[Les Ombres d'Esteren] Complots et manigances.

Il nous fallut un moment pour reprendre nos esprits après notre dernière mésaventure. Plus le temps passait, et plus je me disais que ce groupe auquel je m'étais joint attirait les ennuis. D'un certain côté, cela servait bien ma cause : j'avais bière et aventure à outrance. La dernière avait juste un peu entamé nos nerfs, entre Selwyn et ses créations, les non-dits de Rimple et ses menaces sous cape, sans parler de cette mentalité de magientiste qui m'usait l'esprit, et surtout ces Von Krausen qui étaient partout. J'étais plutôt heureuse de retrouver pour un temps la sérénité du château d'Hilwen, car cela allait m'aider à ramasser des informations sur cette fichue maison VK.

Nous comprenions rapidement qu'Hilwen avait les mêmes intentions. La châtelaine était régulièrement d'une humeur massacrante, pour peu que je pouvais en voir, et avant que nous partions tous à nos occupations en attendant qu'elle ait besoin de nous, elle nous convoqua dans une nouvelle salle qui n'était autre que celle prévue pour préparer la guerre qui se tramait contre Von Krausen. Son plan était plus subtil que le mien : elle prévoyait de réduire la liste de leurs alliés et d'augmenter la sienne, et, petit à petit, les affaiblir avant d'attaquer de front. Cela ne perturbait pas mon plan initial, et je laissais donc la séance de guerre se passer.

Hilwen me préparait une surprise. Je suppose qu'elle avait besoin d'une véritable équipe, et non plus l'aide d'apprentis. Je comprenais par la suite que cette « surprise », qui n'était autre qu'une armure de plate sur mesure, était tout à fait calculée pour le programme qu'elle avait pour nous par la suite. Néanmoins, elle parlait de me faire passer chevalier, et si je ne voyais pas la raison qui la poussait à faire cela, je n'avais aucune raison de protester contrairement à Meyric qui n'appréciait pas.

Je repartais donc sur les route pour escorter quelques marchands, comme ma fonction pour le moment le demandait, et en profitais pour tendre l'oreille à propos des Von Krausen. J'espérais avoir la chance d'en croiser quelques-uns sur la route, mais ce ne fut pas le cas. L'armure promise par Hilwen arriva environ un mois plus tard.

Nous étions tous de retour au château, et cela présageait qu'Hilwen allait nous confier une mission. Mais elle n'en eut pas le temps, car on lui annonça que de nombreux objets avaient disparus de la bibliothèque. Quelques livres sans valeur étaient manquants, mais plus important, l'aigle en argent de feu son père avait été volé. Chaque chambre fut fouillée -hormis la mienne, bien entendu, et la fureur d'Hilwen prit un tournant sans nom lorsqu'elle ouvrit celle de William. Notre beau-parleur avait pris la liberté de prendre quelques objets dans le château pour redécorer sa chambre : des rideaux, des meubles, des tentures, des livres... et le fameux aigle, héritage de la famille.

Lorsque William revint de sa ballade quotidienne, Hilwen l'attendait devant l'amas d'affaires qu'elle avait fait brûler (quelques objets personnels du barde), et lui proposa la punition faite aux voleurs : lui couper une main. William refusa en tentant d'embrouiller la châtelaine qui s'énerva. Ils se mirent d'accord pour un duel, et Hilwen proposa en grande dame qu'il soit au premier sang. William insista pour que ce soit un duel à mort.
Je ne saurais dire ce qui a pris cet homme. Nous avions après tout passé plusieurs luttes aux côtés de notre hôte, et il ne faisait de doute pour personne quant à sa valeur au combat : elle nous surpassait tous. Cet homme était donc soit un idiot, soit un suicidaire. Dans les deux cas, de mon point de vue, il méritait n'importe quel sentence choisie par Hilwen pour l'affront qu'il avait fait.

Un seul coup suffit à William pour être à terre, et alors qu'on allait lui asséner le coup fatal, Meyric suggéra à Hilwen de le marquer sur le visage du symbole des voleurs. Considérant que c'était un plus grand supplice que la mort, Hilwen céda. Il me démangeait de terminer le travail.
William fut jeté hors du château, et je pensais alors que ce passage serait terminé.

Hilwen pouvait donc nous assigner notre nouvelle mission. En vue de la guerre contre les Von Krausen qui se profilait, elle voulait renforcer les amitiés qu'elle avait. Nous devions donc aller à Tulg naomh, raviver une vieille flamme en rencontrant son ancien maître Torr-Ceann : Mac Fol. Elle me donna une lettre de recommandation qui expliquait que nous étions au service de ce Mac Fol pour leur remémorer que la chevalerie chez les De Vyne n'était pas morte. Nous allions être accompagnés de la prêtresse Abigaïl Mac Roart que nous avions ramené de Troacoan, ainsi que de Melowen qui voulait voir une histoire de cailloux double face. Abigaïl, quant à elle, avait fait un rêve à propos d'un puits de cristal qui se trouvait dans ce duché. Je sentais que ce voyage allait être très long.

La situation à Tulg naomh serait un peu particulière, puisque ça allait être l'anniversaire de la princesse Corteza Mac Lichorl, la sœur de la reine de Taol Kaer, quand nous allions arriver. La princesse était régulièrement la victime de tentatives d'assassinat depuis qu'elle essayait de réunir les clans sous la couronne. Il nous faudrait donc ouvrir l'oeil.
Abigaïl insista pour essayer de ramener William dans la mission, nous expliquant qu'il serait bon pour lui de faire amende honorable auprès d'Hilwen pour le ramener dans ses bonnes grâces. Je n'y tenais pas plus que cela, et lui expliquais qu'à la moindre incartade, je ne lui ferai pas de cadeaux. Elle accepta tout de même, et nous mettions comme condition qu'il voyage à au moins cinq cent mètres derrière nous. Mais lorsqu'elle alla le voir au village pour lui expliquer son envie de l'aider à se racheter, William aurait profité d'un moment inattention pour s'en aller. J'en étais finalement bien heureuse.

Nous partions le lendemain. Le voyage allait être long, mais la perspective de cette nouvelle armure prestigieuse faisait passer la pilule. Je la vêtais donc le lendemain et nous partions.

En chemin, Melowen nous expliqua un peu plus cette histoire de cailloux, « ogham » qu'elle disait. Un truc de demorthèn. C'était directement relié à Azalim, encore une fois. Si j'ai bien compris l'histoire qu'elle nous a raconté, il s'agirait d'une pierre qui permettrait de ramener les morts à la vie. Elle nous parla de son histoire personnelle, et de son fiancé, Dorian, un chevalier, qui aurait été sacrifié par Azalim au cours d'un rituel pour repousser les feondas du village de Melowen. Azalim aurait été tué par la suite, mais il avait corrompu un ami du père de Melowen, un certain Arn Sarin, en lui promettant un sort de résurrection. Dorian s'était relevé d'entre les morts pour se venger, et tous ceux touchés par son épée pourrissaient avant d'en mourir. Lorsque Azalim serait lui aussi revenu d'entre les morts, il aurait récupéré cet Ogham.

Pendant ce récit, Tristane feuilletait les pages du registre qu'elle avait réussi à dissimuler des agents de Von Krausen. Elle y trouvait régulièrement le nom « Norn la tempête », nom qu'elle connaissait bien, ainsi que Siobhan, pour avoir déjà eu affaire à lui auparavant. D'après ce qu'elle nous dit, c'était un Morkaï.

La varigale nous désigna un chemin de traverse qui nous ferait gagner trois jours. Cette nouvelle nous fit du bien, jusqu'à ce que l'on tombe sur un cercle demorthèn. Si Melowen et Tristane semblaient fascinées par cette découverte, Abigaïl affichait un visage terrifié : à ses pieds, à moitié entré dans le cercle, se trouvait un cadavre. Un homme au visage marqué par des blessures, au pantalon déchiré, et les côtes bien entamées. Le harnais au niveau de la poitrine montrait le symbole d'une tête de loup. Les morsures semblaient animales, peut-être bien d'un loup, justement. Mais d'autres traces indiquaient peut-être aussi un homme. Ou quelque chose entre les deux. Avions-nous affaire à une sorte de Joël, ou bien à un féond ?

Pendant que tout le monde s'affairait, je partais avec Abigaïl monter le camp. La nuit n'allait pas tarder à tomber, et de toute façon les pierres ne me parlaient pas, à moi. Pendant ce temps, Siobhan avait remonté une petite piste et avait trouvé le cadavre d'un cheval à moitié dévoré au niveau du ventre, un sac mâchouillé, et une bourse. Ainsi que de grandes traces de pattes d'un loup presque humain.
Dans le sac se trouvait le journal de l'homme à terre : Rivalt. Il était sur les traces d'un nommé Gabriel L. qui aurait volé des cartes détaillées à son maître varigal ainsi qu'une somme d'argent. Il était visiblement recherché mort ou vif, et Rivalt raconté l'avoir tué et avoir récupéré son butin. Il se rendait à présent à Tulg pour rendre le tout et recevoir sa récompense.

Melowen remarqua un gros trou dans le cercle protecteur, comme si quelque chose était sorti de sous terre. Elle déchiffra les inscriptions sur les pierres du cercle, et découvrit qu'il n'était pas là pour une quelconque protection, mais était une prison pour une créature nommée « l'Affamé », « celui qui affama les plaines et les cimes enneigées ». L'absence de caernide dans le coin pointait du doigt que l'Affamé était sorti.

Durant la nuit, le chien-loup de la varigale se mit à grogner. Les herbes se mirent à bouger, et Siobhan nous réveilla. J'enfilais mon armure à demie endormie, et rapidement, des cris de loups retentirent. Tristane sembla s'affairait à un sort, et trois loups trapus apparurent devant nous, suivis d'un autre, énorme avec des pics blancs, comme des os qui sortaient de sa chair. Il portait un genre de masque, ce qui nous assura à tous que nous faisions face à un féond. Triskell lança une flèche sur un des loups trapus.

Ce dernier décida de m'attaquer, mais il devait être bien faible, car il ne me toucha pas. Moi par contre, je lui fis mal, tandis que Melowen envoyait des pierres sur un des loups, celui déjà touché par la magientiste.Triskell lança une flèche sur le féond qui tomba alors que les autres fuyaient. L'Affamé se relevait et cherchait à fuir, malgré les coups fatals que nous lui assénions. Melowen l'immobilisa avec un enchevêtrement de lianes et l'emmena dans le cercle ainsi. Elle me demanda de rester à l'occuper et toucha cette maudite marque vers mon sternum. Je me sentis soudainement capable de tout, et maintenir le féond dans le cercle de pierres me parut facile. Tristane, elle, devait soutenir la demorthèn et placer les pierres dans le bon ordre. Lorsqu'elle hésita sur les deux dernières pierres, je sentis que la marque faisait de moins en moins d'effet, et fut soulagée lorsqu'elle termina sa tâche. Je m'écartais rapidement alors que l'Affamé se faisait à nouveau enfermer.
Cette marque ne me plaisait toujours pas, et ce qu'en pensait Melowen non plus, mais il était intéressant de voir qu'elle pouvait apporter ce genre de capacités. Il était déplorable qu'elle ne m'en ait pas parlé avant, car face à Selwyn, cela m'aurait été bien utile.

Le lendemain matin, nous suivions les traces du dénommé Rivalt, et trouvions l'argent dérobé au varigal, ainsi que la piste des loups qui nous conduisit dans leur tanière. Les loups étaient morts sans l'influence de leur feond, mais nous trouvions outre des squelettes, les cartes si précieuses. Le fait que les feondas aient posé dans un coin tout ce qu'ils ne pouvaient pas manger m'interpella, après tout c'était un signe d'intelligence, mais nous devions nous attendre à tout avec ces créatures... Un des cadavres portait un pendentif représentant une tête de taureau croisée de deux marteaux : la famille Mac Galfy, un des clans de Tulg. Il y avait une lettre dans une sacoche, avec des pierres demorthèn.

« Vous devez libérer l'Affamé et laisser le Morkaï prendre le contrôle de la bête. Selon N., le rituel pourrait marcher. Quand ce sera fait, ramenez-le à Tulg pour qu'il sème la terreur. »
Darius Mac Galfy
Encore une tentative d'assassinat raté à l'encontre de la princesse. Le morkaï avait visiblement terminé dans l'estomac de l'Affamé. Quant à ce N., nous supposions qu'il s'agissait de La Tempête.

En faisant tourner mon épée dans la main, je me rendis compte à cet instant qu'elle avait enfin grandit. Cette épée m'étonnait, et je n'avais toujours pas vraiment compris comment j'avais pu la ramener. Ou encore ce qu'était vraiment ce bosquet. Mais je retirais au moins une chose de bénéfique de cette mésaventure.

Vers midi, nous étions de retour sur les grandes routes et nous nous arrêtions pour manger. Nous fûmes interrompus par le son d'une corne de brume, et de l'annonce à la cantonade « Place à la garde de Taol-Kaer ! ». La troupe qui passa à nos côtés était impressionnante, et s'arrêta devant nous, nous demandant qui nous étions, et ce que nous faisions par ici. Il s'agissait de Calvin Mac Ryck, un membre d'une grande famille de chevaliers affiliés à la couronne. Il venait aider la princesse Corteza à rassembler les clans. Je lui parlais donc du Morkaï et de la nouvelle tentative ratée. A cette annonce, et sentant que nous représentions un certain intérêt, il fit arrêter la troupe et en profita pour réparer un de ses chariots. Il nous parla de « monstres humanoïdes » avec des masques ressemblants trait pour trait à ceux que nous avions vus sur les envoyés d'Azalim à Troacoan.

Nous arrivions donc à Tulg Naom escortés par la troupe de Calvin Mac Ryck, et Tristane insista pour passer directement au poste de garde récupérer la récompense. Je les laissais faire, et puisque Calvin nous avait invité au bal de la princesse, nous devions trouver des tenues appropriées. Nous nous rendions donc chez un couturier à qui je dû faire valoir notre position pour qu'il comprenne que nous n'étions pas de simples roturiers.

Pendant que les robes étaient en cours de confections, nous nous rendions chez Mac Fol. Le bâtiment était dominé par le symbole de la maison Fairshild, ce chêne majestueux sur fond vert, et j'en soupirais. D'une certaine façon, j'avais presque l'impression que quelqu'un tirait sur le fil de ma destiné pour m'emmener sur un chemin que je n'avais pas envie d'emprunter. Enfin, ça aurait été si je croyais à la destiné. L'intendant nous conduisit voir Mac Fol à qui nous remettions la lettre de recommandation.

Après les politesses d'usage, il entra dans le vif du sujet, et nous demanda d'infiltrer la réunion des clans de Mac Galfy. Cette réunion servait à rencontrer les partisans qui jusqu'alors ne correspondaient que par lettres. Nous devions trouver Potsy pour avoir le lieu de la réunion. On pouvait trouver cet homme à l'auberge de l'Agneau de Bronze, dans les bas quartiers. D'après ce qu'il nous dit, les pots de vin étaient très appréciés pour le rencontrer, et Mac Fol accepta de nous donner trois daols de givre pour que nous accomplissions sa mission.
Soudainement, son visage s'éclaira en remarquant Abigaïl. Il la reconnu comme une proche de la couronne. Après quelques échanges, alors qu'Abigaël cherchait à noyer le poisson de sa noblesse, nous comprenions qu'il restait encore à la prêtresse des souvenirs remaniés. Visiblement elle pensait avoir fait un pèlerinage qui n'en était pas un.

En arrivant au bal, l'ambiance était plutôt tendu du côté de la sécurité. Abigaël faisait sensation, puisque tout le monde la pensait perdue, et constitua l'attraction de la soirée jusqu'à l'arrivée de la princesse. Outre les accolades chaleureuses qu'elle réserva à la prêtresse, sa cousine, l'attention se porta soudainement sur le clan Mac Galfy qui fit son apparition. Corteza, cette jeune femme rousse au teint ivoire, jusque là ravie de revoir Abigaël, prit une mine plus officielle lorsque le clan vint la saluer. Les menaces sous cape se laissaient apercevoir, tout comme le symbole du taureau sur leurs apparats.
Rapidement, le repas fut annoncé, et nous fûmes servis à une table près de la princesse. Soulagée de cette trêve alors que Corteza faisait son petit discours, je commandais une pinte de Tom-Tom. Mon soulagement ne fut que de courte durée, car mes compagnons repérèrent Norn dans la foule.
Ce groupe ne fait que s'attirer des ennuis.

Le résumé des parties précédentes viendra pour la semaine prochaine quand j'aurais fini de remettre de l'ordre ^^ dans mes notes

Après le repas, nous sommes sortis dans les jardins, nous mêlant à la foule. Il y a eu une "animation" imprévue, un jeune homme a été provoqué en duel par un chevalier, défendant la vertu de sa soeur. Le jeune homme a gagné le duel, et Melowenn est allée le féliciter. Il s'est présenté, MacNovan McHearth, et nous a raconté son histoire, qu'il avait juste sauvé cette fille, qu'elle pensait lui mettre le grappin dessus, et que quand il avait refusé de l'épouser, elle avait prétendu qu'il avait voulu la violer. Nous sommes restés ensemble ensuite, il nous a dit chercher l'aventure, et nous avons dit que s'il venait avec nous il n'en manquerait pas.

Tristane, Triskell et moi avons vu Norn parler à des nobles (nous avons appris ensuite qu'il s'agissait des membres de la famille Mac Garett, de riches commerçants en poissons, ayant accès à toutes les cartes de la région). Triskell a pu entendre quelques bribes de la conversation : "...trepôt", "Masque de terreur", "Sacrifice". Ce qui ne présageait rien de bon.

Malheureusement, Melowenn aussi a vu Norn et lui a sauté dessus. Nous l'avons empêché de faire davantage de bêtises, mais c'était raté pour la discrétion. Nous avons échangé quelques paroles, et Norn nous a dit de nous méfier davantage de Melowenn que de lui car "Melowenn et Azalim ont quelque chose d'intéressant en commun".

Nous n'avons pas pu en savoir plus, un homme en armure ensanglantée ayant surgi au même moment à la fête, et annoncé que le Fort Haut-le-Cor avait été attaqué. Par des hommes aux masques étoilés menés par Karine. Qui sont repartis après avoir tué le commandant du fort, Calar. Ils peuvent bien croire qu'ils les ont repoussés eux-mêmes, mais pour nous c'est clair, la cible de l'attaque était précisémment le commandant. Nous avons ensuite appris qu'il avait comme caractéristique de porter un médaillon représentant une rose blanche. Ce serait le symbole d'un ordre légendaire de chevaliers du temple ayant tourné le dos au temple, disant la vérité sur Soustraine, donc des hérétiques... Mais ce commandant n'a jamais été un chevalier du temple... D'où tenait-il donc ce médaillon??

Le lendemain matin, nous sommes allés dans les bas fonds de la ville, rencontrer Potsy. Une rapide conversation à base de dols de givres et nous avions l'adresse, l'heure et le mot de passe "Les pis de la vache pissent de l'or fondu"... Les comploteurs ont de drôles de mots de passe de nos jours...(hrp: et les mjs aussi )

En revenant, nous avons entendu une rumeur "intéressante", vu les histoires de Troacoan : La pêche actuelle est miraculeuse, et les étals présentent des poissons qui ne sont pas de saison.

A 23h, nous sommes arrivés déguisés à l'entrepôt, MacNovan, Triskell, Tristane et moi, acommpagnés de Chaussette et de Neko. C'était un vieil entrepôt, barricadé de partout, protégé par des mercenaires. Les nobles conspirateurs arrivaient par petits groupes, et nous nous sommes éparpillés dans la foule pour écouter. Une fois que tout le monde est arrivé, Darius Mac Galfy est arrivé et est monté sur l'estrade, accompagné par Norn. Il a commencé un discours à base de "Si moi j'étais Duc de Tulg...". Des hommes masqués sont arrivés, et Darius a terminé son discours par "Il est temps de faire un sacrifice et de donner de soi-même". Puis il est parti avec Norn en disant "Tuez-les tous". Et le cauchemar a commencé. Les mercenaires ont commencé à tailler dans la foule. Certains essayaient de se défendre mais tous n'étaient pas armés et la panique a commencé à les gagner. J'ai cru perdre Chaussette, frappé par un mercenaire. Melowenn a hurlé qu'elle allait essayer de nous créer une voie de sortie. Et elle s'est changée en ours. Pas le temps de s'étonner de ses pouvoirs. Nous nous sommes précipités à sa suite. Nous avons essayé de faire sortir aussi des nobles mais seuls 4 ont pu s'échapper de ce bain de sang. Nous étions blessés, choqués, et nous n'avons réussi qu'à nous trainer jusqu'au chapitre des chevaliers Mac Fol, pour faire notre rapport au Torr Ceann.

Le lendemain matin, Abigaïl nous a raconté un nouveau rêve : Un cheval de bois dans une caverne humide. Sur son poitrail un creux, comme si on pouvait y mettre quelque chose. Tout autour, des servants de la foi, semblant être obligés d'agir. Un bateau retourné, comme une barque de pêcheurs.

Elle a dit aussi qu'elle devait rencontrer un nommé Manni, un apothicaire, ancien du temple, qui est la personne à contacter pour aller au puits. De son coté Melowenn est partie toute seule voir un de ses contacts, et a demandé une carte pour aller au Fort Haut-le-Cor au cas où elle ne reviendrait pas avant qu'on y aille.

Nous sommes allés au château pour rencontrer la princesse Cortessa. Nous avons discuté des évènements de la veille avec elle et son conseiller, le seigneur Rodolphe. En lui parlant du cheval de bois, elle nous a raconté la légende du 1er clan régnant, des pêcheurs et des cavaliers. Ils avaient aussi comme symbole la rose blanche. Ce clan a disparu du jour au lendemain, et les chevaliers de la rose blanche sont apparus bien plus tard. De nombreuses personnes ont cherché le tumulus de leur dernier chef. Pour un trésor? Pour des informations sur qui ils étaient? On ne sait pas, mais les Mac Galfy se réclament de ce premier clan. Elle nous adit aussi que le commandant du fort avait une compagne en ville, Selena Havert

Nous avons aussi eu des nouvelles de la nuit, 2 autres massacres ont été faits, un à la fête de mariage d'un cousin Mac Galfy et un autre dans un hôtel particulier. Aux 2 endroits on a retrouvé des lettres avec l'écriture de Cortessa, des ordres de tuer les traitres à la couronne. Et les mercenaires de l'entrepôt ont retourné leurs épées contre eux en souriant. Nous avons alors décidé de retrouver les rescapés afin qu'ils témoignent de la culpabilité de Darius. Pour cela, nous avions 3 pistes : du coté des méchants : Potsy, et du coté des nobles le chevalier avec qui Triskell avait fait connaissance au bal, et la "fiancée" de MacNovan. Ils pourraient peut-être savoir si des nobles cherchaient à s'enfuir de Tulg Naomm.

Cortessa a ordonné à Abigaïl de rester en sécurité du palais et elle nous a donné un pendentif pour arriver jusqu'à elle et nous sommes partis à la recherche de Potsy. Dans la foule, un garde tatoué de cornes (taureau? Mac Galfy?) excitait la foule mais nous l'avons vite calmé et reporté à son chef qui l'a appelé Galwyn Gorn et nous a assuré qu'il le garderait à l’œil.


Nous avons trouvé le squat de Potsy, une ancienne boucherie. Il y avait les restes d'un repas de la veille sur la table. Un verre avait des marques de maquillage et l'autre était renversé par terre, sentant le somnifère. Potsy avait rendez-vous avec une femme, mais ils ne devaient pas avoir les mêmes intentions tous les 2... Des traces indiquaient que son corps avaient été trainés par la femme à l'étage. Une femme très forte? Encore Karine? Nous sommes montés à l'étage. On aurait dit que la boucherie avait repris du service. Du sang. Et Potsy. Le haut du corps attaché au mur par des crochets de boucher. Le bas... arraché.

Surmontant l'horreur, nous avons fouillé sa chambre. Ce que ses assassins n'avaient apparemment pas fait... Nous avons trouvé une liste de lieux de la ville, comprenant les lieux des 3 massacres, ainsi que quelques lettres:

• Potsy faisait le passeur et avait fait entrer en ville une femme "belle comme une lame".
  
• Il connaissait de nombreux passages secrets sous la ville.
  
• Il a fait entrer une trentaine d'hommes masqués il y a un mois, et les a amenés à l'"Atelier du Cirque", un endroit abandonné où on emmenait les animaux destinés à l'abattoir.
  

En ressortant, nous avons parlé à une de ses voisines qui a vu une très belle femme la veille : Karine. D'après elle, Potsy a crié de plaisir toute la nuit (mais elle est très sourde).

En allant au poste de garde voir le Torr Ceann, nous avons rencontré le chevalier Tak, le beau gosse rencontré par Triskell au bal. D'après lui, un jeune noble l'a abordé pour essayer de partir de la ville : Emeric Mac Brock. En suivant ses indications, nous avons trouvé son manoir, et nous l'avons attrapé pour le ramener au palais. Il faisait bien partie des rescapés de l'entrepôt. En partant de chez lui, nous avons vu Karine dans la foule. Je crois que nous sommes arrivés juste à temps pour le jeune Emeric...

Arrivés au palais nous avons appris que cette exaltée d'Abigaïl avait fichu le camp. Sûrement pour aller voir ce Manni... Et elle a fait voir une épouvantable illusion à Aby pour pouvoir lui échapper. La pauvre a "vraiment" vu l'enfer... Bien sûr, nous sommes partis à la recherche d'Abigaïl...

Nous l'avons poursuivie dans la ville, d'une friperie à une taverne, jusqu'à parvenir chez Manni. Lorsque nous avons voulu entrer... Tout était noir à l'intérieur. J'étais tétanisée. Je crois encore voir des monstres à chaque fois que je suis dans une pièce obscure... MacNovan et Tristane sont entrés, éclairés par la nébulaire de Chaussette. Ils ont trouvé du sang séché et des cheveux, ainsi que des traces de boue fraiche, laissées par de petits pieds. Ils ont ouvert les fenêtres et j'ai pu entrer, et monter avec eux à l'étage. Et là... Le cauchemar ne prendrait donc jamais fin? Une sorte de... zombi... nous attendait. Torturé, des signes occultes sur le dos, les yeux crevés. Il avait l'air d'être mort depuis au moins 3 jours, mais ça ne l'a pas empêché de nous attaquer. Nous avons combattu de notre mieux, reculant pour tenter de l'enfermer, quand Abigaïl a surgi, un symbole du temple brillant à la main. En priant elle l'a repoussé et enfermé.

Une fois sortis, elle nous a montré ce qu'elle avait trouvé : une lettre adresse à Selena, la femme du commandant du fort Haut-le-Cor, disant que c'est elle qui devrait maintenant donner les instructions aux pèlerins. Nous avons ramené Abigaïl au palais, où elle a été reçue par Aby et Cortessa, l'une et l'autre de fort mauvaise humeur. L'inquiétude de Cortessa était compréhensible, elle venait d'apprendre que son conseiller, le seigneur Rodolphe, également un spécialiste de l'héraldique, avait été enlevé la veille chez lui. Sa maison avait été retournée dans tous les sens et ses serviteurs massacrés. Les agresseurs sont partis sans se faire voir, ils ont probablement profité des souterrains et passages secrets de Potsy.

Inquiets pour la vie de Selena, nous sommes alors partis à sa recherche, pour la ramener en sécurité au palais. Elle a été difficile à convaincre, mais elle a fini par nous suivre, avec ses gardes, un chevalier Mac Fol et 4 guerriers bien entrainés. Sur le chemin du retour, nous avons été attaqués par un rogue déguisé en clochard et 4 accolytes munis de lames ardentes. Nous les avons vaincus et sommes rentrés au palais soignés nos blessures. Abigaïl a alors donné la lettre à Selena, qui a dit qu'elle parlerait plus en détails le lendemain.

Au matin, nous allons conférer avec Mac Fol et la princesse Cortessa. A ce moment, des explosions surviennent en ville, et Cortessa reçoit une lettre de Darius lui demandant d'abdiquer en échange de la survie de la ville. Cortessa refuse et lance l'évacuation de la ville.

A la suite du journal, une page est griffonnée de schémas et de listes :

Ordre des morts & enlèvements :

1. commandant du fort => vol du médaillon à la rose => clé pour le cheval ?
   
2. Manni : connaissait l'emplacement du puits mais n'a pas parlé - a confié son rôle à Selena, femme du commandant
   
3. Potsy : connaissait les souterrains de Tulg et aurait parlé
   
4. Massacres de la nuit, pour foutre le bordel et accuser Cortessa
   
5. Enlèvement de Rodolphe, spécialiste de l'héraldique et qui enquêtait sur l'emplacement du tumulus du 1er clan
   

Norn et Azalim ne s'intéressent pas à la politique, donc que leur rapporte la révolte?

L'évacuation de la ville est un plan bien organisé, depuis longtemps => tout le monde est au courant => Je ne crois pas que Norn et Azalim pensaient que Cortessa abdiquerait, c'est dont qu'ils ont prévu l'évacuation. Ils ont besoin que la ville soit vidée?

Le tumulus et le puits seraient sous la ville?