« On raconte que Port-Réal est une cité magnifique. Capitale du Royaume des Sept Couronnes, le joyau de Westeros. On raconte de magnifiques histoires sur cette ville grandiose ou les cultures peuvent se croiser à tout moment, ou les parfums de tout le continent flottent dans l’air, il y a des couleurs et des reflets que l’on ne voit nul part ailleurs.
On raconte que Port-Réal est une cité magnifique, mais je ne connais pas Port-Réal, je n’y suis jamais allé ni même approché ses alentours ou aperçu à l’horizon les courbes de ses murs…
Mes parents quant à eux ont eu cette chance, du moins nous parlerons de chance dans un premier temps. Ils y tenaient un commerce des plus honorables ou les hommes et les femmes se plaisaient à venir pour passer du bon temps. Boire un verre, manger, parler d’affaire ou y faire des rencontres discrètes, le Lotus d’Argent offrait bien des possibilités et mes parents savaient comment satisfaire les besoins et caprices de sa clientèle.
Depuis plusieurs années mes parents avaient acquis une certaine notoriété et leur établissement devenu une institution bien en place à Port-Réal.
Mais Port-Réal est tout aussi splendide et lumineuse que parfois sombre et lugubre.
Mon père organisa à la demande d’un client, connaissance d’un autre bon client, un rendez-vous qui se devait d’être particulièrement discret, demande relativement commune auquel mon père accéda. La réunion fut organisée au Lotus d’Argent, il y eu à boire, manger, femmes de petites vertus et plus tard dans la soirée les gardes de la cité…
Rentrant en fracassant la porte, jetant dehors chaque personne sur leur chemin, tuant sans la moindre hésitation les employés du Lotus d’Argent. Ils avaient un objectif bien précis, la réunion organisée dans le salon privée de mon père. Accusant ses participants de traitres et de conspirateurs, le jugement et la sentence furent particulièrement rapides et violents. Mon père était au milieu de se massacre, il perdit la vie alors qu’il ne cherchait qu’à faire ce qu’il accomplissait le mieux, rendre service à ses clients, ce fut la dernière fois qu’il exerça son art…
Ma mère quant à elle sur le marché fut rapidement alertée par des employés qui avaient réussi à quitter l’établissement à temps. Elle savait que si elle retournait au Lotus d’Argent le même sort l’attendait. Elle aurait aimé embrasser mon père, le dire adieu, mais c’était beaucoup trop dangereux, surtout pour une femme qui portait la vie en elle.
Elle avait une bonne relation à Port-Réal qui prit le risque de l’aider à quitter la ville, partir loin très loin d’ici, se faire oublier, oui mais ou ? Elle a souvent entendu dire que dans le nord, dans les montagnes il y avait une vieille famille au passé honorable mais maintenant déchue qui vivait en marge du reste de la région et que peu de voyageurs passaient par la, ma mère à toujours aimé l’air de la montagne. Elle prit la direction du nord.
Elle rentra au service du seigneur de cette terre abandonné de tout honneur et dignité. Elle travailla de partout ou l’on avait besoin d’elle. Ma mère apporta ses connaissances du savoir vivre dans se trou perdu, elle savait que ce n’était que temporaire et quand le temps sera venu, que son nom sera passé aux oubliettes, elle pourra repartir pour travailler dans une maison noble avec plus de dignité.
Elle perdit la vie après quinze années de services pour cette famille. Sa mort fut provoquée par une bande de voyous qui de passage dans la région voulaient s’amuser, ils tombèrent sur ma mère. Chacun des six lui passa dessus, la rouant de coups en même temps, lui crachant au visage, l’humiliant plus que de raison. La laissant pour morte, pourtant ce ne sont pas les coups qui mirent fin à ses jours, mais le froid. Elle fut incapable de rentrer, sans vêtements elle resta sur place essayant de se réchauffer comme elle le pouvait avant la tombée de la nuit. Mais le froid eut raison d’elle.
Ma mère aimait l’air de la montagne.
Quand a moi je grandis dans le château, au service de tout le monde. J’aimai écouter les gens parler, leurs histoires et leurs secrets m’amusaient. Je voyais à quel vitesse une rumeur pouvait grandir et se déformer, c’était fascinant. Rapidement l’on se servit de moi comme de messager, de confident ou parfois l’on me demandé juste d’aller écouter aux portes. Pour moi se fut et c’est toujours un jeu auquel je me prête avec plaisir. La mort de ma mère ne m’apporta aucun plaisir par contre et bien sur encore moins aux six vilains qui avaient accompli ce meurtre. Fort des relations que j’avais dans les terres je réussis à les retrouver. L’un après l’autre, je les ai regardés dans les yeux mourir tout en enfonçant ma dague dans leur cœur, après les avoir émasculé bien sur.
Mon seigneur bien sur fut informé de ses actes et découvrit en moi un talent auquel il ne s’attendait pas.
Il commença à utiliser se savoir faire tant dans la récolte d’information que dans ma capacité de nettoyer les erreurs commises sur ses terres aussi bien que par les habitants que par sa propre famille.
Il y a la main du roi dans Westeros, disons que je suis la main de mon seigneur. J’aime se travail, j’ai l’impression de rendre une forme de justice, justice que mon père n’a pas eu.
J’accomplis depuis une bonne dizaine d’années maintenant se travail tout en « profondeur » que l’on me demande et bien plus encore. Car au courant de tout se qui ce trame dans le château et sur les terre je me dois d’arrondir les angles très souvent pour éviter que tout ne s’aggrave.
Depuis la naissance de l’héritier, je suis devenu accessoirement un garde fou, le protégeant de son insouciance mais surtout des autres insouciants qui se risqueront de lui vouloir du mal.
Il est celui qui va régner sur ses terres, le changement viendra de lui j’en suis certain et je ferai tout pour qu’il devienne l’un des plus grands seigneurs de Westeros. »
Martin le Souffleur.
Jeu 7 Fév 2013 - 14:50
