Emerys

C'est dans une petite contrée située dans le sud de la France, que commence l'histoire d'Eguilon, fils du seigneur local et futur mage de la grande maison Merenita.

Le sire Marquard de Monbois n'arrivait pas à avoir de progénitures et donc d’héritiers directs. De dépit, cet homme dur et autoritaire partait souvent guerroyer avec les territoires voisins. Sa plus grande fierté était les engins de guerre qu'utilisait son armée. Ces trébuchets, béliers et catapultes étaient de grande qualité et confectionnés minutieusement à partir des plus nobles arbres de la foret environnante.
C'est en 11XX aJC que d'étranges changements de personnalité commencèrent à se produisire chez sire de Monbois. Le premier de ces phénomènes eut lieu lorsque, en partance une énième fois pour la guerre comme à son habitude, il changea brusquement d'avis en début de route et revint à son palais à peine deux semaine plus tard. Puis, à partir de ce retour, le seigneur Marquard perdit tout intérêt pour la guerre. En conséquence, il arrêta immédiatement la construction de ces engins de guerre et entama un projet de reforestation à grande échelle, interdisant le droit de chasse auprès même de la noblesse et limitant la pâture des troupeaux. En parallèle son épouse, dame Albina, tomba enceinte d'Eguilon, futur héritier de Monbois. Chez le peuple, la colère grondait : les prairies, moins nombreuses, peinaient à nourrir les troupeau et la famine grondait. Même les nobles, privés de certains de leurs privilèges et déconcertés par le changement de caractère de Marquard restaient méfiants. Et, bien évidemment, différentes rumeurs sur la paternité d'Eguilon circulaient.

Cependant, c'est en totale ignorance de ses problèmes que le jeune héritier grandit. Enfant séduisant et rieur, il fascinait ses professeurs par son charisme et sa soif d'apprendre. Mais, vers ces huit ans, des curiosités apparurent : les cheveux d'Eguilon blanchirent en une nuit et des servantes juraient que ces yeux brillaient la nuit comme ceux d'un chat. Bientôt Dame Albina sa mère le confina dans sa chambre mais le mal était fait : les rumeurs, déjà présentes de par les excentricités de son pères enflèrent et devint clair pour le peuple que le diable avait fait la quelques œuvres. L'occasion pour certaines branches familiales éloignées de Marquard d'assener le coup de grâce en tentant de prendre le pouvoir. Le coup d’État fut aisé, le Seigneur de Monbois s'étant subitement volatilisé juste avant le début des conflits. Le jeune Eguilon, lui, ne dut sa survie qu'a l'aide d'un noble vieillard de passage qui le fit disparaitre.

L'ancien était en fait l'illustre archimage Emerys de l'Ordre d'Hermes, connu pour son immense savoir de la féerie. Il avait senti le don d'Eguilon parmi d'autres recrues potentielles et l'avait sélectionné pour avoir l'honneur de son apprentissage. C'est ainsi qu'Eguilon apprit le dur enseignement des Arts occultes. Enfermé dans une alliance durant 15 années, il ne fit qu'emmagasiner les informations et, bien que doué et vif d'esprit, il restait frustré d’être privé du monde extérieur. Il ne fit bientôt aucun doute sur les origines féériques de l’apprenti : des traits elfiques apparaissant au fur et à mesure que la puberté avançait.
Une fois la formation de son apprenti achevée, l'Archimage annonça que son dernier travail était achevé et que la fin était proche pour lui. En conséquence, il allait se retirer en Arcadia, le royaume féérique, et laissait le soin à Eguilon de prendre sa relève et de porter son nom de mage, Emerys.