Kalwrynn

°•. °•. °•. 20 ans plus tôt... .•° .•° .•°

L'histoire de Kalwrynn commence dans une petite ville de la Havana du nom de Methesda. Il s'agit d'une petite ville portuaire, terne et ennuyeuse, dont l'activité n'est ponctuée que par le passage à quai de vaisseaux de mercenaires.
Mais c'est en ce lieu bien connu des voyageurs pour ses nombreuses tavernes et réjouissances qu'un pirate reconnu nommé Elias dit "le lynx" tomba sous les charmes d'une sombre inconnue.
Neuf mois plus tard, le fruit d'une nuit agitée apparu, mais au grand dam d'Elias il s'avéra que son premier enfant était une fille...
Non sans amertume, il poursuivit sa route et ses aventures pour ne réapparaître que quelques années plus tard. C'est alors qu'à la surprise générale, il décida d'emmener son jeune bambin avec lui à bord de son vaisseau. Aujourd'hui encore, les raisons de cette décisions sont inconnues de tous.
Malgré cet élan de paternalisme, Elias décida d'élever son enfant comme un fils et d'en faire un pirate aussi talentueux que lui. Il l’entraîna durement, ne laissant aucune place pour la distraction. Alors que la jeune Kalwrynn tentais continuellement d'obtenir les faveurs et la fierté de son père, ce dernier restait de marbre devant les efforts de sa jeune apprentie alors qu'il semblait tourner toute sa confiance vers son second, un bâtard noble nommé Radj.
A l'aube de ses 16 ans, alors que Kal' s'adonnait à son passe-temps favoris, le bricolage des armes embarquées, Radj fît son apparition, entouré de ses compères bien connus pour leur étroitesse d'esprit. Une fois de plus victime des railleries du protégé de son père, Kal' répondît violemment aux propos injurieux en relevant la stupidité de l'entourage du bâtard, provoquant ainsi la colère de la bande. La bagarre éclata alors instantanément, et malgré la vivacité au combat de la jeune fille, les autres étaient en surnombre et maîtrisèrent rapidement la jeune rebelle. Alors Radj s'apprêtait à profiter de la situation, le vaisseau fût alors brutalement heurté, premier signe d'une offensive ennemie. Sauvée par cette attaque surprise, Kal' profita de la situation pour échapper à ses assaillants, tentant de raconter l'histoire à son géniteur. Comme elle s'y attendait, ce dernier trop peu préoccupé par les histoires de sa fille, ignora son histoire et poursuivit comme si de rien n'était, la renvoyant vers son poste. Mais cet incident avait profondément marqué la jeune fille, et la tension était alors palpable au sein de l'équipage.
Elias choisi alors d'envoyer sa protégée dans une académie militaire au sein de l'OCG afin de perfectionner son entrainement et de l'éloigner de ce qui ne semblait plus être la place de sa fille.
Amère et désabusée, Kal' prit la route de l'académie, voyant le second de son père se délecter de la situation, mais jurant de prendre sa revanche et gagner ce qui lui revenait de droit, la reconnaissance et la confiance de son père.

°•. °•. °•. 3 ans plus tôt... .•° .•° .•°

Kalwryn a donc grandit sur un vaisseau pirate, dans l'ombre d'un père aigri qui ne montrait jamais une once d'affection, et continuellement insatisfait. Longuement entraînée par son père et son équipage, elle fît rapidement ses preuves à l'académie en démontrant un certain talent pour les armes embarquées mais aussi pour le combat à l'arme blanche.
Mais en dépit de ses talents reconnus, son caractère lui faisait largement défaut et plus le temps passait, moins elle s'intégrait au sein de l'académie, tant au niveau de ses collègues qu'avec ses enseignants. La notion de hiérarchie ne semblait pas l'atteindre, et il sembla bientôt impossible pour elle de rester en tant que soldat dans une organisation aussi stricte. Un soir d'hiver, alors que tout le monde se préparait à rejoindre leur famille pour quelques jours de vacances, elle décida de quitter l'académie, en quête d'aventures et de richesses tout en gardant en tête sa vengeance longtemps ruminée.
Par ailleurs, un autre but se dessina soudainement. Qui était sa mère? Était-elle toujours en vie? Pourquoi l'avait-elle abandonnée pour la laisser grandir auprès de son père à bord d'un vaisseau qui puait l'alcool? Elle ressassa quelques temps afin de réunir quelques éléments... Elle en avait peu, son père restait toujours très évasif quand à sa mère, et craignant les colères de son paternel, elle n'avait jamais insisté sur la question.
Elle savait qu'elle était née sur la Havana, dans une petite ville poisseuse. Elle devait avoir 4-5 ans lorsque son père est venue la chercher, aussi les quelques souvenirs qui lui revenait étaient particulièrement flous, une fontaine en forme de femmes nues ornait la place du village, et un petit parc pour enfant était à proximité du bloc dans lequel sa mère habitait. Bien avancée avec tout ça, ne lui restait plus qu'à ratisser la Havana à la recherche de toutes les statues de mauvais goût ornant les places de villages portuaires sur une planète connues pour être un repère de pirates et autres mercenaires.
Quoi d'autre? une tâche de naissance sur l'épaule qui lui remontait jusqu'au cou en forme de flamme. Peut-être était-ce familial?
Et un médaillon de peu de valeur, en forme de rose des vents... héritage?
Bref, de toutes façons, il lui faudra bien commencer quelque part, et son point de départ semblait se tourner vers son père. Peut-être qu'en devenant ce vers quoi son père l'avait amenée, elle pourrait avoir plus de renseignements... Affaire à suivre.

°•. °•. °•. De nos jours... .•° .•° .•°

Dans un premier temps, elle réalisa donc de petits contrats à la volée, tentant de rester loin du radar paternel, lui permettant à peine de s'entretenir de manière précaire. Mais rapidement ses talents l'ont fait émergé dans le milieu, attirant ainsi l'attention de quelques mandataires plus haut placés. C'est ainsi que par une après-midi ordinaire, alors qu'elle était à la recherche de quelques pièces d'épaves à refourguer au marché noir, un curieux personnage nommé Waldrick vint à sa rencontre.
Méfiante et sur la défensive, de peur d'avoir été repérée par un des larbins de son père, elle écouta malgré tout ce que ce Waldrick avait à dire. Apparement, un certain Bartholo dit "le Taz" avait une mission, et réclamait ses services.
Elle avait déjà eu affaire à lui, mais jamais directement et pour quelques missions peu lucratives... Mais peut-être cette mission sera plus intéressante, et peut-être allait-elle enfin trouver son tremplin qui la mènerait vers un avenir plus palpitant. Elle prit note du lieu et heure de rdv et retourna a ses occupations.
Un peu avant l'heure, elle se rendît sur les lieux, repérant un éventuel piège et de quoi s'esquiver si la situation tournait mal.
Mais le lieu semblait clean. Il s'agissait d'un quai plutôt fréquenté, pas le lieu pour une embuscade à la volée.
Elle rejoignit alors ce qui semblait être le reste de mercenaires recrutés par le Taz. Parmi eux, elle reconnue la serveuse d'une taverne, une mutante. Cette dernière, assez jolie pour une mutante était assez particulière, notamment dans sa manière de se déplacer qui semblait faire croire qu'elle avait été croisée avec un chat. Malgré cette grâce sous-jacente, sa réputation de brute ne laissait la place qu'au respect. A côté d'elle se tenait une fille, plutôt frêle mais qui puait l'alcool et semblait encore sous ses effets. Franchement peu habillée, Kal' se demanda si on l'avait recrutée pour quelconque talent de combat ou pour divertir l'équipage. Un peu à l'écart, se tenait un homme, plutôt pas mal habillé, avec un air un peu ravi, équipé "comme un pirate" mais qui semblait plus sortir de son bureau que d'un vaisseau. Pour finir, Waldrick était là, et semblait lui aussi faire partie de la troupe de bras-cassé qui avait été réunie pour des raisons obscures.
Alors que tout le monde semblait attendre l'arrivée du messie, Bartolo se pointa. Malgré les quelques questions qui fusèrent, il refusa de donner plus d'indications, et nous invita a nous mettre en route, nous indiquant "notre" vaisseau. Il resta évasif quand à l'origine, ou même l'appartenance du vaisseau en question, mais dans ce monde, on apprend a pas trop poser de question sur quoi appartient à qui... premier arrivé, premier armé, premier servi.

Séance 1:

Exxalion. Depuis mon arrivée dans l'académie militaire où j'ai été déposée par ma brute de père, je suis restée sur cette planète de l'OCG... Pourquoi? je ne sais pas, après tout je me suis enfuie de l'académie, et pas grand chose me retient ici...
En fait si, j'ai gardé un peu contact avec un vieil instructeur et je connais bien le coin. Je sais où trouver de quoi crécher, où refourguer mes breloques, et je commence à me faire une place dans ce monde d'abrutis alcoolisés.

D'ailleurs, c'est ce que je vais faire aujourd'hui, faut que je me fasse un peu de thune en attendant un vrai contrat. Mais avant de refourguer quoi que ce soit, faut aller fouiner un peu. J'ai entendu dire qu'il y a eu un nouveau nettoyage dans notre coin de galaxie. Encore des boulets qui ont voulu jouer aux pirates et qui se sont fait exploser dans l'espace... tant pis pour eux, et tant mieux pour moi. Quand les nettoyeurs passent pour virer les pièces, ils regardent pas, et jettent tout ça à la casse et moi, ça me fait mon gagne-pain.

Allez, mon sac à dos, une caisse de récup et je vais démonter tout ça, pour voir ce qu'il y a à bricoler. Perchée sur une carcasse, je m'acharne sur le démontage d'un petit moteur de tourelle quand je vois un type qui m'appelle par mon nom... D'où il connaît mon nom lui?!
Je saute rapidement devant lui, prête à lui trancher la gorge s'il me dit pas ce que je veux entendre.
Finalement, il me dit ce que je veux entendre: on me propose un contrat. Bon, c'est ptet pas le contrat de ma vie, et c'est Bartholo le commanditaire... Je le connais de nom lui, il a un peu de thune, mais il a des contrats pourris. Pas grave, je prends. Heure? Lieu? ok, allez dégage le pigeon voyageur.

Je termine en speed mon démontage, et après j'irai repérer les lieux. On sait jamais, des fois que mon abruti de père se mettrait à se soucier de ce que je fais...

J'arrive un peu en avance, c'est clean et dégagé. Le RDV est sur un quai, je m'attendais à quoi? un comité d'accueil de la part du paternel? Rêve, il t'a oubliée...

J'attends, et je vois se pointer d'autres gars qui semblent avoir le même rdv. Une mutante, la serveuse d'une taverne. Je la connais elle, elle est jolie mais elle fait peur. Comme tous les mutant cela dit. Une autre nana, on dirait un escort girl, elle croit quoi? qu'on va se faire une croisière? je ricane dans mon coin. Ya le gars qui est venu faire le messager, et deux autres gars. le premier on dirait un intello. Me rappelle un instructeur que j'avais à l'école tient, celui qui faisait un cours chiant sur l'histoire et tout le blabla. Le truc, c'est qu'il est déguisé en pirate... ça peut être fun tient, je sens qu'on va se marrer. L'autre c'est un mécano. Il a l'air plutôt sûr de lui, mais ptet un peu trop... tant qu'il sait manier ses outils, c'est ce qui compte.

Bon, le Taz se pointe mais il veut rien dire. Ça lui ressemble bien ça tient. Il nous montre un vaisseau, on va embarquer la dessus. Bon, visiblement, c'est pas vraiment le sien mais bon... "On s'en fout d'où ça vient, tant que t'arrive à le défendre, c'est à toi" disait mon père. Finalement il était pas si con.

Séance 2:

Bon, nous voilà embarqué sur le vaisseau du Taz (enfin, un vaisseau disponible).
C'est le moment que choisi le Taz pour nous briefer un peu plus sur la mission. Il s'agirait de récupérer un objet sur un cargo marchand. Lui, veut son objet, nous on récupère ce qu'on veut. Simple, rapide... j'aime pas quand on me dit que c'est simple, c'est jamais simple, on prévoit jamais totu ce qui peut se passer. Mon père me le répétait petite, c'est rentré à coup de pioche... Mais bon, faut se lancer, faut pas non plus se torturer les méninges 15 ans, sinon on est bon qu'à jouer les gratte-papier à l'OCG (tient, une pique pour l'autre perche qui se tient debout, l'air ravi d'un enfant qui entre dans la cour des grands).
Fin du briefing, je fais rapidement le tour du vaisseau, sans grande trouvaille... à part un chat. Enfin, il ressemble à un chat, sauf qu'il est bleu. Après tout, pourquoi pas, on a bien une simili méduse avec nous, pourquoi pas un chat bleu.
L'équipage se réuni et commençons par faire rapidement connaissance. Pas vraiment de nouveautés par rapport à ce que j'avais déjà noté lors du rdv... comme quoi l'habit fait le moine après tout.
Il nous faut élire un capitaine maintenant... personne volontaire à part le gratte-papier qui joue au pirate... faut dire qu'on à pas trop le choix, entre la mutante, la pilote alcoolique et les autres qui l'ouvrent pas trop... bref, le choix est fait. P'tite précision quand même: s'il tente de nous la faire à l'envers, on le balance dans le sas avant qu'il ait eu le temps de dire pirate.

Nous faut baptiser le vaisseau maintenant... ah beaucoup moins facile que de choisir le bouc émissaire qui servira de capitaine!
Quelques idées fusent... plus tordues les unes que les autres. Si ça continue, on arrivera à destination qu'on aura pas encore de nom de vaisseau.
Au bout de longues délibérations, et quelques éclats de voix, nous finissons par tomber d'accord. Nous sommes donc à bord d'un vaisseau nommé Les Griffes d'Exallion
Au passage, on en profite pour baptiser le matou, Djenga... on dirait une de ces vieilles marques de tabac.

Le reste du voyages se passe tranquillement, et chacun vaque a ses occupations. Nous finissons par arriver à proximité du spacio-port de la planète indiquée par le Taz. Nous décidons donc d'attendre discrètement que le vaisseau marchand commence à se barrer, puis nous l'attaquerons par surprise, enfin, nous tenterons une attaque surprise...

Quelques heures se passent, et nous voyons enfin notre cible bouger. On se met à bonne distance le temps de s'éloigner un peu du spacio-port mais sans pour autant perdre la cible de vue.
Allez c'est parti, il est temps d'agir.
Rapidement, Chiana nous indique que la cible est plus lentes que nous et Rick que les senseurs permettent pas de nous repérer facilement. Aussi nous décidons d'entrer en contact avec le vaisseau marchand, histoire d'ouvrir une négo. J'aime pas ça les négo, c'est long, c'est chiant et ça sert à rien. C'est toujours plus facile de piller un mort qu'un vivant.
Bon, pour le coup les négo vont vite, le capitaine d'en face se la pète un peu, et refuse de discuter. Au moins ça a pas trainé.
Je m'installe donc à mon poste, sur une commande de tourelle, celle du dessus et j'attends les ordres.
La première instruction du capitaine arrive rapidement, on tire, mais en restant hors de portée des senseurs de notre cible. Bon, ça va pas être simple de viser d'aussi loin, mais c'est pas impossible non plus, je me concentre, tire... ça touche. Bien, ça commence bien. Mais faut que je reste concentrée.
Nous continuons ainsi pendant quelques minutes puis décidons de passer à l'offensive.

Le capitaine nous crache quelques instructions au travers des hauts-parleurs du vaisseau, puis nous sentons soudain une brusque accélération, de celles qui vous éjecte à l'autre bout de la pièce sans sommation...
Bien, Chiana s'est mise à portée du vaisseau. Accrochée à mes poignées, je me concentre et règle mes ptites chéries sur la puissance maximale...
Un éclair déchire l'espace nous séparant de notre cible, suivie d'une explosion violente sur la coque du cargo de marchandises... On l'a pas loupé c'te fois!

Quelques minutes se passent, puis un nouvel ordre du capitaine arrive: nous préparons l'abordage.
Je prends alors mes affaires, mon arme et commence à descendre dans le hall.
- Rick: Ah mais non, tu ne viens pas, faut quelqu'un aux tourelles, au cas où...
- Moi: Bah vu la sauce qu'on lui a envoyé, il risque pas de partir! Et jte ferais remarquer que si t'as un problème en débarquant, t'auras besoin d'un bon tireur... et niveau tir, t'as pu remarquer que je fais pas dans la finesse
- Rick: Je préfère qu'on assure le coup, reste là en cas de problème

Je remonte dans ma bulle, la mort dans l'âme, jurant et pestant d'être laissée de côté...
Environ une heure se passe avant d'entendre à nouveau l'équipage remonter à bord. Je descends jeter un oeil aux caisses récupérées... mwé, ça à pas l'air reluisant, j'ai même l'impression de voir dépasser de la bouffe d'une des caisses. Ma parole, on charge un vaisseau marchand, on se défoule sur lui... pour récupérer des carottes.

Compte-rendu rapide avec le Taz, puis nous prenons le large avant de se faire repérer par une patrouille...

Séance 3:

Après quelques discussions ennuyantes, on décide de faire le point et refourguer nos carottes sur une petite station spatiale. Durant le voyage, l'ingénieur nous annonce qu'il a trouvé, en plus du chat, un autre passager clandestin. Un humain cette fois, ou plutôt une humaine-miniature.
La fillette prétend s'appeler Belette, et semble un peu toquée. En fait, elle a surtout l'air stupide, prend le vaisseau pour sa "maison", prétend y habiter depuis toujours, à croire qu'elle à été conçue par des tuyaux... Bref, je m'y désintéresse rapidement, ce que j'y vois, c'est un passager clandestin, une bouche à nourrir gratos. Mais les gars ont pas l'air de mon avis et se la joue armée du salut. Et ça se prend pour des pirates alors que ça fond devant le premier minois nécessiteux... Mais au fond, je m'en tape, tant que je dois pas payer pour elle et que ça freine pas nos missions, elle peut rester.
Arrivé sur place, on se dirige vers le centre de la station, à la recherche d'une taverne. Chiana a l'air en ébullition et trouve rapidement de quoi se rincer le gosier. A croire qu'elle a un radars juste pour la tise celle là!

Alors que le Taz se lance dans un joli discours de séparation, il change soudain de sujet, nous expliquant par là même les raisons de sa mission. Il parle d'un certain marquis de chépasquoi, digressant sur diverses anecdotes de jeunesse. Bref, il veut retrouver ou venger de vieux comparses.
Je suis pas contre, surtout s'il y a de l'action, mais écoute à moitié, trop plongée dans mon verre et fatiguée de m'ennuyer autant. Si j'avais su, je serais restée là où j'étais, au moins je savais ce que je faisais, je me faisais un peu de maille, et démotivais les plus hardi à pas venir pisser sur mon territoire... mais qu'est-ce que je raconte?! Ptet que ça démarre pas vite, mais au moins, ça change de ma décharge pourrie et de la vue de rue! et ptet que c'est l'occas' dont je rêvais de voir plus loin et plus grand que refourguer de la camelote!

On passe quelque temps dans la taverne, puis je vois l'ingé se ramener avec un gars bizarre. Le mec est assez grand, mince. Il se présente comme un musicien... pourquoi pas.
Je recommande un autre verre, et les autres décident de partir à la recherche d'un acheteur pour notre "marchandise". Je reste donc seule avec la mutante, à siroter mon verre. Pas très bavarde, mais elle ressemble à quelqu'un qui faut pas trop énerver. C'est comme ça que je les aime les gens moi: simples, efficaces, pas trop bavard ou expansif.

je décide d'aller faire un tour là où sont arrimés les vaisseaux, histoire de choper quelques idées d'amélioration pour le notre. J'arrive à peine à l'entrée quand je vois un vaisseau partir... Sans savoir pourquoi, ce vaisseau m'a l'air familier... très familier. C'est alors qu'un éclair me traverse! Il s'agit du vaisseau de mon paternel, j'en suis sûre! C'est vrai, je n'ai fait que l'apercevoir, mais j'en ai la certitude. Il faut que je vérifie. Je me dirige vers le bureau des transports et tombe sur une vieille binoclarde qui me regarde du haut de ses joues fripées. Pas l'air maligne celle-là.
- Moi: Bonjour! Je viens pour un renseignement...
- Elle: mwi... c'est pour quoi?
- Moi: je viens de voir un vaisseau décoller, je pense le reconnaître, je souhaiterai savoir si c'est bien la personne que je crois
- Elle: Z'avez le nom?
- Moi: Oui, La corne du roi
- Elle: Hmmm oui, il vient de partir il était à quai
- Moi: (je le savais, je ne pouvais pas me tromper, je le reconnaîtrais entre mille) et vous savez pourquoi il était là? depuis quand? il passe souvent?
- Elle: Ah ça faut chercher dans les archives
- Moi: Et...?
- Elle: Et j'suis pas payée pour chercher dans les archives, et vous avez l'autorisation?
- Moi: Non... Mais il s'agit d'une personne proche, que je cherche depuis longtemps!
- Elle: Bah ça c'est pas mon problème, vais pas perdre mon temps et mon travail pour ça, allez bonne journée
- Moi: Mais...
- Elle: Bonne journée

(Quelle conne! encore une vieille bique de l'administration... si je l'attendais à la sortie, mon blaster lui ferai p'tet changer d'avis... Ah mais attends! l'autre guignol, le capitaine, il est de l'OCG me semble... vais lui demander, p'tet il peut m'aider... )

Je retourne à bord des Griffes d'Exxalion avec cette idée en tête. En chemin je réfléchis à ma réaction si j'avais croisé le padre... Et lui, quelle aurait été sa réaction?

J'arrive au bon moment, c'est le partage du butin. Je m'apprête à recevoir ma part, soit 1/7e de la somme tirée de la marchandise. Mais là, le capitaine annonce qu'il y aura pas 1/7e, mais 1/8e de part... la part pour le mousse.
Quel mousse?! la Belette...
Genre elle fait partie de l'équipage.
Je rentre dans une colère noire, je défend bec et ongle ma part du butin divisée. Non seulement elle est complètement clandestine, elle fait pas partie de l'équipage, elle a participé en rien au pillage (enfin, selon le mécano, elle l'a aidé dans la salle des machines... mwé, con comme elle a l'air, elle a joué avec les boutons quoi), mais en plus il faudrait la payer?! Sur notre salaire?!
Un vote est lancé, ils sont tous d'accord... je pars violemment, la bousculant au passage et part m'enfermer au seul endroit où je trouve un peu de réconfort, près d'une tourelle.

Je rumine encore cette injustice lorsque le capitaine bat le rappel pour décider de la suite des opérations.
Une interminable discussion commence, puis nous finissons par tomber d'accord. Il nous fait de l'oseille, nous faut donc aller récupérer ça, de préférence sur un autre vaisseau.
Mwé, sauf qu'il faut trouver un autre vaisseau. Et pas proche d'une station orbitale de préférence, sinon le bazar, il va se tirer avant qu'on ait eu le temps de dire "feu".
Mais comme des planètes on en connait pas, on décide (au bout de longues heures) d'aller piquer un navordinateur à un pilote dans un bar. Pas moche l'idée.

La technique est simple, un numéro de charme à un pilote, une bonne musique, un baston de bar et le tour est joué. Je passe les détails, mais c'était fun on s'est bien marré avec la mutante!
Retour au vaisseau, j'en profite pour toucher un mot à Rick au sujet de l'épisode de ce matin. Il accepte de m'aider et m'accompagnera au bureau le lendemain.

Comme promis, Rick m'accompagne vers le bureau, où je le briefe rapidement en chemin. Chiana a voulu s'incruster, pourquoi pas, j'ai pas grand chose à cacher de ce point de vue là.
Nous arrivons devant le bureau d'hier où Rick semble être chez lui. Cette fois, c'est pas la vieille bique de la veille, mais un jeune coincé qui nous reçoit. Je laisse Rick parler, il a l'air de bien mieux se débrouiller que moi. Finalement, il arrive a récupérer quelques infos supplémentaires, mais rien de réjouissant. Foutus formulaires, foutue paperasserie.
Nous repartons vers la sortie, et remercie Rick pour ses efforts quand nous voyons Chiana revenir. Tient, j'avais même pas vu qu'elle s'était tirée. En chemin, elle m'explique qu'elle est allée fouiner dans les couloirs où elle a pirater un ordinateur. De là elle me sort quelques renseignements de plus, comme le fait que le pavillon de mon paternel s'arrime de temps en temps à la station, mais pas régulièrement... Bon je la remercie aussi pour l'effort et garde ces infos en tête précieusement, ça me sera p'tet utile un jour.

Nous retournons donc au vaisseau, prêts à décoller, vers des aventures plus palpitantes, je l'espère...

Séance 4:

Nous entrons donc les coordonnées d'une planète trouvés sur le navordinateur volé et commençons notre voyage à travers les galaxies.

Dans un premier temps, Rick nous répartie chacun à un poste du vaisseau. Je me retrouve ainsi dans la salle des machine afin de remplacer l'ingénieur qui sera occupé ailleurs.
Alors que je fais le tour de la salle des machines, repérant les divers engins de surveillance désignés par l'ingénieur avant son départ, la mutante débarque dans la salle, à la recherche de la p'tite. Je lui indique la direction dans laquelle se planque le moustique et retourne à mes occupations.

Soudain, j'entends la voix du capitaine nous enjoignant à le rejoindre au centre du vaisseau. J'arrive rapidement au point de rdv où tout le monde est en attente des prochains ordres de Rick. Belette est présente aussi, mais le visage couvert de larmes, avec c'te tête que savent prendre les mioches quand ils chouinent, le tout surmonté du bruit de hoquets caractéristiques produits par une tragédie qui semble lui être arrivée.

Rick nous annonce alors que le voyage sera long et qu'il faudra organiser les quarts de l'équipage. "Équipage" étant un bien grand mot pour une compagnie de 6, pardon 6 et 1/2, les rotations sont organisées de manière serrées, notamment en ce qui concerne la surveillance des senseurs ainsi que le pilotage. Heureusement, nous arrivons à mettre en avant toutes nos compétences, et organisons ainsi une rotation tenant la route, au moins pour ce premier trajet.

Le discours de Rick se termine, toujours accompagné par les hoquets réguliers produits par Belette. Alors que l'équipage rejoint son poste, Rick se tourne vers moi pour me demander de m'occuper de la p'tite. Je lui lance un regard foudroyant, lui expliquant que je n'étais pas ici pour jouer les baby-sitter. Insistant sur sa demande, je finis par céder et me tourne vers Belette, l'invitant à venir avec moi en salle des machines, uniquement si elle arrête de pleurnicher.

Le voyage se déroule sans encombre, et nous enchaînons nos quarts sans problème.
Arrivés à proximité des coordonnées, nous sortons de l'hyper-espace et guettons les senseurs.
Nous nous réunissons alors afin de se mettre d'accord sur la stratégie à adopter pour choisir notre cible. Le capitaine décide de se mettre dans l'espace profond afin de prendre en chasse le premier vaisseau qui se présentera à portée. Cela semble être une bonne idée, nous serons pas trop près d'une planète et n'attirerons pas l'attention des patrouilles sur nous, et pas trop en bordure non plus histoire de ne pas voir notre cible filer dans l'hyper-espace.
Nous nous dirigeons donc vers une position qui nous offrira l'avantage, quand soudain les senseurs révèlent la présence d'un vaisseau à proximité. De petite taille, il semble se déplacer à vive allure. Il ne ressemble pas à un de ces cargos de marchandises, lents et lourds, mais plutôt à une corvette de transport. P'tet même des pirates ou des pillards.
Une rapide analyse du capitaine (pas mauvais n'empêche) nous permet d'identifier son armement. Il semble mieux équipé que nous, notamment en canon plasma... Faudra pas rester trop longtemps proche de lui où nous finirons en purée spatiale.

Chacun à son poste, le capitaine veut qu'on se mette en position d'attaque et me demande de viser le canon plasma afin d'assurer le coup lorsque nous serons à proximité. Pas facile la manip...
Je me concentre, tire, mais le rate de peu. Franchement, viser un truc aussi petit à cette distance... bref, je vois le pilote se rapprocher de la cible et m'apprête à retenter un nouveau tir.
Alors que le coup était prêt à partir, Rick change ses plans et me demande de viser directement le vaisseau, et non plus le canon supérieur. Il était moins une... mais je me concentre, forçant toute la puissance de ma tourelle dans ce tir que je prévoit mortel. Effectivement, il a fait mouche... et pas qu'un peu!
Mais ce n'est pas fini, je ré-arme ma tourelle, dans l'attente du nouvel ordre d'attaque. L'ordre part, et le tire aussi. Mais aussitôt parti, Rick m'ordonne un cessez-le-feu... Faut qu'il apprenne a anticiper ses ordres celui-là!
Mais il a raison, un tir de plus et on pouvait récolter notre butin dans des chariots avec une épuisette!

J'entends le bruit caractéristique d'une communication... ça doit être le capitaine qui tente de communiquer avec la cible... à moins que mes oreilles ne me fassent défaut...

Séance 5:

Je ne sais pas vraiment s'il s'agissait d'une communication mais peu de temps après, j'entends le capitaine lancer l'ordre de l'abordage.
Je descendais alors de ma tourelle et allait me mettre en position, à l'affût des instructions de Waldrick.
Après un rapide débat, nous décidons de passer simplement par le sas d'abordage et dégommer otut ce qui bougera.
A peine la porte ouverte, Ludmilla pénètre dans le couloir du sas. Sur ses talons, je passe également la porte et remarque surtout l'absence d'un comité d'accueil. Mais un rapide coup d'oeil me permet de voir un petit objet posé au sol... Il s'agit simplement d'une poupée, la tête dévissée et posée à côté.
Des pièges comme ça, j'en ai déjà vu lors des descentes avec mon père. Piège classique, s'il n'est pas bourré d'explosif, je veux bien me trancher la main. Je préviens le reste de l'équipage, mais personne ne semble écouter. Notre ahuri de capitaine veut même refiler le jouet au ptit parasite de mouss'... Même si je lui porte que peu d'attention, je pense que lui filer une poupée piégée c'est pas la meilleure idée. Je tente de les raisonner mais Ludmilla fonce déjà tête baissée vers le fond du couloir. Les autres s'impatientent et veulent avancer, ignorant le jouet posé au sol.
A peine Ludmilla a-t'elle traversé le passage que des tourelles émergent du plafond et des murs. Ah les couards! cette bande de pillard débiles préfèrent se cacher derrière leur parois plutôt que de venir nous affronter comme des hommes... A peine ai-je le temps de voir la cible de la première volée de balle, je n'ai pas le temps de me planquer: le jouet était piégé, avec des explosifs et c'était la cible des mitrailleurs.
J'entends une détonation, mais trop tard pour faire machine arrière. Je talonne Ludmilla et attaque le mur d'en face, fermement décidée à passer la cloison et filer aux demeurés de lâches la leçon qu'ils méritent.
Après quelques tirs bien ajustés, le mur cèdent et nous déboulons dans une salle où se tient ce qui semble être un capitaine et quelques membre d'équipage. Après quelques échanges lumineux, la racaille d'en face se rend. Mais la soif de sang de Ludmilla ne semble plus avoir de limite, et sans avoir le temps de faire quoi que ce soit, je la voit se jeter en l'air, épée à la main, et atterrir sur le capitaine... dont la tête survole la salle avant de rouler doucement dans la salle.
Prenant conscience de l'acharnement de Ludmilla à décapiter tout ce qu'elle ne reconnaitra pas, je me jette sur elle, tentant de la maîtriser. J'y parviens tant bien que mal, sous l'oeil interdit des survivant de l'équipage de pillards encore sous le choc de la décapitation de leur capitaine.
L'adrénaline passée de l'abordage, je me rends compte des blessures dûe à l'explosion et rentre tant bien que mal, à l'aide de l'équipage, à bord des Griffes d'Exallion pour me reposer pendant que les autres gèrent la récupération de notre butin.
Durant ma léthargie, je prends conscience de quelques voyages spaciaux, sûrement pour charger et décharger le butin... faut dire que notre soute est pas super grande!
Au gré des passages, je demande des nouvelles... J'apprends que nous avons largué le reste des pillards sur la planète, à l'écart de la civilisation avec quelques vivres, puis que nous avons dû faire quelques aller-retours sur la planète pour refourguer notre cargaison.
L'ingénieur me prévient également qu'au prochain voyage, il tentera de démonter l'armement du vaisseau qui, comme je l'avais signalé, possède de meilleures tourelles que les notres.
Je l'informe alors que je serai sur pied, au moins suffisamment pour lui filer un coup de main.
Après avoir réglé les derniers détails de transaction, nous nous réunissons afin de décider de notre prochaine destination...
Ludmilla, fidèle au Taz au delà de l'imaginable, nous incite à nous diriger vers la mission du Taz... c'est donc dans ce but que nous prenons la route