La maison Jötunnson

Le poignard d’argent

Comme bien des lignées andales à cette époque, la famille Jötunnson obtint ses lettres de noblesse lors de l’invasion de Westeros, il y a de cela près de 6 000 ans. Tout commença par un homme, un seul. Un certain Rory le Compteur, alors intendant de la maison Rostok, un petite lignée de hobereaux qui espérait croître en s’installant en Westeros. Rory était un homme rusé et ambitieux, un mélange qui ne pouvait se satisfaire de sa simple position de gestionnaire, malgré toute l’excellence dont il faisait preuve. Ourdissant un complot de longue haleine, il entreprit de saper peu à peu les ressources des Rostok en détournant une partie de ses fonds dans sa poche, jusqu’à conduire la famille aux portes de la ruine. Ceci fait, il orchestra l’assassinat d’Harrold Rostok lors d’une visite chez une maison alliée, qui fut alors couverte d’opprobre pour n’avoir pas su protéger son hôte.
Aux abois, Lady Alcie, veuve encore relativement jeune, finit par céder aux avances du renard. De leur union plus ou moins heureuse, selon le point de vue, naquit plusieurs garçons à même de perpétuer la lignée. Depuis ce jour, l’on enseigne l’adage « Tiens toi-même les cordons de ta bourse, ou de ta perte ne cherche point la source » aux futurs héritiers et héritières de la maison, baptisée Jötunnson de par sa position géographique, nichée près du pic de la Lance du Géant, dans les Montagnes de la Lune.

De fil en épée

S’ensuivit une période faste pour la maison Jötunnson. S’illustrant lors de la pacification des Montagnes de la Lune pour bouter les Premiers Hommes vers le Nord, elle attira assez rapidement l’attention de la maison Arryn, à qui les Jötunnson prêtèrent bientôt allégeance. Au fil du temps, le domaine repoussa ses frontières, gagnant toujours un peu plus sur les tribus des collines, ces barbares en peaux de bêtes, qui malgré une sauvagerie certaine, ne faisaient pas le poids face à l’acier des glaives et le fer des armures. Cette expansion, certes modeste comparée à d’autres maisons, contribua grandement à la prospérité des Jötunnson, jusqu’à ce qu’une certaine accalmie ne vienne mettre un frein à sa montée fulgurante. La paix n’est guère propice à l’annexion de territoire... Mais les Jötunnson finirent par s’adapter à ce nouvel état de faits, se tournant plus vers la gouvernance des terres déjà acquises que vers la soif de lopins supplémentaires.

Déclin, décadence et le fruit du péché

Si les circonstances de création de la maison Jötunnson ont pu se perdre dans l’oubli, celles de son déclin en revanche restent relativement connues. Déjà fort isolée de part sa situation géographique, les Jötunnson se fermèrent peu à peu aux échanges avec les étrangers, qu’ils proviennent des régions voisines ou non, aidés en cela, par plusieurs épidémies dévastatrices qui décimèrent les Ouéstriens et les confortèrent dans une politique isolationniste. Ils ne furent d’ailleurs pas les seuls à fermer leurs portes aux étrangers à cette époque, l’exemple ayant été allègrement donné par les Eyrié. Plusieurs membres de la lignée principale périrent ainsi de maladie et une certaine forme de paranoïa s’installa : les étrangers portaient les germes de la maladie. S’en méfier était chose prudente et avisée. Mais si cette autarcie les protégeait quelque peu des miasmes, elle posait également un sérieux problème pour l’avenir de la famille : il fallait engendrer fils et filles, et comment y parvenir sans prendre femme ? Prenant exemple sur une lignée prestigieuse qu’ils n’étaient pas sans envier, les Targaryen, les Jötunnson se mirent à épouser les femmes issues de leur propre sang. Cette pratique n’était pas sans risque, tant pour la maison que pour sa réputation. Au fil des générations, on vit de plus en plus d’enfants chétifs ou difformes naître, ainsi que des attardés. Bien souvent, les membres de la maisonnée furent affublés d’un comportement obsessionnel, voire dément. Encore aujourd’hui, l’on dit que les femmes Jötunnson ont des problèmes d’enfantement et de fertilité. Mais toujours la lignée perdurait, à l’instar des montagnes qui l’abritaient jalousement. Toujours est-il que ces déviances finirent par rejaillir sur la tenue des terres, l’image renvoyée au petit peuple, mais aussi aux autres maisons des Sept Couronnes. Se complaisant peu à peu dans ce système, ce qui était l’exception devint la règle.

Un horizon orageux

Bien des années s’écoulèrent, précipitant un peu plus la déchéance des Jötunnson. Chaque génération voyait le domaine se faire rogner de toutes parts, tantôt par des voisins avides, tantôt par les clans des montagnes, plus indisciplinés que jamais devant le chaos que la famille laissait régner sur ses terres. Fort peu d’alliances furent conclues durant cette période de laxisme et d’autarcie, et n’offrant que rarement des membres de la famille en mariage, et les anciens alliés de la maison se détournèrent peu à peu des Jötunnson, ne conservant que des rapports civils avec eux.
Les maisons hostiles en revanche, étaient légion. Nombre de leurs voisins prirent ombrage des refus de la famille à offrir ses enfants en épousailles, et plus nombreux encore étaient ceux qui se défiaient de leurs tendances consanguines.
Durant la rébellion Baratheon, suivant l’inclination de la maison Arryn, les Jötunnson marchèrent à reculons contre les Targaryen, maison dont ils respectaient et enviaient l’héritage. Mais les seigneurs du pic restèrent fidèles à leur serment et livrèrent bataille en grinçant des dents. L’avenir leur donna raison quand Robert Baratheon accéda au trône. Pour récompenser la maison de son dévouement, qui emporta l’aîné des frères Jötunnson, Robert crut bon d’arranger un mariage avantageux entre le cadet des quatre frères, le veuf Renald Jötunnson, et l’une des filles d’Arnolf Karstark, l’un des bannerets de son ami Eddard Stark. Difficile de refuser cette faveur royale pour le nouveau seigneur malgré lui de la maison, qui avait perdu sa précédente épouse, une Jötunnson, au cours d’une fausse couche de leur deuxième enfant. C’est ainsi que Lady Rann, une Nordienne, s’installa dans la demeure familiale. Malheureusement pour la nouvelle arrivante, Lord Renald était toujours épris de sa défunte épouse dont il n’avait pas fini le deuil. Cette nouvelle union porta néanmoins ses fruits, sous la forme de deux nouveaux enfants légitimes à même de lui succéder. Bien que Renald se contentât du strict minimum en termes de devoir conjugal, Lady Rann parvint à souffler un vent de renouveau et trouva finalement sa place dans la maisonnée, en se concentrant principalement sur ses enfants. Malheureusement, elle fut elle aussi emportée avant l’âge des suites d’une mauvaise grippe. Le décès de Lady Rann fit quelque peu retomber l’élan qu’elle avait insufflé à la maisonnée et une ambiance lugubre s’installa dans les murs du château. Les domestiques commençaient à remettre « la malédiction » de la famille sur le tapis. Lord Renald, quant à lui, était convaincu que le « mal » était en lui. Sa première femme lui avait donné un aîné Edgard, qui se révéla bien vite idiot et malingre (ce qui lui valut le sobriquet « Edgard Têtard », avant de décéder. Sa seconde épouse lui avait donné une fille, Aerin, apparemment elle aussi mentalement affectée ; un nouveau coup dur accusant le sang des Jötunnson, que seul son bâtard et son héritier désigné Aegon venaient contredire. Mais ces enfants ne risquaient-ils pas de couver quelque démence ? Difficile de savoir…
Aujourd’hui, la maison des Jötunnson a des ambiances de mouroir. Lord Renald s’est muré dans une obsession maladive pour sa santé et son sang prétendument défaillant, délaissant totalement la gestion de son domaine, qui vivote comme il le peut. Le seigneur sollicite sans arrêt le vieux mestre Loïc, qui peine déjà à tenir le radeau à flots tout en instruisant les héritiers, pour lui confectionner des décoctions et lui faire des saignées. L’atmosphère générale associée au chaos qui règne sur leurs terres a achevé de faire fuir la majeure partie de la population. Le personnel du château a été restreint en conséquence. Le petit village directement rattaché au château a des allures de village fantôme et abrite une population vieillissante et apeurée. En dehors des quelques serviteurs proches restés fidèles à la famille malgré sa déchéance, les jeunes héritiers, quasiment livrés à eux-mêmes, se sentent bien seuls.

L’avenir s’annonce bien morose… Et le récent décès de Jon Arryn, la Main du roi Robert Baratheon, n’est pas pour présager des jours meilleurs…



Caractéristiques de la Maison

'Tain ça donne trop envie de jouer !!!! A en regretter que on joue que dans une semaine

C'est vraiment parfait. Merci beaucoup !

Vivement la première séance...

Super texte bravo! On se croirai dans un vieux récit légendaire raconter au coin du feu ^^ ça va être intéressant à jouer

j'ai bosser sur un blason comme on avait parler, bon j'ai pris un peu de liberté par rapport a ce que on avait dis mais bon si ça vous plait pas j’essaierai autre chose !!!

J'aime bien moi, joli travail !

merci ^^

Cool ! Très classe ^^ J'aime bien le mix Lance du géant/montagne, bien joué !

moi aussi j'aime beaucoup ^^

Est-ce que tu l'aurais sans le petit fond noir en bas ? Juste le blason en lui-même ? J'aimerais bien l'ajouter à la bannière du forum ^^

je bosse dessus

pour les couleurs sa vous va ??? sinon je peux essayer autre chose mais je promet rien, par contre faudrait me dire ce que vous voulez

T'as essayé avec un bleu et un jaune plus doux (plus foncés peut-être ?) pour voir ?

je fais des petit test je sais pas trop si ça vous conviendrais, au pire je regarderai demain avec steph et malik pour les couleur (comme je suis daltonien c'est un peu special lol)

par contre je pourrais rajouter une lune pour rappeler le val ou une étoile enfin je sais pas trop histoire que sa soit moins sobre non ???

Ah effectivement, ça doit pas être évident à faire alors ^^

Pour info, si ça peut vous aider à choisir, voilà quelques symboliques de couleur (liste non exhaustive) :

Sable (noir) : constance, chagrin
Azur (bleu) : loyauté, vérité, dévouement
Pourpre (violet) : justice, souveraineté, domination
Gueules (rouge) : force militaire, magnanimité, noble sacrifice, guerriers
Sinople (vert) : espoir, joie, dévotion et loyauté en amour
Orangé (orange) : ambition et mérite
Sanguine (bordeaux) : patience et victoire au combat
Argent (blanc ou argenté) : paix ou sincérité
Or (jaune ou doré) : générosité

que ce que vous penez de ça du coup



le noir la constance et le rouge le coté guerrier ça rapelle notre devise

edit :

sous les conseils de malik j'ai rajouter un petit truc a vous de me dire

moi je trouve que du coup là ça rend super

Ah oui, le pourtour en plus habille pas mal le blason !

Le pourtour est bien ouais, je trouve ça un peu sombre comme choix de couleur mais c'est joli par ailleurs.

Ah sinon, j'ai une question qui me trucide littéralement depuis plusieurs semaines... C'est quoi le nom du fief ? Quelques idées en vrac :

- Les Marches du Géant (et variations)
- Jotunnsval / Valjotunn (et variations)
- La Hampe du Géant (pour rester dans le thème de la Lance du Géant)
- Le Piémont de Jotunn

Bref, je vous laisse décider, ô nobles héritiers.

Bonne question ! Il faudrait aussi baptiser votre château, tant qu'on y est ^^

j'ai bosser sur se que tu m'as demander



j'espere que ça ira !!!

Merci, c'est très bien ^^

Hello jeunes gens ! Je n'ai pas eu le temps de faire le plan du château, par contre, je me suis occupée de vous faire un petit arbre généalogique, rajouté au premier post : les noms en noir sont les personnages encore en vie, les noms en rouge sont les personnages décédés. Les traits rouges représentent les unions (officielles ou non).

Voilou, j'espère que ça vous aidera à y voir plus clair !