#3-1 [Sybille et Daeron] Discussion d'avenir

Dès qu'elle est seule, je rejoins Sybille et lui demande si nous pouvons avoir une discussion en tête à tête:

"Ma mie, je souhaite te parler seul à seul, je pense que nous devrions discuter de notre avenir. Lady Arryn nous a accueillit tout ce qu'il y de plus courtoisement, mais je ne voudrait pas abusé de son hospitalité."

Sybille se trouvait dans les appartements confortables que Lady Arryn lui a proposés. Elle invita Daeron à s'asseoir.

"Il est vrai que nous allons devoir prendre une décision. Je ne sais si nous avons été suivis, ou quelle a été la réaction des Piète..."

L'inquiétude se lisait sur son visage.

Daeron s'assit et lui prit la main pour la rassurer.

"Je ne crois pas qu'ils nous aient fait suivre, je m'en suis assuré. Je ne pense pas qu'ils osent faire quoique ce soit contre toi de toutes façons, maintenant que ta famille sait ce qu'ils t'ont fait."

Sybille eut une moue contrite.

"Ma famille... C'est assez délicat. Pour l'instant, seul Marwyn est au courant de ce qui s'est passé, et lui-même semble redouter la réaction que pourrait avoir Père. Je crains que toute cette histoire ne finisse par déclencher un conflit entre les différentes maisons. Tes cousins éloignés ont semblé fort aimables à ton encontre, mais je m'en voudrais s'ils venaient à avoir des problèmes par notre faute..."

La jeune fille se mit à trembler. Des larmes perlaient au coin de ses yeux.

Hésitant et quelque peu maladroit, Daeron tenta de la calmer et la prit dans ses bras.

"Ne t'en fais pas, même si tes parents ne sont pas au courant, je suis sur que ton frère te protégeras. Et puis, je suis la aussi, et je ne m'éloignerais plus. Non, les Piète ne peuvent plus t'atteindre ici."

Daeron attend qu'elle se calme un peu puis reprend.

"Quand à mes cousins, je ne leur ai pas expliqué toute la situation et c'est certain que je ne les mêlerais pas à ça sans leur expliqué ce qu'il en est.
Mais la question est que veux tu faire? D'après ton frère, nous ne serions pas forcément les bienvenus chez ton père."

Sybille écouta les paroles de Daeron et parvint à se reprendre au bout de quelques instants.

"J'ai peur qu'il ne te tienne pour responsable de tout ce qui s'est passé. Lord Piète et lui sont amis de longue date, cela remonte à la victoire contre le Roi Fou il me semble... Ils espéraient sûrement unir nos familles en m'envoyant chez les Piète. Et maintenant, qui croira-t-il entre la maisonnée Piète et un couple en fuite ?"

Elle fit une pause pour s'essuyer délicatement le coin des yeux avec un mouchoir brodé, s'attardant un moment sur les armoiries de la famille Belmore tissées dessus.

"Et la rupture avec ta famille n'arrange rien. Si..."

Elle rougit.

"Si nous voulions nous unir, mon père refuserait ta demande sur-le-champ, arguant de ta situation."

Daron rougit de concert à la suggestion de Sybille.

"Nous unir... tu sais que rien ne me plairait plus mais ton père aurait raison, je ne peux prétendre à ta main tant que je n'ai pas regagné mon honneur."

Il s'arrêta un instant, l'air mélancolique mais se repris rapidement.

"Par contre, je ne peux croire que ton père, tout ami qu'il fut avec les Piète, leur donne raison en ce qui te concerne, après ce qu'ils t'ont infligés. Ces fausses lettres, tout ces années sans visite ni nouvelle... rien que d'y repenser, cela me met en rage; si ton père est bien tel que tu me l'as décris, sa réaction sera encore plus féroce."

"Peut-être me croira-t-il... mais cela signifiera immanquablement une guerre ouverte contre les Piète. Je ne supporterai pas que Garreth te blesse à nouveau."

Sur ces mots, Sybille se blottit contre Daeron pour chercher du réconfort.

"Mon bien-aimé, je ne veux plus être séparée à nouveau de toi. Si tu m'aimes vraiment, nous devons trouver un moyen de te faire accepter aux yeux de mon père. Car que ce soit Garreth ou un autre, tôt ou tard viendra le jour où il me mariera de force à quelqu'un d'autre que toi."

Elle se remit à trembler.

"Et alors plutôt mourir ! Plus jamais je ne veux revivre ce cauchemar."

"Garreth ne me fais pas peur, ce n'est qu'une brute maladroite; et je ne suis plus l'enfant sans défense qu'il a vaincu."

Daeron serra maladroitement Sybille contre lui, rougissant de plus belle.

"Je ne te quitterais plus, je te le promets. Mais, je te supplie, ne parle plus jamais de mourir."

Mais si il nous est impossible d'aller dans ta famille comme le pense ton frère (et je pense qu'il n'a pas tort), nous ne pouvons rester ici indéfiniment non plus. Je ne vois que deux solutions: partir loin et oublier tout honneur; ou rester dans le val et prouver à ton père que je suis digne de toi."

Daeron s'arrête un moment, hésitant à poursuivre.

"Je sais que tu crains leur réaction, en raison du passé tumultueux de vos deux familles, mais, si l'on décide de rester, je ne vois pas d'autre solution que les Jotünnson; et si j'en crois ce que m'a raconté Lénore, le nouveau Lord est différent. Que penserais-tu d'aller lui exposer notre situation?"

La perspective de fuir à nouveau semblait ne guère enthousiasmer la jeune fille.

"Crois-tu que le jeune Lord est digne de confiance ? D'aussi loin que je me souvienne, les Jötunnson ont toujours eu une réputation douteuse au Val... Bien sûr, il est peut-être différent des autres."

Elle réfléchit quelques instants.

"En même temps, il nous faudra bien nous fier à quelqu'un si nous comptons rester à Westeros... Soit, expliquons-leur la situation, mais le plus discrètement possible."

Daeron pousse un soupir de soulagement lorsque Sybille écarte l'idée de fuite.

"Lénore m'a effectivement raconté comment sa famille s'est petit à petit refermé sur elle-même et isolé du monde, même pour les mariages... Elle m'a également parlé de l'état empirant de son frère. Mais, d'après elle, ses enfants sont différents, grâce entre autre à leur mère, une Karstark. Elle m'a conté comment, malgré son jeune âge, Aegon s'opposait aux idées isolationniste de son père."

Daeron s’arrêta un instant et embrassa timidement la jeune fille sur le front.

"Et puis, comme tu le dis, il nous faut des alliés et malheureusement les candidats ne se bousculent pas. Et puis, si l'on se fit aux rumeurs, je ne suis qu'un vaurien qui a essayé de te malmener avant de m'enfuir comme un lâche devant le brave Garreth Piète!"

Daeron émit un léger rire.

"Laissons leur le bénéfice du doute et nous verrons bien par nous même ce qu'ils valent."

Daeron se lève et lui tends la main pour l'aider.

"Si tu es d'accord nous pouvons rendre visite au Lord Jotünnson de suite; je vais aller voir si il peut nous recevoir en privé."

"Il est vrai qu'Aegon semble jeune, tout comme une bonne partie de sa suite. Mais il sera de ce fait peut-être plus enclin à compatir à notre cause. Tu as raison, nous devrions lui parler."

La jeune femme saisit la main de Daeron pour se lever.

"Entendu, allons-y. Dois-je tenir cette entrevue secrète aux yeux de mon frère ? Je sais que Marwyn ne veut que mon bien, mais j'ignore ce qu'il pourrait penser de tout cela."

Sybille était prête à emboîter le pas de Daeron.

Daeron sourit à la jeune fille et l'entraina à sa suite vers les appartements de Lord Jotünnson.

"Je me posais la même question vis à vis de ton frère... et du reste de ta famille, d'ailleurs. Voyons déjà comment cela se passe et nous déciderons ensuite ce que nous devons dire à ton frère. Mais je ne souhaite pas partir en cachette ni mentir à ta famille; cela serait donner raison aux rumeurs à mon égard et puis je doute que nous puissions cacher notre présence chez les Jotünnson, si c'est à cela que ça aboutit, bien longtemps de toutes façons."

Arriver devant les appartements du Lord, Daeron toqua et s'annonça.

"Lord Jotünnson? C'est Daeron Varnier; je suis accompagné de Sybille Belmore. Nous souhaiterions nous entretenir avec vous si vous le voulez bien."

Aegon était en train de réfléchir à l’ avenir de sa famille, la soudaine trahison de son demi-frère et la supposé de Martin, le rendait assez nerveux. En plus avec la disparition d’Ekin, la Hampe se voyait soudain perdre pas mal de son intérêt et dépeupler.

Quand il entendit qu’on frapper à sa porte il se leva et alla ouvrir, non sans prendre la précaution de prendre un poignard qui trainer par la.

Daeron salua Aegon Jotunnson.

"Lord Jotunnson, désolé de vous déranger mais notre précédente conversation me fait espérer que vous pourrez nous aider. Mais avant tout, laissez moi vous présenter Lady Sybille Belmore."

Après un bref coup d'oeil à la dague que Aegon porte, Daeron s'écarte légèrement pour laisser un peu de place à Sybille, tout en restant entre elle et l'arme.

Sybille s'avança timidement dans la lumière à proximité de Daeron.

"Lord Jötunnson." dit-elle courtoisement avant de faire une révérence digne de son rang.

"Je vous prie de ne pas vous alarmer vis-à-vis de mon nom. Je suis ici de mon propre chef et n'ai aucune animosité envers votre maison, croyez-le bien."

Aegon sourit a la jeune fille, et s'écarta de la porte.

"Mais entrez je vous en prie, Lady Belmore laissons les querelles au anciens. Mon défunt père n'est plus et toutes l'animosité des Jotünnson envers votre maison est partit avec lui."

Aegon sourit encore de plus belle et s'avança dans la chambre, puis ses yeux se portaient sur le poignard qu'il avait encore en mains.

"oh excuser moi, je vous ouvre les armes à la mains, j'espère ne vous avoir pas paru trop rustre, on est jamais trop prudent. Je suis pas à l'aise quand je ne suis pas chez moi."

Il posa le couteau sur un table et se tourna vers ses invités.

"Allez cher cousin dites moi en quoi ma personne ou même ma maison puisse vous aider ?"

Daeron laissa passer Sybille, puis entra à son tour.

"Je vous remercie Lord Jotünnson; nous avons effectivement besoin de votre aide, je le crains."

Daeron fait une pause, regarde un instant Sybille, puis continue.

"Mais avant de vous demander cette aide, il est de mon devoir de vous expliquer toute la situation, afin que vous sachiez ce que vous pourriez risquer en nous aidant.

Si vous le permettez, je vais vous raconter mon histoire, notre histoire; je vous fais confiance pour garder cela pour vous, si cela s’ébruitait, je ne saurais prédire toutes les conséquences..."

Daeron s'arrêta, semblant attendre l'aval d'Aegon.

"Mais bien sur cousin, vos confidences ne sortiront pas de cette pièces."

Aegon reprit un air sérieux et s'assit pour mieux écouter le récit de son cousin.

[Hors Roleplay: afin de garder un peu de suspens quand à l'histoire de mon personnage, je vais communiquer cette partie du récit en message privé à Jah, avec une copie pour la Meujeu bien sûr. Cela ne me gène pas de dévoiler quelques bribes de mon histoire aux autres joueurs, même si leur perso ne sont pas censé entendre la conversation (comme ce que j'ai put dire à Sybille), mais la j'en dirais trop et ça gâcherais un peu le plaisir de la découverte et du rp]

Daeron se penche légèrement vers Aegon et lui raconte leur histoire d'une voix basse, comme s'il craignait d'être entendu malgré isolement.

[... cf mp]

Daeron se redresse, observant un instant la réaction d'Aegon, puis reprend d'une voix normal.

"Maintenant que vous connaissez toute l'histoire et que vous comprenez ce que cela peut impliquer comme risques mais aussi peut être comme opportunités, je vous le demande à nouveau: pouvez vous et souhaitez vous nous aider? Sachez bien que si vous changiez de réponse ou d'opinion, je ne vous en tiendrais nul rigueur. Je sais que ce que je vous demande n'est pas facile."

Aegon regarda Daeron droit dans les yeux, comme pour le sonder. Puis leva les yeux au ciel et souffla lourdement.

"Vous avez bien joué de malchance mon cher cousin, je vous plains."

Il se tourna soudainement vers Sybille et lui prit la main.

"Et vous ma chère je ne peux imaginer le calvaire que vous avez dû subir. Heureusement que vous été tombés amoureuse d’un Gentilhomme si chevaleresque, certains vous aurez laissé dans votre malheur et aurait cherché fortune ailleurs."

Aegon se leva et se mit à marcher le long de la chambre.

"Vous avez gagné la maison Jotünnson a votre cause, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que vous soit rendus honneur sachez-le. Je ne laisserai personne humilier ainsi un membre de ma famille."

Daeron regarde Aegon visiblement surpris, puis se lève et d'un geste souple de la main gauche dégaine son arme, une lame bravoosi. Il se rapproche d'Aegon, pose un genou à terre et lui présente l'arme, pommeau en avant.

"Lord Jotunnson, je mets ma lame à votre service. Que le Guerrier me donne la force de vous protéger, et que le Père me donne la sagesse de vous servir au mieux."

Aegon éclata de rire

"Tu es beaucoup trop cérémoniale mon cousin, j'ai beau être Lord nous somme du même sang. Je viens de malheureusement perdre mon bras droit que dirais tu de prendre sa place ?

Daeron se relève, un peu décontenancé par le rire d'Aegon, remet sa lame au fourreau, dévoilant brièvement une partie de son bras droit et remettant vivement sa cape en place.

"Heu cela serais pour moi un honneur, mais qu'entendez vous par bras droit? Qu'attendrez vous de moi?"

Tout en répondant à Aegon, Daeron se rapproche de Sybille et la regarde, essayant de savoir quel peut être son opinion sur tout ça; il lui glisse un mot à l'oreille

"Tout va bien ma mie?

La jeune et jolie Sybille fit de son mieux pour dissimuler son anxiété durant le récit de Daeron, puis sembla respirer de nouveau devant sa réaction amicale.

"En effet, dans mon malheur, je ne peux que me réjouir d'avoir rencontré Daeron..." répondit-elle au jeune lord, avec un sourire timide vers son cher et tendre.

"Oui, tout va bien, ne t'en fais pas. Je suis soulagée de savoir les Jötunnson nos alliés." Puis à Aegon :

"Je ne sais comment notre histoire se terminera, mais croyez bien que je louerai l'hospitalité des Jötunnson auprès de mon père quand j'en aurai l'occasion. Contrairement à nous, il a la rancune tenace et préjuge de bien des choses sur ses rivaux, mais vos louables actions ainsi que notre nouvelle amitié, pourra j'espère dissiper chez lui le souvenir des différends qu'il eut avec votre père."

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