Origines et entourage
Sa ville:
La ville Alexireidezan dans la région des hautes herbes, l'Odeï, 20 000 habitants. Réserve Mélodienne sous le joug d'une sous branche de la Grande Famille Mac Tadjik. Alexireidezan est une véritable monarchie collaboratrice. Les paysans et artisans sont corvéables à merci tandis que la noblesse prospère. Le palais organise souvent des réceptions en l'honneur des humains, qui eux se montrent un peu plus laxiste qu'à leur habitude (même si un héossien reste inférieur, ce sont tout de même des animaux de compagnie qui peuvent s'avérer charmant dans le cas des Mélodiens). La reine au pouvoir n'hésite pas à satisfaire les moindres désirs des envahisseurs en échange de plusieurs privilèges, notamment celui de conserver le contrôle de la ville.
Armée: Stratégie militaire modérée mais armée conséquente et ordonnée.
Magie: Applications magiques développées (mais pas à outrance) et bien maîtrisées.
Technologie: Technologie essentiellement fondée sur le transport et l'utilitaire, mais présence de petites mécaniques et gros engrenages chez les nobles.
Religion: Foi et connaissance des divers cultes (Moi, Autre, Air, Végétal). Quelques fanatiques qui restent minoritaires.
Commerce: Culture commerciale très développée. La monnaie et les échanges régissent la vie de la population.
Sciences: Médecine convenable, hygiène très développée. Pratique modérée des sciences.
Arts: Culture artistique très poussée, sens de l'esthétisme et créativité très développés. Fêtes permanentes.
Nature: Production alimentaire modérée, correspondant aux besoins de la circonscription. Cependant, grande exploitation des matières premières qui sont exportées vers d'autres régions.
Sources d'alimentations: alimentation variée et raffinée chez la noblesse. Elevage, champs de céréales et de légumes, importation de mets plus recherchés d'autres régions.
Personnages marquants:Sa Maitresse: La princesse Lilouminailakataribailaminachaiektebadesebat, fille de la Reine Azaguildianelomellalphadeisonomalden, aussi surnommée « l'astre resplendissant de Alexireidezan ».
Son rival: Sirakozinafir le noble, fils de Kirinashaigaia, Capitaine de la garde royale, pourfendeur du dragon des terres de vostok.
Le précepteur de la princesse: Achabirnatelmen.
Introduction I : Exorde
La princesse Lilouminailakataribailaminachaiektebadesebat va fêter sa majorité (23 ans). Une grande festivité royale est organisée en son honneur, et comme présent sa mère veut lui trouver un chevalier officiel. Un grand tournoi d'une semaine a été mis en place pour désigner un Mélodien digne de ce titre. Les nobles de 23 à 30 ans peuvent s'inscrire. Les épreuves ont couvert tout les domaines de l'aristocratie: la culture (épreuves écrites de plusieurs heures sur des traités philosophiques ou politiques), les arts (pratique de la poésie, danse, chant), les jeux d'esprit (concours de joutes orales), et bien sûr des épreuves physiques (courses de Shadrags d'obstacles et de vitesse) et pour finir un duel de chevalerie entre les 10 meilleurs participants.
C'est l'épreuve finale, elle saura désigner le plus valeureux, le plus noble et le plus loyal des Mélodiens qui se verra conféré le titre honorable de chevalier officiel de la Reine. C'est la finale. Sur les 10, il n'en reste que deux (les autres ont trouvé la mort, ou sont grièvement blessés dans le meilleur des cas).
Symphonie de Val Miel connait bien son adversaire : c'est Sirakozinafir, un rival depuis son enfance. Il ne comptes plus le nombre de railleries et de coups bas dont il a fait l'objet par sa faute. Mais aujourd'hui il as enfin une chance de lui faire payer cher, et ce n'est pas sans mal qu'il as réussi à se qualifier pour cette finale.
Symphonie est sur son Shadrag (destrier répandu en Héossie), mais étrangement il n'a pas peur. Il est lucide, calme, serein, en pleine possession de ses moyens. L'heure est venue. Non seulement de faire payer des années de sévices à ce misérable, mais aussi de prouver sa valeur à celle que tout le monde surnomme « l'astre resplendissant de Alexireidezan ». Il sens son regard sur lui. Il ne peux la décevoir, son chevalier ce sera lui. Et quelque part, il pense, ou plutôt il se surprend à espérer, que depuis ce jour où elle l'a sorti de sa condition de serviteur elle l'a voulu ainsi. Va-t'il la décevoir? Les dix années d'entraînement et d'éducation arrivent à leur apogée.
Les tribunes sont pleines et l'une d'elle est remplie par les membres de la famille royale. Une autre est remplie des membres de la Grande Famille des hommes des étoiles. Son adversaire s'avance vers la tribune royale. « Moi, Sirakozinafir le noble, fils de Kirinashaigaia, Capitaine de la garde royale, pourfendeur du dragon des terres de Vostok, je vous salue. » Il tend sa lance aux dames de la tribune qui noue pratiquement toutes leurs écharpes autour de sa lance. Symphonie de Val Miel descend de sa monture et se présente également : "Mélopédiphrézon, Symphonie de Val-Miel, Seigneur d'Argent et fils de Kaash." L'ensemble des tribunes grincent les dents, on chuchote...Symphonie viens de proclamer haut et fort le nom de sa mère de modeste origine et de fait, sa condition de batard. Il tend sa lance dans les tribunes également...seules deux, trois écharpes colorées se battent en duel sur sa lance. La princesse reste impartiale.
Les deux rivaux se mettent en position. Le signal retentit! Le duel commence. Ils élancent leurs Shadrags, qui sera le premier à tomber? Symphonie subit la première charge de son adversaire mais se redresse de justesse sur sa monture. A la deuxième, il desarçonne Sirakozinafir de sa lance et l'envoie valser dans la terre de l'arène.
On en arrive au duel à pied. Sirakozinafir dégaine son fleuret. Il ne manque pas de le rabaisser en public: « Quel dommage que ta mère soit enterré six pieds sous terre, je me serais réjouis de la voir rougir de honte en voyant son fils mordre la poussière. » Les deux adversaires se toisent, et restent sur leur garde. La point de leurs épées s'entrechoquent par petits coups, Symphonie ne quitte pas des yeux son ennemi juré et s'approche lentement mais surement. « Ah beurk, ne t'approches pas, tu vas me refiler la peste! Je sens ton haleine fétide de bâtard inférieur d'ici! ». Ils échangent quelques passes d'armes...Sirakozinafir est un excellent escrimeur et lui donne du fil à retordre, après plusieurs tentatives pour le désarmer, il lui taillade une épaule, esquive avec brio, et change son fleuret de main.
Mais Symphonie de Val-Miel a plus d'un tour dans son sac. Sirakozinafir continue d'essayer de provoquer Symphonie: « Alors tu ne te chies pas trop dessus sang-mêlé? L'odeur ne dois pas te gêner, après tout tu es un habitué des caniveaux! ». Mélopédiphrézon ne répond pas à cette provocation futile, et d'un coup d'épée tranche l'oreille de Sirakozinafir! Seul un Mélodien pourrait comprendre l'ultime honte que représente le fait d'être défiguré...Sirakozinafir, hurlant de rage et de douleur se précipite sur Symphonie...qui saisie cette occasion pour utiliser sa botte secrète. Il esquive l'attaque, déséquilibre son Sirakozinafir par surprise, se retourne et transperce la jugulaire de son ennemi.
Symphonie est vainqueur. La foule d'abord silencieuse, commence à applaudir poliment. Les tribunes commencent déjà à se vider froidement...mais Symphonie toise le cadavre de son ennemi hautement satisfait. Il ose jeter un oeil à la tribune royale, et entraperçoit la princesse quitter les gradins...sans un regard en arrière. On le mène alors dans un bâtiment ou il reçoit un bain purificateur et on l'apprête d'une tenue noble somptueuse. Une fois les préparatifs finis, on le mènes dehors, un carrosse magnifique à ciel ouvert tiré de deux Shadrags l'attend. Un cortège de danseuses, chanteurs, acrobates le seconde, et cette procession fait le tour de la ville sous des tonnerres d'applaudissements du peuple. Après une heure, la procession se dirige vers le palais et le dépose devant l'escalier monumental qui mène à la salle du trône.
Des pétales de fleurs rouges tombent lentement avec grâce du ciel. Tu pénètres dans la salle du trône ou une grande partie des nobles est répartie à gauche comme à droite. Le trône est devant toi. Une partie des dignitaires humains (de très mauvais goût sur le plan vestimentaire) est assis en hauteur. Le précepteur de la princesse s'avance, le silence règne, hormis quelques gloussements des humains de leur perchoir.
Le précepteur lui plante son regard dans les yeux et murmure, « Agenouilles toi. » Il prononce alors un discours. "Pour quelle raison désires-tu entrer dans la chevalerie? » Symphonie répond avec élégance : "Pour servir fidèlement la Princesse Lilouminailakataribailaminachaiektebadesebat". Le précepteur reprend la parole: «Jures tu de protéger la princesse et par extension la famille royale, de défendre les faibles, d'aimer ton pays d'origine, de ne jamais fuir devant l'ennemi, de combattre les infidèles avec acharnement, de remplir tes devoirs, de ne jamais mentir et de rester fidèle à ta parole, d'être libéral et généreux, d'être toujours le champion de la princesse et la servir loyalement jusqu'à ce que la mort ne t'emporte? » Symphonie le jure sur sa vie. Le précepteur prend alors une épée et lui donne trois coups du plat de l'épée sur les épaules et la nuque. Il lui fou alors une baffe monumentale « et ceci pour que tu n'oublies jamais ce serment ». « Au nom de la Reine Azaguildianelomellalphadeisonomalden, moi Achabirnatelmen, précepteur officiel de la famille royale, je te nommes Chevalier officiel de la Princesse Lilouminailakataribailaminachaiektebadesebat, de fait Chevalier Resplendissant ».
A sa grande déception, la princesse reste impassible, c'est l'intendant qui a parlé et exécuté tout les gestes. La cérémonie terminée, un grand banquet a lieu en son honneur. Bizarrement toute la noblesse s'affaire autour de lui, alors qu'il y a pas plus tard que hier il n'étais encore que le bâtard de la cour. A un moment il demande à boire à l'une des serveuses, qui lui glisse un message sous son verre. « Rendez-vous ce soir à côté de la statue de la danseuse Memyralaya dans le hall des vitraux. » Il reconnaît le sceau...c'est le sceau officiel de la princesse.
Il fait nuit noire. Symphonie emprunte les couloirs des serviteurs en toute discrètion pour se rendre au lieu du rendez-vous. Lorsqu'il se présente, deux serviteurs sortent de l'ombre. L'un d'eux appuie rapidement sur le téton du sein de la danseuse faisant apparaître un passage secret. Elle mène dans une petite chambre du palais. Symphonie manque de s'étouffer...la princesse se tient debout, plus belle que jamais. A sa gauche son précepteur se tient silencieux cette fois-ci. « Nous sommes seuls », sont les premiers mots de sa dulcinée. Les deux serviteurs derrière lui tirent un petit voile de leurs chapeaux et le rabaissent devant leur figure.
« Puis-je te faire confiance Chevalier Resplendissant? » Symphonie, le coeur palpitant lui jure fidélité en la regardant droit dans les yeux. « J'ai une mission de la plus haute importance à te confier. Je ne supporte plus de voir notre peuple à la solde des humains. Ma mère me fait honte. Nous étions une grande civilisation, mais le peuple Mélodien n'est plus que l'ombre de ce qu'il était avant l'arrivée des hommes des étoiles. Nous en sommes réduits maintenant au statut de simples animaux de compagnie. Aideras-tu notre peuple à se libérer du joug des grandes familles et à retrouver sa splendeur d'antan? » Mélopédiphrézon acquiesce: «Je jure de tout faire en mon pouvoir pour nous libérer de l'oppression des hommes des étoiles.» « Alors sois mes yeux sur continent. Je te demandes de voyager de part l'Héossie pendant un an, et de me faire état de la situation géopolitique après cette période. Je veux que tu tentes d'établir un contact avec la Résistance, qui doivent en savoir plus que nous, et qui ont des moyens d'actions concrètes qui seront forcément utiles le moment venu. Tu devras également emmagasiner le plus de connaissances possibles sur les humains, leur organisation, leurs alliances, leurs points forts, leurs faiblesses, et bien sur rassembler autant d'informations que possible sur la Famille Mac Tadjik.» Elle lui remet une bague sur laquelle est inscrit le sceau de la famille royale, ainsi que deux pierres de trihnites pour qu'il puissent communiquer et se tenir au courant de l'avancement de sa mission.
Introduction II : Apprentissage
Première partie: Symphonie a 12 ans. Cela fait un mois qu’il a été décidé qu'il entrerais à la cour de la famille royale. Il a donc quitté les cuisines, et on l’a installé dans une chambre annexe de domestique…une belle promotion sociale. La journée, au lieu de faire la vaisselle, la cuisine, et le service, il a maintenant cours avec le gratin de la noblesse. Au vue de son origine sociale et ne sachant pas lire ni écrire, il pars clairement perdant…les cours sont un véritable enfer. La plupart des professeurs ainsi que les autres élèves prennent un malin plaisir à le rabaisser, et ne manquent pas une occasion de le remettre à sa place. Le soir quand les cours sont finis, il quitte au plus vite cet environnement auquel il est totalement étranger et dans lequel il n’est clairement pas le bienvenue, pour rejoindre la solitude de sa chambre. Il rend visite aux cuisines de temps en temps mais on n’aime pas trop l’y voir trainer depuis qu'il as été choisi pour faire partie de la cour…son ancien entourage a sans doute trop peur de subir des répercussions si il ne se montre pas à la hauteur. Somme toute il navigue entre deux mondes qui ne veulent pas de lui.
Après une longue et éprouvante journée il rentre donc à sa chambre. Aujourd’hui, les professeurs et les autres élèves se sont surpassés…il a été la cible de toutes les moqueries, notamment en cours de lecture : alors qu'il s'efforçait péniblement de déchiffrer un livre et que le professeur l’a mis dehors devant l’ensemble de la classe. Il s’allonges sur son lit…en rêvant d’une autre vie.
Soudain on frappe à ta porte. Symphonie se redresse et entrouvre la porte prudemment...que va t-il encore lui arriver? Quand il ouvre, il as devant lui un Mélodien d’un âge assez avancé, vêtu d’un uniforme de bretteur simple et usé. Il a des cheveux mi-longs et un bouc qui tendent vers le blanc avec l’âge.
« C’est toi Melopédiphréson ? » Symphonie hôche la tête en silence. « Suis-moi » dit alors l'inconnu, et ne sachant pas quoi faire d'autre, Mélopédiphréson s'éxécute. Il fait nuit et seul la lumière de son chandelier les guide. Ils empruntent les chemins des domestiques pour descendre au rez-de-chaussée du palais, puis passent à travers une porte dérobée et descendent plus profondément sous terre.
Ils arrivent dans une grande salle. Au sol est dessiné un grand cercle des réalités. Autour il y a du matériel sportif, des répliques d’armes en bois, des vraies armes, le tout très usé…cette salle a tout l’air d’une ancienne salle d’entraînement. « Mon nom est Condémiphrozius. La princesse Lilouminailakataribailaminachaiektebadesebat m’a chargée te t’aider dans ton apprentissage. Je serais ton maître. Cette salle sera dédiée à ton entraînement…un entrainement qu’il te faudra suivre la nuit et cumuler avec tes journées de cours. Je t’apprendrais bien sur l'art de l'épée, mais aussi surtout à penser et à t’exprimer…tu auras à ta disposition toute ma maîtrise des armes et ma connaissance. J'espère que tu sauras en tirer profit afin d'accéder à ton véritable rang...celui de noble. »
Deuxième partie: La nuit est tombée, et dans la salle d'entrainement Mélopédiphrézon se prépare à commencer son entrainement. Condémiphrozius lui lance une rapière:
- « Tu sais t'en servir? »
- «Non...» dis timidement Mélopédiphrézon.
- « Eh ben...on est pas sortis de l'auberge. »
Son maître est au centre d'un gigantesque cercle gravé dans la pierre qui pave le sol. « Ceci est un cercle des réalités. Ce sera ton cercle d'entrainement. Ton univers. Ta vie. Jusqu'à nouvel ordre, rien d'autre n'a d'importance. Au fur et à mesure que ton talent s'améliore, tu saura en utiliser tout les éléments. Commençons! »
Il tire élégamment ses gants, et se met en garde. Mélopédiphrézon fait de même et tente de donner un coup de rapière. D'un coup d'épée fulgurant Condémiphrozius le désarme, et l'épée gicle à plusieurs mètres! « Ton poignet doit être souple, mais ta main doit toujours tenir fermement la rapière. Allez, recommençons. »
« Attaque! Doucement! Attaque! Encore! » Il pare à chaque fois. Un enchainement est répété, plus rapidement puis plus rapidement encore, et ils échangent les rôles. « Bien, très bien! Allez, buvons un petit verre » Il lui sert un verre de lait, et se sirotte un alcool parfumé. « Que buvez-vous Maître? » demandes timidement notre élève, « Une boisson pour grands. Bois donc ton lait! » ordonne celui-ci avec un sourire en coin.
Après la pause, Condémiphrozius ordonne qu'il réalise un entrainement physique avec les barres, les cordes, qui sont étalés dans la pièce. Une petite course et des pompes sont aussi de mises...et pendant que Mélopédiphrézon sue à grosses gouttes, et peine à respirer, Condémiphrozius, son verre à la main, les pieds croisés sur une table, lis un livre. Une fois fini Tamerlan tout fier et en sueur se présente devant le maître. « Parfait! Recommence... » ordonne t-il un sourire dans son regard.
L'entrainement se poursuis quelques semaines, et Mélopédiphrézon commence à connaître quelques passes d'armes. Condémiphrozius clame des mouvements à haute voix dans un ordre aléatoire.
« Un, deux trois! » « Six; quatre, deux! » Une petite erreur, Mélopédiphrézon a inversé deux passes, Condémiphrozius un fouet à la main lui fouette les fesses à distance et recommence à hurler des enchainements. « Cinq, sept, trois! »
Après un autre entrainement physique, son maître le met en garde. Ils échangent quelques passes d'armes et soudain, Condémiphrozius exclame : « On m'a dit que ta mère était une servante incapable, les chats ne font pas des chiens ». Mélopédiphrézon attaque avec un peu plus d'ardeur. Son maître recommence en esquivant parfaitement ses attaques, « Pffff! Tu ne vaut pas mieux que tout ces serviteurs en cuisine et ta chienne de mère!" A cette remarque, Mélopédiphrézon hurle de rage et charge son maître. En un éclair, Condémiphrozius part son épée avec la sienne envoyant leurs deux bras droits en l'air, et de sa main gauche sors un couteau qu'il glisse sous sa gorge exposée et vulnérable. « Leçon n°1 : ne jamais attaquer en colère. Cela ne fait qu'obscurcir ton jugement et te rendre vulnérable. » Son maître enlève le couteau et laisse Mélopédiphrézon reprendre son souffle et se calmer. Après avoir digéré la leçon, Mélopédiphrézon demandes : «Comment puis-je arriver à me contrôler?" Après réfléxion, son maître lui souffle : "Pourquoi ne pas penser à la personne qui te soutient dans l'ombre?" Le visage de la princesse Lilouminailakataribailaminachaiektebadesebat illumine les pensées de Mélopédiphrézon. Avant que celui-ci ne partes, son maître de dos s'exclame: "Tu sais Mélopédiphrézon...je ne pensais pas un mot des insultes que je t'ai dites tout à l'heure, mais d'autres les penseront. Souviens toi bien de cette leçon." "Oui Maître."
Son maitre continuera à enseigner l'art de l'épée avec patience et pédagogie. Mélopédiphrézon apprendra notamment que le combattant le plus fort ne gagne pas nécessairement...c'est la rapidité de main, et la rapidité d'esprit qui font la différence.
Deux ans ont passé, Melopédiphrézon a maintenant 14 ans. Au lieu de lui faire son entrainement habituel, son maître lui lance un habit de cérémonie « enfiles ça », et commence à remonter le palais. La hiérarchie sociale est équivalente à son lieu de résidence dans ce palais. La royauté est dans la plus haute tour par exemple. Melopédiphrézon et Condémiphrozius remontent très haut par des passages dérobés pour arriver dans l'une des plus hautes tours. Un serviteur les accompagne et les fait entrer. Tout est très parfumé...et le mobilier très raffinés, brodés de fleurs et autres motifs très féminins. Une femme les attends assise élégamment dans le fauteuil d'un petit salon. Elle est somptueusement vêtue et tiens en sa main un éventail rouge sang. Condémiphrozius chuchotes « Restes ici tant que tu n'es pas invité et tiens ta langue.»
- « Condémiphrozius...il y avait longtemps que je ne te t'avais vu. »
- « Duchesse Merteillyssaesprada...chaque minute fut une éternité. Vous êtes plus ravissante que jamais, si cela est possible. »
- « Alors j'imagine que c'est possible. Qui est ton jeune laquet? » elle regarde Mélopédiphrézon de ses yeux froids et perçants.
Condémiphrozius lui fait les gros yeux et hoche la tête, et Mélopédiphrézon fait une révérence et se présente. Elle glousse.
- « Alors voici le petit bâtard de Val-Miel. Comme c'est intéressant. » Elle se retourne vers Condémiphrozius, et pose la question suivante (mais comme si elle savait déjà la réponse, et avec une teinte de reproche un sourire narquois aux lèvres).
- « Et que me vaut cette surprenante visite, mon très cher Condémiphrozius ? »
- « Ma resplendissante Merteillyssaesprada, ce jeune homme arrive à l'adolescence et a grand besoin d'être instruit dans l'art de l'étiquette, des arts, et des rouages de la noblesse. J'ose vous supplier de l'instruire dans ces domaines. »
- « Approches petit. » Elle se lève, l'examine sous toutes les coutures et l'effleure de son éventail. Elle se rassois.
- « Je peux travailler avec ça. Mais une question se pose cependant : pourquoi, oh grand pourquoi, ferai-je une telle chose pour vous mon cher Condémiphrozius? Vous savez autant que moi les raisons pour lesquelles vous n'avez pas osé me rendre visite depuis des hexons.»
Il toussote, et s'approche et lui chuchote quelque chose à l'oreille. Elle écarquille les yeux. Puis rigole.
- « Serait-ce possible?! Se pourrait-il qu'il soit...» elle fixe Mélopédiphrézon.
Condémiphrozius hôche la tête. La duchesse réfléchit très sérieusement et dit:
- « J'accepte ta proposition Condémiphrozius. » Et sur ce, elle tape dans ses mains, et ordonne à une servante ravissante d'amener de l'alcool et des petits gâteaux au miel et épices.
Jeu 9 Sep 2010 - 22:29
