Rose des Vents Montpellier
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 Trisha Winter : Comme un dimanche, mais en pire

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Ced, Lord of Blackwood
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Trisha Winter : Comme un dimanche, mais en pire Empty
MessageSujet: Trisha Winter : Comme un dimanche, mais en pire   Trisha Winter : Comme un dimanche, mais en pire Icon_minitimeMar 28 Aoû 2012 - 16:52

C'est encore le même cauchemar depuis 3 ans.

Je descends un long escalier en marbre blanc, sans bruit alors que je porte des talons. Une grande porte à la fin des escaliers. Je la pousse et une lumière blanche jaillit. Un homme se tient au milieu de cette lumière. Il me tient en joue avec son fusil mitrailleur. Son visage est un masque rouge sans bouche. Et en guise d'yeux, deux trous sombres.
Il tire. Je sens la douleur le long de mon bras gauche qui semble ne plus obéir à mes ordres. Je sens mon visage voler en éclat comme le reste de mon corps. Je m'effondre lentement, fixant l'homme qui retire son masque. Je veux voir son visage, mais l'obscurité m'envahit.


Je me réveille en sueur en me tenant le bras gauche, par instinct.

-Il est toujours là, me répétai-je.

Ma main se porte sur ma poitrine et la présence rassurante de mon gilet pare-éclat sous mon t-shirt me remet d'aplomb. A ce moment, le réveil se met à bourdonner violemment. Il est 6h du matin. L'heure de ma dose de jogging.
Avec le temps, je me suis habituée à porter en permanence mon gilet pare-éclat, que ce soit pour dormir et courir, ou me pointer dans des endroits peu civilisés à cause de mon boulot.
Bon j'admets, un gilet pare-éclat pour dormir ou courir, c'est de la paranoïa. Mais comme m'a dit quelqu'un un jour, la paranoïa c'est la réalité à petite échelle et ça me va.

Après avoir enfilé mon survêtement, je sors presque en trombe, priant pour éviter ma logeuse, madame Irma, qui, à chacune de nos rencontres, n'arrête pas de me dire que je dois régler mon loyer au plus vite. Elle en profite aussi pour dire que je devrais arrêter ce travail. Une jolie plante rousse (je dirais rouge sanguine, mais peut-être qu'elle ne veut pas me vexer) comme moi, à la peau pale et délicate n'aurait aucun mal à trouver, je cite, un riche mari. Comprendre devenir une potiche pour homme friqué.

Je dois avoir la guigne ce mois-ci. Je m'arrête pour relacer mes baskets et elle surgit dans mon dos. Comme d'habitude, en m'échauffant, je lui promets de la payer à la fin du mois et je lui lance un « C'est promis ! » en partant au pas de course. C'est presque un jeu à ce niveau...

Quand je cours, j'oublie pendant un court instant que ce visage n'est pas le mien, que mon bras gauche a été entièrement reconstruit et que la moitié des muscles sont synthétiques. C'est peu mais ça suffit à garder un certain équilibre mental, ça et mon super job, détective privée.
Ces derniers temps, c'est vache maigre. Des filatures pour des affaires d'adultère. Rien de transcendant, mais je remercie notre nature humaine, ça me permet d'avoir une rentrée (misérable) d'argent.

De retour à l'appartement, je me remémore sous la douche mon affaire du jour. Un type qui s'appelle Murphy. Sa femme, selon ses mots, le soupçonne de se faire une petite garce à son boulot, le bureau de recherche d'emploi. Rien de bien méchant, je fais un saut là-bas, je me fais passer pour une chômeuse (bon ça sera pas difficile). Pas besoin de mon gilet pare-éclat. Par contre, j'embarque mon SW99, j'aime pas sortir complètement à poil.

Plus tard au bureau de recherche d'emploi. alors que je tente de me dépatouiller avec des trucs à remplir pour obtenir un rendez-vous avec ce Murphy, une bande d'illuminés débarque, armés et hurlant à la révolution, mort au capitalisme, enfin des trucs d'anarchistes.
Le temps de zyeuter leur tronche de paysans (au sens propre du mot, c'était vraiment des paysans), je reconnait instantanément la bande Laffite. Quelques minutes avant leur arrivée, j'ai pu voir leurs têtes diffusées dans l'émission des chasseurs de prime à travers mon portable dans la file d'attente.

Mon premier réflexe est de me préparer à dégainer. Mais je me ravise. Ce ne sont pas de grands bandits, une bande de paumés tout au plus. Il y a un petit jeune dans le groupe. Il a l'air plus intéressé par les femmes que par l'enjeu de ce « braquage ».
Levant mes mains, je lui fais une œillade, mettant en avant ma poitrine. Il semble réceptif. Il se rapproche et je fais comme tout le monde, me mettant à genoux. Quelques mots bien placés, lui demande de s'occuper de moi comme la méchante capitaliste que je suis, suffisent.
Avant d'aller plus loin, il doit d'abord parler à sa grand-mère. Il me tourne le dos et j'en profite pour l'immobiliser et m'en servir comme bouclier humain.
Et alors tout s'enchaine. Je ne sais pas ce qui s'est passé pendant mon badinage, mais il semble que mon initiative ait agit comme une sorte de diversion. D'autres personnes semblent agir en même temps.

J'entends des coup de feu pendant que je me bats avec le petit jeune. Il se libère de mon emprise mais son arme tombe par terre. J'en profite enfin pour dégainer et le mettre en joue. À cet instant, un autre citoyen volontaire pour aider son prochain ramasse l'arme de mon petit jeunot. Je jette un rapide coup d'œil pour voir à quoi j'ai à faire. Merde, un novice qui tient une arme. Rien qu'à voir sa posture maladroite, il toucherait n'importe quoi, sauf les méchants. Dans mon ancienne vie, j'ai vu plus de blessures par balle dues à un dommage collatéral que par le fait des ennemis... mais ça reste quand même une aide. Enfin on va reculer d'un pas, sait-on jamais...

Alors qu'un des Laffite semble avoir été mis hors d'état d'agir, d'autres sont sur le point de s'attaquer au reste de la bande... Ah, mémé Laffite s'est pris un bon coup dans les dents ,on dirait. Et un... je ne sais pas comment le qualifier... un type avec un casque, une tronche pas possible, semble prêt à passer en berzerker avec sa batte.

Le meneur des Laffite ne sait plus où donner de la tête dans cette débandade... allez on tente un peu de rhétorique histoire d'arrêter le massacre, même si pas c'est mon truc.
J'ai dit un truc de travers on dirait, il est plus disposé à me flinguer à présent. On tire presque en même temps. Ses tirs me ratent, le mien fait mouche dans son bras gauche, mais ce n'était pas assez précis pour le désarmer. Heureusement, on peut toujours compter sur le citoyen courageux et remercier la libre circulation des armes.
C'était sans doute la personne qui a mis à terre un des Laffite en lui tirant dessus. Complètement désarmé, blessé au deux bras, le papi Laffite est défait.
J'en avais presque oublié le gamin et j'ai vu ce qu'on voit que dans les films, sauf que ça ne marche pas à tous les coups, enfin bon là vu les amateurs en face...
Celui qui tenait en joue mon petit jeunot lui lançe l'arme. Ce dernier, par réflexe la rattrape, la regarde stupidement avant de se faire mettre KO par son partenaire de lancer d'arme.

Et c'est à cet instant que tronche-de-casque-avec-une- batte passe en mode je-sais-pas-quoi-faire. Je tente de le raisonner comme on tente de raisonner un gosse, avec des mots doux. Mais comme grand-mère s'est fait boxer par un gars sorti d'une bd cyberpunk... Faut sauver mémé quoi.
Sortie de je ne sais où, une gamine saute sur lui et le met KO alors qu'il allait abattre sa fureur sur l'agresseur de mémé.

On peut entendre au loin les sirènes. L'ISSP arrive toujours quand on doit payer les musiciens à la fin d'un bal. Je dépose mon arme, chien de sécurité enclenché, sur le sol et je me fais un banc avec mon petit jeunot inconscient. La personne qui m'a aidée s'appelle Nathan. Après lui avoir dit mon nom, Trisha, je lui propose qu'on se partage la prime sur notre prise.

Autour de nous, les gens oscillent entre la peur et le soulagement. Oh, j'allais presque oublier ce pourquoi j'étais venu. Je vois Murphy qui rampe par terre, tout tremblant de peur. Lui rappelant qu'on lui a sauvé la vie, il répond à mes questions et bien entendu, il trompe sa femme. En lui promettant que je ne dirais rien à sa régulière, il devra me payer un peu plus. Oui, il n'y a pas de petits profits, surtout dans ma situation. Et il me faudra beaucoup d'argent. Un masque rouge, ça doit être rare à trouver.

Il y a trois autres qui ont joué les citoyens modèle. Une fille flashy et... comment ils disent les jeunes... swag. Un gars qui a un air de mercenaire et un type qui ressemble à un écorché de la vie. A coté d'eux, Nathan fait un peu tache, il est presque... trop normal.
Au moment où les flic nous demandent gentiment d'aller au poste pour raconter notre histoire, ils nous font savoir qu'il y avait une prime sur les Laffite. Mais il faut être chasseur de prime avec licence pour toucher la récompense. Et connaissant l'administration...
C'était court mais bon d'avoir espéré toucher une bonne rentrée d'argent pour une fois (j'en suis arrivée à un point où je me satisfais de mes désillusions, on dirait...).

Alors que tout ceci allait tourner à un bon geste de la part de citoyens volontaires et responsables « rire intérieur », Nathan déclare qu'il est chasseur de primes.
C'est incroyable la nature humaine. On se raccroche au moindre espoir et en l’occurrence, on se raccroche à Nathan. Notre billet de loterie ambulante valable jusqu'à demain 18h.

C'est décidé, une fois la déposition terminée, on ira avec Nathan et on se partagera la prime avant d'aller chacun de notre coté, même si la gamine joue les pom-pom girls en répétant qu'on devrait devenir chasseurs de primes et bosser ensemble.
Bosser ensemble avec des gens connus il n'y a même pas quelques heures ? J'ai travaillé pendant des années avec des types que je pensais bien connaître avant de devoir les mettre en taule...


La guigne, elle vous colle à la peau. Et je la sent, gluante et poisseuse, au moment où Nathan nous avoue un truc après s'être éloignés du poste de l'ISSP et de quelques oreilles. Il n'a pas de licence de chasseur de prime. Il a bluffé. Retour à la case départ.


Fin de première partie, suite sous peu :p
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Chataigne
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MessageSujet: Re: Trisha Winter : Comme un dimanche, mais en pire   Trisha Winter : Comme un dimanche, mais en pire Icon_minitimeLun 1 Oct 2012 - 14:23

Pas eu le temps de répondre à ça la dernière fois mais j'aime beaucoup le style Wink (vivement la suite... que je vous travaille et vous promets grandiloquente Laughing )
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