Les îles Saphires

Les îles Saphires

Un archipel au climat tropical, dont l'île principale est la célèbre île de la Tartine.

La découverte de l'île de la Tartine

La légende raconte que Ïad Le Navigateur, à l'origine de la "découverte" de l'île par les hommes du nord, atteignit ses côtes par un concours de circonstances assez inattendu. Voguant entre deux masses continentales, la traversée mal engagée et les vivres commençant à manquer, il vit sur sa carte maritime une ile et dirigea son navire vers celle ci, plutôt que de tirer a la courte paille qui allait être mangé. Il se rendit vite compte qu'en fait d'île, il s'agissait d'une tâche de gras qu'avait causé l'une de ses tartines... Il conserva néanmoins le cap sans en dire mot à l’équipage, afin d'éviter une mutinerie.
Le hasard fit bien les choses, et une ile se trouvait effectivement à l'emplacement de la dite tâche. Le capitaine, voyant la terre à l'horizon, ne put s’empêcher de commenter "Que la déesse de la Fortune soit remerciée, l’île de la tartine existe bel et bien!"
Depuis, la petite histoire s'est répandue, et les couches populaires appellent cette terre "L'île de la Tartine".



Bien sur, ce n'est pas le seul nom par lequel cette verdoyante terre est connue.
Les élites politiques et savantes humaines, ne pouvant se résoudre à donner un nom aussi trivial à l'une de leur découverte la renommèrent "Sérendipité", faisant référence à l'anecdote, tout en dissimulant la plébéienne tartine.

Les bourgeois et les colons riches, quand à eux, rendirent hommage au découvreur, ainsi qu'a son armateur. Pour eux, il s'agit donc de l'île Ïad, bercée par les eaux d'Isë.
Lorsqu'ils arrivèrent sur ses rivages, les elfes lui donnèrent également un nom de leur cru, la nommant Corind'hon-Lororihen, la gemme scintillante de la fortune. Le nom faisant référence à la chance, d'aucun racontent que leur capitaine vécu la même aventure que Ïad, mais les elfes ont toujours nié farouchement cette assertion.

Mais bien avant tout ceci, cette île était déjà nommée dans le langage des autochtones. Ceux ci la nommaient B'gé, nom qu'ils continuent à utiliser, et que la partie non autochtone des gobelins leur ont emprunté, par défiance envers leurs exploiteurs...

Toutes ses appellations sont intercompréhensibles, mais elles agissent comme autant de marqueurs sociaux ou idéologiques.

Carte de l'île de la Trartine

(clic pour voir l'image en taille réelle)

Les secrets de la jungle

Le nom originel de la jungle est jalousement gardé secret par ses habitantes ancestrales, mais pour des facilités de communication une transcription en langue commune a été trouvée suite à de forts longs débats internes: le Jardin de l'Enfance.
En effet, sa luxuriance et son abondance sans pareilles assurent à qui y fait son foyer une vie aisée et insouciante, pleine de plaisirs simples à la vie toujours renouvelée... à condition de savoir éviter de servir de repas pour les plus grands prédateurs ! En effet, de nombreuses espèces animales s'y côtoient dans une quête féroce de territoire et de proies : éléphants, tigres, serpents mais aussi d'énormes reptiles de l'âge des dinosaures...



Fait naturel pour les autochtones mais beaucoup plus curieux pour les étrangers, il semblerait que l'île elle-même croisse à partir de cette zone, géographiquement et géologiquement. Les veines minérales en sous-sol sembleraient être comme ré-alimentées progressivement, et en retour alimentent l'artisanat local et l'avidité des envahisseurs.
A la surface, la vie animale galopante se fige régulièrement dans les grandes quantités de sève sécrétées par les arbres quand une poussée de croissance terrestre en ouvre les troncs. Se phénomène crée des joyaux d'ambre qui témoignent pour l'éternité des espèces s'étant succédé au travers des âges, et en particulier... de leurs progénitures laissées vagabonder sans surveillance.



La beauté de cette jungle se trouve donc dans cette ambivalence: la jeunesse et le renouveau côtoient le passé et l'histoire, sous l'éclat des joyaux nés au-dessus et en-dessous de la terre.

Les différents peuples

Le plus gros problème des îles de Saphir, ce sont les elfes, les hommes et les nains qui y ont posé leurs pieds et leurs affaires sans notre consentement, en revendiquant des portions entières pour ainsi dire par surprise. Même avec les tribus gobelines autochtones tout allait bien, avant eux.
L'on n'oserait pas dire que les Saphires étaient strictement sans danger pour autant : les occasionnels accidents car la nature est une force bien présente, évidemment, quelques querelles d'honneur ou de vanité au cours des siècles (la territorialité n'ayant jamais été un problème), des secrets bien gardés, une justice parfois "créative", des chaînes alimentaires changeantes... mais rien d'aussi systématiquement néfaste que les mâles étrangers.



Les humains natifs des Saphires se nomment entre eux Le Peuple. Les colons les indentifient sous le nom des tribus Hystaries. Les femmes ont toujours eu une nette prédominance dans la société Hystarie, avec une très faible natalité masculine (sans traitement particulier si ce n'est de pouvoir troquer leur fertilité contre denrées ou services aux femmes qui désirent procréer) et des structures sociétales adaptées.
Le pouvoir est séparé entre différentes fonctions qui sont symbolisées par des gemmes, ressource relativement abondante dans l'île. Ainsi, les diamants identifient les cheftaines de clan, les saphirs représentent l'autorité spirituelle en lien avec les esprits de l'île, les rubis désignent les combattantes, et les émeraudes les conseillères politiques. Le reste des femmes est désigné sous l’appellation d'ambres. Les hommes s'appellent tous pierre.

C'est avec une grande joie que furent accueillies les femmes venues d'ailleurs, et sidération que furent constatées les revendications d'hommes de diverses races : privatisation de terres, exploitation des sols et sous-sols, mise en place de systèmes monétaires et judiciaires basés sur la corruption et la spéculation, défrichage...
Avec le temps, il fut nécessaire de constater que les femmes étrangères n'étaient pas toutes de bonne volonté, ou parfois bon gré mal gré les vecteurs de l'oppression colonisatrice ne serait-ce qu'en ayant été élevées dans des sociétés trop différentes.

La cité des colons

L'ancien village de pêche qui s'y trouvait était nommé P'o par les autochtones, en grande partie des Gobelins.
Les Elfes venus du Nord, qui tiennent désormais la ville ont rebaptisé la cité portuaire Havn-Handel. Ils y échangent les ressources brutes de l'île (gemmes, épices...) contre du matériel manufacturé de qualité (relativement aux standards de l'île), en particulier des objets en acier.



La cité est dirigée par un riche marchand elfe qui se fait appeler "Le Négociateur"; c'est une personnalité influente, manipulatrice, retors et hautaine envers ceux qui ne peuvent apporter de profit à la cité ou bien à son intérêt personnel. La cité en elle-même profite de ses compétences indéniable dans le commerce pour prospérer et la classe moyenne apprécie l'ouverture de la ville et la plaque tournante commerciale qu'elle représente.

Parmi les plus influents lieutenants du Négociateur se trouve Otroc, un humain orgueilleux qui embauche (parfois pour racheter leurs dettes, parfois souvent contre leur gré) de la main d'œuvre locale pour faire des forages sauvages dans les montagnes. L'éboulement d'une de ses excavations réalisée à la va-vite, sans queue ni tête ni sécurité, a récemment provoqué une catastrophe dans les galeries proches exploitées par un clan nain.

La pouponnerie

Dans cette taverne du quartier du marché, les "matrones" servent aussi bien du lait d'okapi que des bières naines. En effet, c'est là que se réunissent dans une ambiance conviviale et chaleureuse les enfants du quartier livrés à eux-mêmes (pour la plupart, des orphelins, rejetons de prosituées elfes les ayant abandonnés), ainsi que les "petites races" : nains, halfelins, gnomes et autres gobelins. Ah non, pas les gobelins, tout de même !

Les bas-fonds

Toutefois, les bas-fonds sont laissés à l'abandon et forment l'équivalent en marché noir de ce que représente le marché des haut quartiers; on trouve tout ce qui peut être illégal, malsain...



Le tout est dirigé par un créancier du nom de Krage, un humain despotique qui se trimbale toujours avec ses deux colosses, Cogneur et Broyeur. Il prête aux plus pauvre pour pouvoir mieux les extorquer et punis ceux qui ne le rembourse pas sans autre forme de justice.
Des rumeurs circulent comme quoi il aurait un accord économique pour conserver la main-mise sur les bas-fond : en échange d'un pourcentage des recettes, il a quartier libre dans les bas-fonds en échange de quoi la milice de la ville ne s'y aventure pas.

Depuis peu, un certain Corbeau lui mettrait des bâtons dans les roues et arrive toujours à sortir des sommes colossales sans pour autant avoir l'impression de travailler... vol ? pillage ? découverte d'un trésor ? Les questions étaient multiples, mais il semblait qu'ne réalité ce gars avait découvert d'anciennes catacombe remplies de corps avec des urnes funéraires richement remplies !

Autour de la cité

La cité est entourée de champs qui permettent de nourrir une bonne partie de la population. Ces champs appartiennent à de riches propriétaires descendants des premiers colons, elfes pour la plupart. Les cultures sont organisées autour de grandes exploitations centrées autour d'une ferme fortifée. Le climat tropical est favorable aux cultures mais la main d'oeuvre est exploitée et les paysans qui travaillent dans ces exploitations sont parmi les plus malheureuses personnes de l'île.

Le désert Sans Retour

La partie nord de l'île est parquée par un paysage de désolation de roches et de sable ou règnent la chaleur, la sécheresse et les tempêtes de sable. Une oasis légendaire y serait cachée.
Autre lieu remarquable : le Souvenir du Gardien, crâne d'une créature titanesque qui serait un lieu de pèlerinage très ancien pour les Ystaries.

Le nom originel de ce désert viendrait d'une traduction du nom donné par les tribus de gobelins, dont les légendes évoquent des expéditions dans cette étendue désertique qui ne sont jamais revenues.

Les montagnes des Grandes Écailles

L'épine dorsale de l'île sépare la jungle du désert. C’est un territoire sauvage, rocheux, où les éboulis freinent la progression.
Dans ce territoire largement inexploré vivent des hommes-bêtes : satyres, minotaures, et autres hybrides reclus que certains qualifient de démons.

C'est dans ces montagnes que les colons elfes, nains et humains ont lancé de grandes expéditions minières pour creuser les galeries naturelles en quête de gemmes et de métaux précieux.

Le Lac Vermeil et le Camp Topaaz

En remontant la rivière depuis Havn-Handel on traverse un grand lac d'eau douce, et encore en amont on parvient au tristement célèbre Camp Topaaz. Plusieurs légendes font du lac et de la rivière jusqu'au Camp Topaaz une région maléfique qu'il vaut mieux éviter. Certains racontent que de nombreux squelettes gisent au fond des eaux du lac, et que certains ne sont pas tout à fait inanimés... D'autres témoignent qu'un montre muni de gigantesques tentacules demeure dans ce lieu oublié des dieux...

Le Camp Topaaz est un ancien site d'extraction de topazes, malheureusement abandonné. Plusieurs peuples ont successivement occupé ce site très riche en pierres : les gobelins, les hystaries, puis plusieurs vagues de colons avides. A chaque fois, leur installation s'est mal finie... Les cabanes au bord de la rivière peuvent encore fournir un abri solide à ceux qui sont assez courageux pour passer la nuit dans un endroit maudit.


Le Lac Vermeil porte son nom depuis peu, auparavant il s'appelait le Lac Topaze. En effet, on raconte qu'il a été teinté de rouge au moment d'un grand massacre au Camp Topaaz, lorsqu'une famille de nains et leurs employés humains ont mystérieusement été décimés. Il s'agissait de la dernière tentative d'exploitation de ce site.

Les autres îles Saphires

Lîle de la Soeur

Un village peuplé uniquement de femmes gobelines est perché dans cette île luxuriante. Elles forment une caste de guerrières religieuses que les hommes gobelins rêvent un jour de rencontrer. En effet, ne sont admis que de très rares mâles, uniquement sélectionnés pour leurs qualités reproductrices, pour être admis au sein de l'île. Ils n'en reviennent d'ailleurs jamais.

L'île de la Mère

La matriarche des gobelins résiderait, reclue, sur cette île dépourvue de tout confort.

L'ile des Larmes

De nombreuses fontaines d'eau douce jaillissent du sol rocailleux de cette petite île.

L'île du Roc

Un monolithe gravé de glyphes repose depuis toujours sur cette île désertique du nord. Mais ce bloc de pierre visiblement taillé vient de s'éveiller ! Il s'est mis à léviter, et se dresse désormais dans les airs, à la verticale au dessus du sol !