Ce sacrifice la mit en position de catalyseur, la laissant ni morte ni vivante pour le reste du temps qu'elle passerait sur le mur de cette grotte. Azalim, forcé de regarder la scène, promit qu'un jour les gens du village subiraient sa vengeance. Des colliers servaient de clés pour sceller le sacrifice.

Avec toutes ces informations en tête, nous supposions avoir jusqu'à la nuit avant qu'Azalim arrive. Il nous fallait d'abord aller voir la vieille sécherie.
Devant la porte du village, un mouvement de foule se formait, et il nous fallu le calmer à nouveau. Visiblement les villageois n'étaient pas d'accord avec mon interdiction de quitter les lieux. La tempête s'était calmée, ils voulaient partir. Je m'aperçus à nouveau que Naline n'avait aucune autorité sur les gens d'ici. Quelques menaces plus tard, nous étions enfin devant la vieille sécherie.

Le bâtiment en bois était visiblement inutilisé depuis un long moment tant il commençait à tomber en ruine. Néanmoins, une petite fumée blanche s'échappait des cheminées, comme si un feu s'éteignait à l'intérieur. Nous nous approchâmes donc de la seule entrée qui ne nécessitait pas de passer par un chemin immergé, et j'écoutais à la porte. J'entendis distinctement trois personnes marcher.
Le prêtre m'expliqua alors qu'il allait augmenter la puissance de mes coups grâce à sa prière. Je le laissa faire, dubitative, et lorsqu'il eut terminé de psalmodier, je ne sentis aucune différence. Il s'embrouilla un instant, en me disant qu'il avait réussi et puis en se rétractant en me disant qu'il allait réessayer. Je pu donc voir la pleine puissance de notre prêtre lorsqu'il échouât une seconde fois, mais la ferveur qu'il avait mis dans sa psalmodie avait alerté les hommes à l'intérieur.

J'attendis donc qu'ils ouvrent la porte, et lorsque la poignée se mit à bouger, sur conseil de Tristane, je mis un violent coup de pied dedans. L'homme derrière la porte se la prit en pleine face et s'étala par terre, me laissant libre accès sur le second.
Chose intéressante, ils portaient tous un masque plutôt étrange. D'un côté un dessin d'une constellation, de l'autre une flamme. Ces masques n'étaient pas sans rappeler celui de Matiel, identiques en tous points sinon que les flammes étaient remplacés par une lune.
Facilement mis en déroute eux aussi, nous avions deux hommes prêts à être interrogés. L'un était emmêlé dans des lianes qu'avait fait pousser Tristane, et l'autre avait les deux genoux à terre, convaincu par le prêtre que s'il ne posait pas son arbalète son dieu le punirait. J'en avais tué un sur les trois, m'apercevant qu'il ne semblait ressentir aucune souffrance malgré les blessures profondes que je lui infligeais, et le feu qu'avait envoyé Larios, le second demorthen du groupe.

Alors que j'essayais de soutirer des informations à celui à l'arbalète, au fond de la pièce, Tristane et la varigale Siobhan s'occupaient de celui ligoté au sol devant la porte. La demorthen découvrit rapidement qu'il ne fallait pas leur enlever leur masque car ils en mouraient en s'effritant.
L'homme sous le masque nous apprit qu'ils étaient des « être du Néant », serviteurs d'Azalim. Il m'avoua avoir envoyé une lettre à Yoldul, une femme qui m'était inconnue dans le village. « Ce soir, Azalim récupère ce qu'on lui a volé », annonça-t-il avant d'enlever son masque. Une étude des cadavres me montra une pierre fendue au niveau de leur poitrine, avec un étrange symbole. Tristane m'indiqua que c'était une pierre de vie, une magie demorthen puissante.
Seuls dans la sécherie, nous découvrîmes une cage où il restait un pigeon voyageur. C'était visiblement ainsi qu'ils envoyaient leurs messages. Siobhan regarda sur un pupitre dans la pièce si elle ne pouvait pas récupérer une empreinte du dernier message écrit. Elle découvrit ceci : « La fille de la lune est en train d'accomplir votre dessein, Maître. Les villageois sont terrorisés. Nous savons qui sont les piliers. »
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] Troacoan.   [Les Ombres d'Esteren] Troacoan. Icon_minitimeLun 17 Déc 2012 - 18:48

De retour au village, je constatais un instant une certaine efficacité de la part des gardes à empêcher les villageois de sortir. Enfin, jusqu'à ce qu'un garde m'apprenne que Matiel était sorti faire une ronde. Plutôt furieuse, je le laissais néanmoins partir puisque nous devions discuter de ce que nous allions faire par la suite. Et c'est sur ces entrefaites que Matiel revint de sa virée. Je le questionnais donc naturellement sur ses activités extra-villageoises, et par des mimes il répondit qu'il était sorti voir à l'extérieur du village. Il me tendit un masque similaire à ceux que j'avais ramassé à la sécherie sur les cadavres et nous indiqua l'endroit où il avait tué l'homme qui portait ce masque. Je commençais à avoir de sérieux doutes, et je n'étais pas la seule.
Nous le questionnions alors sur la provenance de son masque et sa signification, lui tendant de quoi nous écrire, et il nous raconta que cela symbolisait l'illusion, que cela rappelait aux Hommes que « même le jour se lève la nuit », et qu'il tenait son masque de son maître qui le lui avait donné pour cacher d'anciennes blessures. Nous le laissâmes partir en constatant avec consternation qu'il n'avait aucune pomme d’Adam. Le prêtre, en comparant l'écriture de Matiel et celle du mot de Larry écrit par l'Annonciateur, s'aperçut qu'il y avait de grosses similitudes. De plus en plus remontée, je n'avais qu'une envie : aller questionner Abigaïl. Tristane, elle, nous signifia son besoin de méditer, et nous la laissions retourner à l'auberge.

Néanmoins, la porte s'ouvrit à nouveau, et c'est un pêcheur que nous vîmes arriver. Son teint se fit livide en nous voyant, et je lui demandais ce qu'il était allé faire à l'extérieur. Bien évidemment, rien qui ne soit réellement important, mais au même moment ma cousine arrivait en courant. Le fils de ce pêcheur venait de tomber dans le comas. Je laissais l'homme aller voir son fils, malgré mon envie de lui enfoncer mon poing dans la figure, puisque après tout, il nous révéla l'existence d'un passage secret dans le village qui permettait de sortir par l'ancienne sécherie.

Malgré tout, nous devions faire notre rapport à Naline avant toute chose. Dans son bureau, je lui expliquais notre rencontre avec les hommes dans la sécherie, lui tendant le masque en lui demandant si ça lui rappelait quelque chose. Je m'attendais simplement à ce qu'elle me parle de celui de Matiel, mais à mon plus grand étonnement, lorsqu'elle me dit que cela ne lui rappelait rien, je m’aperçus qu'elle me mentait, et lui ordonnais de me dire enfin la vérité.
Et Naline, celle-là même qui avait demandé à mes compagnons d'enquêter sur Azalim, en savait bien plus qu'elle avait bien voulu nous en dire. Il s'avéra qu'elle avait été forcée par Azalim de devenir la nouvelle dirigeante de ce village. Elle savait qu'ils devaient venir ce soir, avait une copie de cartes de navigation que même les pêcheurs ne connaissaient pas, et devait préparer le village à l'arrivée de ces hommes. Matiel et Abigaïl avaient été envoyés ici pour la surveiller, selon elle. Depuis, elle cherchait une porte de sortie, et c'est pour cela qu'elle avait demandé à des étrangers d'enquêter sur Azalim.

Parallèlement, le vieux Ronan lui avait donné tout l'historique d'Azalim, du moment où il était venu pour aider le village, quand il avait découvert Vorace, le féond à forme de serpent, à celui où Catelyn avait été sacrifié et où la famille de la femme était morte dans un naufrage trois jours plus tard, en passant passant par la période où il tomba amoureux de Catelyn. Il essaya de s'enfuir avec elle, et un peu plus tard, de combattre Vorace, sans succès. Il ne put éviter que sa femme soit sacrifiée.

Ronan avait aussi découvert cette histoire de piliers, les porteurs des colliers qui servirent au rituel pour sacrifier Catelyn. Mais il savait aussi que si Vorace était libéré, il chercherait à se venger sur tous les humains.
Il avait découvert l'un des symboles des piliers : le requin, et avait retrouvé le porteur. Contre toute attente, Naline nous conduisit dans le sous-sol de son bâtiment et nous y découvrions un homme enchaîné et bâillonné que nous libérions tout de suite. Il insulta Naline, ce que je laissa faire de bonne grâce, et il répondit à nos questions, en me donnant même son collier sans aucune protestation. Les quatre colliers représentaient : une pieuvre, un requin, un serpent, et un dauphin. Azalim avait déjà le serpent, et à présent nous avions le requin. Au moins, il devrait venir me chercher pour avoir celui-ci. Je le mis autour de mon cou, bien caché sous ma cotte de mailles. Nous repartîmes avec les noms des deux autres porteurs, et je fis bien comprendre à Naline que lorsque tout ça serait fini elle avait intérêt à rester réparer le mal qui avait été commis en ces lieux.

N'y tenant plus, je décidais que nous devions nous rendre chez Abigaïl. Je n'avais plus envie d'employer la méthode douce, mais le prêtre me rappela à l'ordre avant que nous rentrions chez elle. Néanmoins un peu brusque, je lui posais des questions directes, et Larios me fit remarquer que certaines réponses à propos de son frère ressemblaient à des automatismes. Je me mis donc en quête de la salle d'eau dans laquelle Abigaïl m'avait indiqué que se trouvait Matiel, mais la prêtresse semblait de moins en moins maîtresse d'elle-même et tenta de m'en empêcher. Je la repoussais, et le prêtre l'immobilisa en la serrant contre lui. Je montais les marches vers l'étage quatre à quatre et trouvais la fameuse salle d'eau.
Le combat ne tourna pas vraiment comme je l'imaginais. Pas assez prudente, je manquais de me faire couper la jambe par une lame en donnant un coup pour ouvrir la porte. Visiblement, Matiel avait été alerté par les cris de sa sœur, et nous n'avions pas l'effet de surprise avec nous. Contre le mur à l'extérieur de la salle de bain, je vis avec stupeur une main traverser la paroi, m'agripper le visage, et me balancer à l'intérieur de la pièce sans même que je puisse réagir. En face de moi se tenait ce que j'avais appelé Matiel, sans son masque, et qui n'était personne d'autre que la sœur d'Abigaïl : Karine, ou devrais-je dire la fameuse Yoldul, la fille de la lune.
Incapable de faire quoi que ce soit face à une telle emprise, et passablement sonnée par les coups que je venais de me prendre, Yoldul m'agrippa à la gorge et me souleva comme si j'étais aussi légère qu'un vulgaire poulet que l'on venait de plumer. Elle me mit une dague sur les côtes et demanda à mes compagnons de lâcher leurs armes. C'est ce que firent ces imbéciles malgré mes protestations.

Abigaïl se libéra de son emprise et pu découvrir la vérité sur son frère. Électrisée, la mémoire lui revenait : elle n'avait jamais eu de frère. Après m'avoir infligé à nouveau quelques coups, Yoldul me laissa à terre et sortit du village. La varigale tenta de la stopper par des flèches, mais Yoldul les arracha simplement de son épaule comme si ça ne lui avait rien fait.
Je ramassais donc ma fierté et mon épée avant d'aller rager dans la salle d'eau pour nettoyer mes plaies et voir les dégâts. Plus le temps passait, et plus j'avais envie de lui faire la peau. Le prêtre parla avec Abigaïl jusqu'à ce qu'elle vienne me soigner par la prière, accomplissant là son premier miracle depuis un long moment.
Sur le masque de sa sœur étaient inscrits des préceptes contraires à la religion des deux prêtres, et je décidais de le garder pour l'instant.

Alors que nous rassemblions nos esprits, un garde vint nous prévenir qu'une femme correspondant à la description de Yoldul avait tué le chef de la garde -ainsi que quelques subalternes- et lui avait pris son collier. Passablement énervée, je lui disais de faire rentrer tout le monde, et nous partions chercher le dernier collier, détenu par ma cousine...
Il ne me fut pas difficile de l'obtenir, mais cette histoire de malédiction taraudait le groupe. On envoya Abigaïl s'enquérir sur l'état de l'enfant, et pas plus avancés dans notre histoire, nous nous demandions quoi faire. La nuit n'allait pas tarder à tomber, et nous n'avions toujours pas de plan. Certains voulaient partir, d'autres évacuer le village, et moi je voulais rester me battre, j'avais un compte à régler avec Yoldul. Néanmoins le prêtre avait raison : nous n'étions pas assez forts.

Je commençais donc par aller cacher le second collier -celui en forme de dauphin- dans un fût de Tom-Tom que je mis sur le compte de Naline, et que je laissais dans la cave de l'auberge. Cela me paraissait être la meilleure cachette. Après tout, c'était certainement le dernier endroit qu'ils iraient vérifier. Et nous nous rendîmes à la salle communale pour retrouver Abigaïl qui nous informa que le gamin n'avait rien, qu'il avait juste ingérer un thé qui contenait une plante qui faisait dormir. La vieille qui avait fait ce thé était à présent enfermée.
Nous manquions de temps et d'idées, et décidâmes d'aller chercher conseil chez le vieux Ronan. Je demandais à un garde de rassembler tout le monde dans la salle communale, et d'armer tous ceux qui pouvaient se battre.

Ronan connaissait ces masques, et les avait déjà vus dans certains livres. Malheureusement, il n'avait pas de plan miracle. Le point faible restait certainement ces pierres de vie. Après tout, Karine -Yoldul- était supposée être morte. Et son aptitude à résister à la douleur montrait qu'elle avait subi le même sort que les hommes qu'on avait trouvé à la sécherie. Néanmoins, contrairement à eux, elle pouvait enlever son masque.
La pluie avait repris, et nous n'avions plus le temps d'évacuer le village. D'un autre côté, si c'était vraiment Azalim qui allait venir, je ne voulais pas vraiment me retrouver sur un bateau. Après tout, il pouvait l'envoyer au fond des mers facilement, et nous avec.
Nous nous mîmes tous d'accord pour nous battre, et allions récupérer Tristane pour la mettre au courant de tout ce que nous avions appris.

Les instructions furent vite données pendant que Tristane faisait ébouler le passage secret. Les enfants au niveau du clocher pour sonner l'alerte s'ils voyaient quelqu'un approcher, ceux qui maniaient l'arc à l'étage, avec de la poix, et les autres en bas, avec moi. Il ne restait plus qu'à attendre. Ce soir, aucune lune pour éclairer la nuit. C'était la seule nuit où l'on pouvait voir la grotte où était enfermé Vorace.

Deux heures plus tard, des coups furent donnés sur la porte. Il n'y avait pourtant personne devant. La voix de Yoldul nous sommait de lui donner les colliers, ou ils nous tueraient tous. Nous avions une heure pour nous décider. Bien évidemment, les villageois commençaient à paniquer.
Nous montâmes un petit plan désespéré. Larios avait avec lui un collier qui appartenait à des sirènes d'après lui, et avait le pouvoir d'hypnotiser quiconque le regardait. Lorsque Yoldul revint, nous lui envoyâmes ce bijoux, prétextant que c'était le seul que nous avions qui pourrait correspondre à ce qu'elle voulait. Le collier fut ramassé, observé, puis détruit. Elle avait compris qu'on se jouait d'elle. La bataille allait commencer.

Les archers tirèrent, tandis que la tension était de plus en plus palpable en bas. Quelques archers adverses furent touchés, Yoldul elle-même reçu une flèche, mais rien ne faisait pencher la balance en notre faveur. Une armée de pêcheurs contre une trentaine de surhommes, je savais parfaitement où cela allait nous mener.
Larios proposa une nouvelle idée qui, même pleine de désespoir, semblait être notre meilleure chance de survie : le prêtre devait demander à négocier avec Azalim. Il en fît la requête, et Yoldul lui demanda de sortir. Je ne pouvais me résoudre à le laisser y aller seul, et je sortis donc à ses côtés une fois que les hommes de Yoldul eurent reculés de quelques pas.
Nous étions deux face à une armée de surhommes.

Nous demandâmes donc à négocier avec Azalim lui-même, et je ne pensais pas que cette requête aboutirait. Mais Yoldul semblait ne pas avoir le choix, et envoya quelqu'un le chercher. Le silence s'abattait à nouveau sur nous.
A vrai dire, je n'imaginais pas Azalim ainsi. Pour un homme déjà centenaire, il avait les traits d'un jeune homme, plutôt charmant même. Mais il ne semblait pas nous porter dans son cœur, et nous finissions par tomber sur un accord : en échange des deux derniers colliers et de sa femme, il tuait Vorace avec qui il semblait avoir une histoire à régler, et nous laissait la vie sauve, à nous et aux villageois. Il accepta, mais même s'il disait n'avoir qu'une parole, j'avais du mal à croire qu'il la tiendrait. J'insistais donc pour l'accompagner, et être sûre qu'il tuerait Vorace.

J'étais bien sceptique quant à ce qui allait arriver, et si nous allions garder la vie, mais le prêtre et moi l'accompagnâmes jusqu'à la grotte, après que je sois allée chercher le collier dans la Tom-Tom. La résurrection de Catelyn ne fut pas un spectacle bien agréable, et j'entendis le prêtre se mettre à prier. J'enviais une telle foi, mais me contentais de détourner le regard en attendant que ce squelette ait retrouvé muscles et chairs. Azalim récupéra sa femme, et je lui demandais de tenir sa part du marché, bien consciente qu'à présent nous n'avions plus rien pour nous assurer de notre survie. Mais Azalim alla rencontrer Vorace, et le combat dura une bonne vingtaine de minutes pendant lesquelles nous pûmes voir la pleine puissance d'Azalim.
Il avait tenu parole. Nous rentrâmes au village sous son escorte, et il déclara nous laisser en vie « pour l'instant ». Après cela, il sortit du village avec ses hommes.
Yoldul, elle, s'attarda un peu, juste le temps de me dire que l'on se retrouverait, elle et moi. Je la rassurais : cette perspective ne m'avait pas échappée à moi non plus.

Voici comment nous survécûmes à Azalim, pour cette fois. Après cela, la pluie se dispersa, et les bateaux purent à nouveau circuler. J'étais bien heureuse de quitter l'île et ne me fis pas prier, sans oublier au passage de transférer mon ardoise à l'auberge sur le compte de Naline. Mes compagnons semblaient aussi ravis que moi de partir, car nous prîmes le même bateau. Je les vis embarquer Abigaïl, et je l'entendis même dire au prêtre que ses sentiments à elle n'étaient plus les mêmes maintenant qu'elle avait retrouvé la mémoire. Il avait l'air anéanti, mais suivi avec elle quelques leçons de flûte traversière qui me firent détester cette virée en bateau.
Moi ce que j'en dis, c'est que ça n'est pas plus mal pour lui. Cette histoire avec Azalim devrait le faire réfléchir, après tout. Quand on voit ce que l'amour l'a fait devenir...

Arrivés à bon port, ils me proposèrent de partir avec eux. A vrai dire, je n'avais aucune raison de les suivre. Certes, ils attiraient les problèmes, mais ils n'étaient plus sous ma responsabilité, et j'étais bien assez débrouillarde pour m'attirer mes propres problèmes. Néanmoins, je n'avais pas eu le temps de prendre un bain depuis la vieille sécherie, et l'idée de prendre un bain chaud me convainquit. Ca, et le fait que j'allais rencontrer quelques chevaliers confirmés, fait toujours utile pendant ma formation. Je ne savais pas vraiment dans quoi je m'embarquais, mais j'espérais pouvoir en retirer quelque chose de bénéfique... Au moins retirer cette odeur de poisson.
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] Troacoan.   [Les Ombres d'Esteren] Troacoan. Icon_minitimeMar 18 Déc 2012 - 0:10

bien résumé Wink. Merci Flop ^o^
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] Troacoan.   [Les Ombres d'Esteren] Troacoan. Icon_minitimeMar 18 Déc 2012 - 8:12

Avec plaisir Very Happy
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] Troacoan.   [Les Ombres d'Esteren] Troacoan. Icon_minitimeMar 18 Déc 2012 - 14:27

Joli travail Wink
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MessageSujet: Re: [Les Ombres d'Esteren] Troacoan.   [Les Ombres d'Esteren] Troacoan. Icon_minitime

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